D'ATTACHANTS BÂTIMENTS MONASTIQUES EPARS DANS LA VILLE.
" Cella " fondée en 791 par Ithier abbé de Saint-Martin de Tours. Après les pillages des invasions, une nouvelle église est consacrée en 1054.
La tour Saint-Paul est construite vers 1090. Au 12e siècle, on construit le cellier et le portail sud de l' église. De cette époque datent également
des chapiteaux de la nef. Le réfectoire et la porterie sont réalisés durant la première moitié du 13e siècle ( datation par dendrochronologie
de la charpente du réfectoire de 1232). Les parties orientales de l' église sont construites de 1296 à 1310. Le logis abbatial est réalisé au 15e siècle.
La chapelle orientée sud-est est édifiée vers 1500.
L' abbaye entre dans la congrégation de Saint-Maur en 1662. Reconstruction partielle (dortoir, lieux réguliers) de 1691 à 1712 environ.
Au cours du 18e siècle le domaine est morcelé et en février 1790, les moines quittent le monastère.
En 1791 a lieu la vente des biens meubles de l' abbaye puis de l' abbaye elle-même comme bien national.
Les bâtiments servent de carrières aux habitants de Cormery durant le 19e siècle.
Vue d'ensemble depuis le chemin d'accès à Notre-Dame du Fougeray :
au premier plan le logis abbatial du XVe siècle et, au second plan, le clocher-porche de la fin du XIe siècle.
La tour Saint-Paul : massif clocher-porche construit vers 1090 :
c'est la partie conservée la plus ancienne de l'abbaye.
La tour marquait l'entrée de l'église abbatiale. La nef a été transformée en rue de l'Abbaye !!!
Rappelons qu'il en fut de même à la basilique Saint-Martin de Tours.
Toute une série de maisons envahissent les bas-côtés...
Présence de surprenants jeux d'appareils entre les baies supérieures et médianes de la façade occidentale du clocher.
Façade ouest, travée nord ( partie supérieure gauche) : Motifs ornementaux en écailles
surmontés d'un bas-relief en grand péril : l'entrée du Christ à Jérusalem.
Partie supérieure droite : Motifs décoratifs en losange surmontés des restes d'un bas-relief
dont la scène n'a pas été identifiée.
Sous le porche, partie droite de la voûte du rez-de-chaussée, angle sud-ouest on observe ce beau culot.
Baies supérieures aux colonnettes sculptées du beffroi, face orientale.
La flèche de pierre s'est écroulée le 2 décembre 1891.
L'emplacement partiel du cloître dans sa partie visible de la rue. Il faut savoir, en effet, que le site
monastique a été réparti au cours des siècles entre une cinquantaine de propriétaires.
Le cloître formait un quadrilatère de 40 mètres de long sur 29 mètres de large.
Le cloître ( XIIIe siècle ) était constitué de huit travées sur chacun de ses côtés.
Angle des galeries sud ( à gauche ) et ouest ( au fond ).
Les arcades ont été historiquement sommairement murées !!
Une colonne géminée de la galerie sud.
La galerie ouest du cloître longeait le réfectoire.
Ancienne galerie est du cloître.
La salle capitulaire ( XIIIe siècle ) n'a conservé que ses trois élégantes arcades de façade qui peuvent être observées depuis la rue.
Il ne reste rien du dortoir qui prenait place au-dessus de la salle du chapitre.
Gros plan sur l'arcade centrale subsistante avec ses chapiteaux supportés par les fines colonnettes.
Par un chemin on peut rejoindre un autre édifice intéressant : N.D. de Fougeray.
En cours de route vous ne quitterez jamais de vue la fameuse tour Saint-Paul, et vous apercevrez également
la chapelle de la Vierge édifiée au XVe siècle de style gothique flamboyant possédant de belles clefs de voûtes peintes.
** NOTRE-DAME DU FOUGERAY HORS LES MURS DE L'ABBAYE.
Elle se dresse en haut du bourg au bout d'une esplanade.
Son appellation pourrait s'expliquer par référence à un terroir envahi de fougères.
Cette église romane du XIIe siècle, édifiée à l'écart de l'abbaye même, domine la vallée de l'Indre.
Elle présente un beau chevet avec absidioles.
Des contreforts-colonnes ornés épaulent le chevet.
Une corniche à modillons et d'élégantes baies soulignées d'un cordon ornemental.
Des influences poitevines peuvent être relevées.
Un pot plus vrai que nature !
Un acrobate.
Une main tenant un objet.
En revanche, le mur sud de la nef ne dispose que d'une porte en arc brisé et de fenêtres en plein cintre sans ornementation.
( Le mur nord de la nef est complètement aveugle ).
Le clocher également très sobre est tronqué. Il s'élève sur une coupole à pendentifs.
Le plus intéressant des chapiteaux est sans conteste celui où un personnage semble attirer l'attention en agitant une clochette avec la main gauche.
De la main droite, il tient une " pierre " symbole de la partie la plus profonde de l'être humain : l'esprit incarné ( Anne et Robert Blanc ).
Il a aussi pendue à son cou une bourse qui pourrait symboliser l'âme du chrétien.L'homme doit faire toute sa vie des efforts en vue de sa dimension spirituelle.