De Chinon Rabelais disait : " Petite ville, grand renom ".
** L'ANCIENNE COLLEGIALE SAINT-MEXME : UN EDIFICE DISCRET MAIS NON SANS CACHET.
Il remonte à l'implantation d'un monastère au Ve siècle par un disciple de saint Martin : saint Mexme.
Il fut détruit par un incendie en 943 et reconstruit à partir du Xe siècle, agrandi et remanié aux XI-XIIe jusqu'au XVe siècles.
La collégiale dans son site vue depuis le côteau Sainte-Radegonde.
Les dernières recherches révèlent que la collégiale aurait fait l'objet de trois principales campagnes de construction.
Du milieu du XIe siècle daterait le massif occidental composé d'un porche voûté surmonté d'une tribune haute et encadré de deux tours.
La façade occidentale avec ses deux tours.
Au XIIe siècle la nef aurait été allongée vers l'est et un nouveau chevet à déambulatoire auraient été construits.
Clé de voûte représentant sainte Radegonde.
Actuellement déposée à la chapelle du même nom.
Parties supérieures des deux tours des XIe et XIIe siècles.
Gros plan sur la tourNord avec ses baies aveugles et ouvertes.
Détail ; une baie aveugle avec une colonnette annelée.
Fronton du narthex avec ses multiples éléments décoratifs détaillés un à un ci-après..
( Les fragments de peintures murales n'ont pu être présentés car l'édifice n'est ouvert que lors des visites guidées effectuées par le service " ville d'art et d'histoire ". )
** LA CHAPELLE SAINTE-RADEGONDE : UN LIEU D'EMOTION.
VIIe, XIIe, XVIIe siècles.
Un ermite - Jean le Reclus - s'était retiré au VIe siècle dans une grotte du coteau.
Radegonde, épouse de Clotaire Ier, lui rendit visite afin de s'entretenir avec lui de son intention de fonder
le monastère Sainte-Croix à Poitiers.
A la fin du XIIe siècle un enfeu fut créée autour de la sépulture de l'ermite et un édifice mi-troglodytique, mi-construit, fut aménagé.
Site de la chapelle Sainte-Radegonde sur le coteau creusé d'habitations troglodytiques dominant Chinon.
On peut y parvenir par un agréable chemin partant de l'église Saint-Mexme.
La porte romane de la chapelle.
Gros plan sur les archivoltes et les chapiteaux, côté droit de la porte.
Vestige de la partie construite de l'édifice.
Colonne ornée en limite de la partie de la chapelle taillée dans le roc et de la partie construite.
Lieu de culte et de pélerinage, la chapelle a fait l'objet de plusieurs campagnes de décoration.
La peinture murale la plus fameuse, récemment redécouverte, représente une scène de chasse ou de chevauchée royale réalisée vers 1200.
Fragment gauche : Le cavalier au premier plan, au corps penché en avant,
guide sa monture de sa main droite, alors que sur sa main gauche gantée un rapace est perché.
Au second plan, le second personnage, la main droite levée, tient les rênes de son cheval de la main gauche.
Fragment central : Le personnage couronné portant une cape doublée de vair regarde en arrière en tendant la main vers le premier groupe de cavaliers.
Devant lui, une femme, la chevelure non couverte, porte son regard sur le premier cavalier.
Fragment droit : Le cavalier barbu, levant l'index droit et chevauchant en tête,
porte également une couronne et une cape doublée de vair.
Comment interpréter cette scène de cortège royal ?
La guide de la chapelle voit Jean-sans-Terre dans cette dernière tête couronnée, suivi par Aliénor d'Aquitaine ( tête couronnée au centre )
et ses petits-fils, Otton de Brunswick et Arthur de Bretagne.
D'autres estiment qu'Aliénor d'Aquitaine ferait ses adieux à ses enfants ( Richard Coeur de Lion, Henri le Jeune et Jeanne)
avant de partir pour une longue captivité imposée par le roi Henri II Plantagenêt.