Deux touchantes églises
en bordure de forêt
--------------------------------------

** Saint-Michel-le-Cloucq.
Historiquement, le vocable " clos " a été ajouté à l'appellation première Saint-Michel conférée au prieuré du XIe siècle. Saint-Michel-le-Clos a sans doute donné par déformation Saint-Michel-le-Cloucq.



Le
caractère massif de l' ancienne église priorale ( XIIe siècle ) est renforcé par les imposants contreforts
qui ont été ajoutés lors des restaurations successives au XVe, puis au XVIIe et au XIXe siècles.

**

Le
portail d'entrée avec ses moulurations toriques est d'une belle sobriété.
Détail du chapiteau droit.



Au-dessus de la porte une
frise représentant des chiens traquant les sangliers ;
la scène a sans doute été inspirée par les chasses à courre se pratiquant dans la proche forêt.



Un des
chiens de la frise.



La frise se termine par une colonnette le long de laquelle grimpent des chiens en direction d'un masque humain.
Le personnage semble porter sur ses épaules un cerf .

**

A l'entrée du choeur les piles romanes supportent des
chapiteaux ornés d'animaux fantastiques.

** Saint-Hilaire-des-Loges.
Le choeur actuel date seulement du XIXe siècle, mais, la partie romane de l'église Saint-Hilaire remonte à la fin du XIe siècle.



L'édifice apparaît massif ; le mur nord est un des rares éléments extérieurs qui n'ont pas été modifiés.
La façade de l'époque romane a été consolidée au XVIe siècle. La corniche serait d'origine.




Le
portail en arc brisé comporte des chapiteaux sobrement décorés de stries ;
les tailloirs sont ornés de petits
losanges en creux.



Du côté nord, les baies sont entourées d'un
cordon en chanfrein courant d'une travée à l'autre,
interrompu seulement par les contreforts.



La
coupole octogonale sur trompes dispose d'un cordon chanfreiné.



Les colonnes trapues de la nef disposent d'intéressants
chapiteaux ornés .



Chapiteau aux
pommes de pin. Peu putrescible, la pomme de pin évoque la longévité ;
c'est souvent, dans l'art roman, un symbole de vie éternelle.



Sous la coupole
cinq hommes agenouillés à la file sur l'astragale semblent lever les bras
pour supporter collectivement le poids du tailloir.