Les églises Saint-Nicolas de Brem et de la Chaize - Giraud
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** Saint-Nicolas de Brem et son fronton triangulaire sculpté.
C'est une des plus anciennes églises vendéennes puisque son existence est antérieure à 1020. Elle domine le site d'un ancien port ; sans doute est-ce pour cela qu'elle a été dédiée à saint Nicolas, patron des marins.


L'église comportait trois nefs terminées par des absides, mais pas de transept. On aperçoit une tour de guet sur le côté sud de l'édifice.


L'église actuelle est édifiée dans la nef centrale de l'église primitive ; il ne reste que des vestiges de deux nefs latérales ajoutées au XIIe siècle.



Le
portail en plein cintre est orné de deux doubleaux en boudin. Un fronton triangulaire sculpté surmonte le portail.



Un personnage tenant un livre fermé, une crosse à la main, les pieds sur un dragon ailé,
est considéré traditionnellement comme étant
saint Nicolas.
Des reliefs réemployés ( métopes ) entourent saint Nicolas ; ils constituent un rébus mal élucidé. Sur les douze petits panneaux sculptés primitifs neuf subsistent encore aujourd'hui ; certains y ont vu des symboles alchimiques.



Parmi ces neuf remplois on peut distinguer enotamment une main droite sortant d'une manche fait le signe de bénédiction.



Malgré l'érosion un dragon semble pouvoir êtrte discerné.



Un masque humain ; de la manche de son bras gauche sort quelque chose ; de la manche droite émerge une tête animalière.



Quadrupèdes tournant la tête en arrière vers sa queue relevée.



Devant un cheval en arrière-plan un homme, le buste vertical, a les jambes allongées.



Une femme tenant les deux tresses de sa chevelure.



** Un buste barbu tenant une torsade.



La petite
baie archère, à droite de la façade, est surmontée d'un linteau
orné de deux serpents sculptés crachant des flammes.




Sur la voûte du choeur des
peintures murales du XIIe siècle
ont été mises au jour en 1977.




Trois saintes femmes, porteuses de flacons aux aromates, découvrent le tombeau vide le matin de Pâques.



Un soldat tend une éponge imbibée de vinaigre au
Christ crucifié
dont on ne distingue guère qu'un bras sur la croix et la main clouée ouverte.


** Saint-Nicolas de La Chaize-Giraud et ses scènes sculptées.
L'église, située sur une butte rocheuse de la vallée du Jaunay,
vaut surtout par sa
façade romane du XIIe siècle.



L'église ruinée et abandonnée à la Révolution fut
reconstruite au XIXe siècle telle qu'elle se présentait à l'origine.



La
façade sculptée est demeurée à peu près intacte.
Deux arcades aveugles, décorées chacune d'un groupe de personnages sculptés,
encadrent le portail central.



L'arcade latérale gauche évoque
l'Annonciation.
L'ange Gabriel s'avance vers Marie étonnée mais attentive ; elle porte une robe aux longues manches pendantes.



L'arcade latérale droite représente une
Adoration des mages.
A droite, Marie, assise sur un trône, soutient un enfant, aujourd'hui brisé.
Devant elle, un personnage, le genou en terre, présente son offrande.
Le second mage, derrière le premier, ébauche le même geste
tandis qu'un troisième est encore debout.



Gros plan sur le portail central à quatre voussures. Relativement à la sobriété des voussures les pieds-droits et leurs intervalles sont ouvragés.



Les
quatre voussures ornéés d'une corde tressée sont supportées par douze colonnettes.



Les chapiteaux sont ornés de feuillages et d'animaux fantastiques : ici, un homme semble lutter contre un dragon.



** Un
beau modillon : des lutteurs s'étreignent ? ou bien un homme au centre, les membres inférieurs pliés comme une sirène, qui paraît tenir ses compères à l'écart ?



** Du côté du cimetière, on peut voir une
petite porte murée en arc brisé, ornée d'une corde qui retombe sur de petites colonnettes.