LA COLLEGIALE DE CANDES-SAINT-MARTIN : LE JEU DE L'ARCHITECTURE ET DE LA LUMIERE.
L'histoire de l'édifice remonte au IVe siècle lorsque saint Martin alors évêque de Tours y fonde un prieuré. Il y meurt le 8 novembre 397.
En 847 l'église deviendra une collégiale. L'église primitive fut remplacée entre 1175 et 1225 par l'édifice actuel. Des fortifications seront édifiées au XVe siècle pendant les guerres de Religion.


A- L'EXTERIEUR.



Candes-Saint-Martin dans son site, au confluent de la Vienne et de la Loire.
La dénomination de Candes est sans doute issue de Condate et Canda ( confluent ).





Une fois n'est pas coutume, c'est par la face septentrionale de l'édifice que s'effectue l'accès.
Créneaux et machicoulis manifestent l'effort de fortification entrepris au XVe siècle.
Deux niveaux de statues peuvent être observés : la galerie supérieure étant en meilleur état
que la galerie prenant place au niveau du porche ( milieu du XIIIe siècle ).





Saints et apôtres de la partie gauche de la galerie supérieure.




Gros plan. De fines colonnettes séparent les niches des personnages ;
chaque ensemble repose sur de petits éléments sculptés.




Saints et apôtres de la partie droite de la galerie supérieure.



Les voûtes du vaste porche sont supportées au centre par une élégante colonne.
Arcs, tympan, statues et médaillons sculptés composent le portail.
Les niches séparées par de fines colonnettes comportent des personnages de l'Ancien et du Nouveau Testament.




Au tympan la Vierge et saint Jean entourent le Christ bénissant de la main droite et tenant les Ecritures de la main gauche.
L'évêque, à côté de Jean, pourrait être Martin.
La voussure conservée comporte une évocation du Jugement Dernier. Il a été proposé de voir successivement de bas en haut :
un roi et une reine bienheureux sur le chemin du ciel, la résurrection des morts, des anges jouant de la trompette et l'entrée des élus au Paradis.




Le décor le plus surprenant est constitué par ces éléments sculptés sur lesquels reposent les niches précédentes .
Dans la partie gauche de la composition on pourrait voir une jeune fille de la cour, l'âne de Martin, un jeune garçon de la cour, un jeune couple royal.



D'autres décors surmontent la composition centrale. Ainsi, Sara Lutan a proposé de voi,
tout en haut à gauche du cliché précédent, un couple d'oiseaux amoureux.




Partie droite. D'après Sara Lutan on pourrait reconnaître un couple princier, puis deux têtes couronnées ( Henri II et Aliénor ? ), enfin, le fondateur de l'édifice.



Détail. Un triton couronné jouant de la harpe.



Un autre gros plan qui, comme le précédent, n'est pas du même atelier que les réalisations finement ciselées. ci-dessus.



La sobre façade occidentale apparaît nettement plus sobre que la façade Nord.



Le portail Ouest aux nombreuses voussures supportées par des colonnettes
ne dispose pas de la même luxuriance sculpturale que le portail Nord.



La décoration est assurée par une série de fins modillons sculptés surmontant la porte.




Ange et petits personnages.



Démons et petits personnages.