Saint-Nicolas de la Chaize-le-Vicomte, une église à découvrir.
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L'ancienne priorale a été consacrée en décembre 1099. L'église est campée
sur une colline face aux vestiges de fortifications féodales. Il ne reste aujourd'hui
que la nef et la croisée du transept de ce qui fut, lors de sa construction, une des églises
les plus considérables du Poitou.


Un vaste et sobre édifice de granite.
Quatre contreforts encadrent le portail.



Le
portail a été reconstruit en 1856 à l'exception de l'archivolte.




La
souche de la tour de guet du XVe siècle subsiste à l'angle nord-ouest de la façade.



Après l'effondrement ( à une date incertaine située entre 1556 et 1701 ) du choeur avec son abside et
du transept avec ses absidioles u
n mur destiné à clore l'église à l'est fut élevé.

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Arrachements de voûtes en berceau au
croisillon nord et anciennes fenêtres pourvues de colonnettes surmontées de chapiteaux sculptés.


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Vestiges du transept et de l'abside vus depuis le
côté sud.



Une
nef majestueuse dont la charpente apparente a été refaite en 1935.
On remarque des colonnes engagées qui s'arrêtent curieusement à mi-hauteur des baies ;
peut-être étaient-elles prévues pour supporter la charpente primitive ?



Surprenante élévation de la nef à cinq travées ; celles-ci sont délimitées par de grandes arcades
en plein-cintre à une archivolte reposant sur des colonnes engagées dans les piles.
La lumière pénètre dans la nef directement par-dessus les toits des collatéraux.



Collatéral sud couvert également d'un plafrond de bois soutenu par des arcs surhaussés.



Vue sur le carré du transept aux arcs en plein cintre et
sur les petites trompes de la coupole disparue.




Ce chapiteau a donné lieu à bien des hypothèses. Qu'en dites-vous vous-mêmes ?
- Certains ont pu voir un
acrobate suspendu par les mains à une barre, les jambes relevées sur l'arrière, encadré, à gauche, par un joueur de rote et, à droite, par un joueur de tambourin lui-même tenu par un quatrième personnage.
- Des détails à droite de la corbeille font penser à une scène de sodomie.
- On pourrait être en face d'une représentation démoniaque. L'homme de droite, sous le coup du charme produit par la musique joueur de rote pourrait être tenté par le rouleau détenu par l'acrobate/diable. Un compère essaierait de le tirer de son envoûtement et de l'en empêcher ( mais pourquoi serait-il nu ? ).
Que voulez réellement exprimer l'imagier ?



Un
acrobate en équilibre sur la tête ou " un homme culbuté " est encadré, à gauche, par un joueur de vièle à archet et, à droite, par une femme chevauchant un dragon qui essaie de la mordre ; un personnage, derrière la femme, est enserré dans les replis de la queue du monstre.
Pure scène de baladins à vocation décorative ou intention symbolique ( l'existence humaine est une lutte continue ; le pécheur est celui qui a perdu son aplomb ) ?




Un bel exemple de
chapiteau à palmettes largement déployées ;
ce chapiteau, comme les autres, a été exécuté dans un bloc de calcaire qui se prête plus à la sculpture que le granite.



Deux lions dont les poitrines se faisant face sont séparées par un motif décoratif ; leurs têtes divergent sous les angles du tailloir.



Deux lions se tournant le dos.





Deux personnages luttant avec de grands oiseaux.