L’église de RIEUX - MINERVOIS : singularité d’une église rotonde polygonale et beauté d’un décor sculpté.
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Les références les plus anciennes de l’église remonteraient à 1096. La belle église actuelle date du XIIe siècle. L’édifice a connu de longs travaux de rénovation. L’église dédiée à la Vierge est originale tant par son architecture que par sa sculpture.




L’église Sainte-Marie : vue extérieure d’ensemble. Un clocher heptagonal s’élève au-dessus de la coupole intérieure centrale.



La tour trapue du clocher, remaniée au cours du temps, se compose de deux étages.



Le second niveau comporte d’étroites baies à abats-sons..



La porte d’accès latérale de l’église comporte deux colonnes coiffées de chapiteaux sculptés.



Le chapiteau gauche présente un groupe d’oiseaux dont deux sont affrontés.



La corbeille du chapiteau droit présente des feuillages sous un tailloir bien conservé.



L’édifice est original par son plan intérieur à quatorze côtés. Le voûtement est en quart de cercle sans doubleaux. Le sanctuaire ouvre sur le déambulatoire par d’importantes arcades. Le choeur quant à lui a sept côtés. Certains avancent même l’idée que cette disposition architecturale pourrait être l’oeuvre du maître de Cabestany lui-même dont il paraît certain que nombre de chapiteaux sculptés de l’église lui sont dus ou à ses compagnons d’ atelier.



Quatre piliers et trois colonnes délimitent le sanctuaire. La coupole centrale comporte sept côtés. Il y a là une représentation de la Sagesse qui «  a bâti sa maison «  et une commémoration du livre des Proverbes : la Sagesse a élevé « ses sept colonnes ».



Le chapiteau majeur ( l’Assomption ) est sans doute dû au ciseau du maître de Cabestany en personne. La Vierge est figurée dans une mandorle que des anges emmènent au Ciel. Notons le caractère bien rempli de la corbeille : pas d’espace libre ; c’est un des traits caractérisant l’oeuvre sculpturale de l’atelier.



La Vierge, les yeux clos, les pieds reposant sur le contour de la mandorle : remarquons aussi le drapé de ses vêtements comme l’absence de coups de trépan pour marquer les yeux.



Gros plan sur une partie des anges tenant la mandorle.



Un groupe de trois chapiteaux pouvant être attibués à l’atelier du maître de Cabestany.



Gros plan sur le chapiteau de gauche : combat d’un lion et d’un être monstrueux.




Un autre chapiteau célèbre : les sonneurs de trompes. Avec leurs bras et les épaules semblant partir de la tête les personnages gonflent leurs joues, avec deux trompes sortant de la bouche ...



La troisième corbeille du groupe de chapiteaux présente des lions dont les griffes prennent appui sur l’astragale. La longueur des griffes est saisissante ; faut-il effectuer un rapprochement avec la longueur des mains des personnages dus au ciseau de l’atelier du maître de Cabestany ?



Un homme - non seulement entouré de lions debout et se rejoignant en une seul tête - mais qui les tient par les pattes antérieures ; faut-il voir là une maîtrise par l’homme des forces de la nature ?



Une variante des lions à la belle crinière se retrouve sur cet autre chapiteau ; un thème purement ornemental ?



Un serpent semble parler à l’oreille d’un personnage...



Et voici trois riches compositions végétales.



Variations sur le thème du chapiteau corinthien.



Encore une belle interprétation du répertoire ornemental antique.



Culot orné d’une tête de femme guimpée.