PRIEURE SAINT-JEAN-DU-GRAIS
Vers 1120 deux ermites inspirés par Saint Bernard s'installèrent dans l'immense forêt de Bréchenay. Mais, cest en 1127
que le prieuré a été fondé par Foulques V, comte d'Anjou, futur roi de Jérusalem ( 1131 ) et par Hugues de Payens, initiateur de l'ordre des Templiers.
En 1163 la construction d'un monastère régulier est lancée. Après avoir suivi initialement la Règle cistercienne les religieux de Saint-Jean-du-Grais suivront la Règle de Saint Augustin pendant cinq cents ans.
Le prieuré sera confisqué comme bien national, puis revendu à un exploitant agricole.





Vue générale du prieuré dans son écrin de verdure :
calme et sérénité d'un coin de terroir inspiré.



Le prieuré tel que vous l'avez devant vous à votre arrivée :
actuelle porte d'entrée, clocher et aile ouest du prieuré.



Elément typique du prieuré : son clocher avec sa flèche surprenante de forme octogonale et bombée.



La cour du cloître délimitée par les bâtiments conventuels ;
à droite, le puits , seul point d'eau du prieuré au XIIe siècle.




De l'église détruite à la Révolution il ne subsiste en élévation que ces quelques traces témoignant de sa présence...




Détail des vestiges d'une colonne engagée couronnée d'un chapiteau au motif végétal.



Un des deux couronnements de chapiteaux retrouvés sur le site et présentés sur un muret moderne isolant les bâtiments monastiques.



Le clocher carré est épaulé de contreforts. Il repose sur des murs de deux mètres d'épaisseur
et dispose de baies en plein cintre.
Il est coiffé d'une originale flèche de pierre en forme de mitre présentant de petites ouvertures.
Il offre une forte ressemblance avec celui proche de Courçay.





La cour de l'ancien cloître dont l'église constituait le quatrième côté et la limite septentrionale.
A gauche de la salle capitulaire l'escalier de pierre à rampes droites mène au dortoir situé à l'étage supérieur de l'aile orientale.




Vue extérieure de la salle capitulaire qui ouvrait sur le cloître charpenté qui y était jadis adossé ;
la porte d'entrée ( reconstruite ) est encadrée de part et d'autre par une arcade plein cintre.
Au-dessus de ces arcades on observe les corbeaux - pierres en saillie - sur lesquels reposait la charpente des galeries en bois du cloître.




Chaque baie est divisée en deux fenestrelles dont les arcs sont supportés par des colonnettes géminées.
A la suite du rachat du prieuré par un exploitant agricole, une paire de colonnes avait été supprimée ( aujourd'hui reconstituée )
afin que la salle capitulaire devenue grange à foin puisse permettre l'accès des charrettes....




La salle capitulaire est entièrement d'origine à l'exception de la colonne d'entrée et des bancs.



Vue intérieure de la salle du chapitre de style Plantagenet, dit aussi angevin, aux larges voûtes bombées.



Les croisées d'ogives soulignées de moulures retombent au centre
sur deux élégantes colonnes cylindriques aux chapiteaux sculptés..




La salle capitulaire est constituée de deux nefs de trois travées voûtées sur croisées d'ogives.





Une des deux colonnes centrales et départ des voûtes supportées par un chapiteau orné.



Le clocher, point de convergence des regards sur cet attachant site prieural.
Le puits central, d'une profondeur de 15 mètres, est recouvert d'une toiture et de motifs datant du XIVe siècle.



Les vitraux monochromes ont été réalisés par un artiste contemporain : M. Sarkis.
Une symbolique de couleurs correspond à chacune des salles du prieuré.
Pour la salle capitulaire l'artiste a choisi le rouge qui évoque amour et foi.




L'aile sud du prieuré abrite une longue salle dépouillée : le réfectoire.
Sept baies en plein cintre laissent entrer la lumière.
La couleur jaune solaire a été retenue par M. Sarkis pour les vitraux.




La belle charpente du réfectoire est en grande partie d'origine.



La chaire du lecteur.
Son originalité réside en ce qu'elle est construite en saillie extérieure
procurant par ses trois petites fenêtres davantage de lumière au moine lecteur de semaine.




Vue extérieure de l'aile sud abritant le réfectoire. On observe en saillie la chaire du lecteur.
A droite sur la photo le chauffoir des moines à l'extrémité de l'aile orientale.




Sur le mur oriental du réfectoire se trouvent les restes d'une peinture murale datant du XIIIe siècle.
Une délicate restauration serait nécessaire pour que les traces de main, tête, drapés et texte puissent permettre d'y discerner pleinement le Christ entouré des quatre évangélistes.




Le dortoir situé au-dessus de la salle capitulaire est une longue salle nue aux fenêtres étroites pavée de petits carreaux rouges.



La charpente du dortoir a été refaite au XVIe siècle.
Le bleu, couleur retenue par l'artiste contemporain pour les vitraux, évoque la nuit.
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ATTENTION
Le prieuré n'est malheureusement plus accessible au public.

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