L’abbaye de CAUNES - MINERVOIS : une architecture diversifiée.
*************

L’abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul remonte à l’an 780.Au Xe siècle l’abbaye obtient les reliques des martyrs de Caunes : Armand, Luce, Audalde et Alexandre. A partir du XVe siècle le régime commendataire se mit en place. Au XVIIe siècle une grande partie des bâtiments tombent en ruine. En 1663 l’ abbaye s’affilia à la congrégation de Saint-Maur. Des travaux de reconstruction furent alors entreptris dans les années suivantes. En 1791 l’abbaye fut déclarée Bien national et l’église devint paroissiale. Depuis 1986 la commune de Caunes a entrepris des travaux de réhabilitation.



Vue d’ensemble de l’église de Caunes - Minervois depuis l’espace scénique aménagé dans les jardins.



La tour Sud de plan carré élevée à la fin du XIIe siècle dispose de deux baies géminées par face ; une terrasse crénelée couronne le sommet. Cette tour est aussi appelée tour du Trésor car elle abritait le Chartier des moines.



Le chevet constitue la structure architecturale majeure subsistante de l’ancienne abbaye.



Le choeur est voûté en cul-de-four. Il est éclairé par trois fenêtres en plein cintre et deux oculis.



La base du chevet est la structure la plus ancienne de l’édifice ; elle comporte deux contreforts et huit colonnes engagées.
La partie supérieure de l’abside datée de la seconde moitié du XIe siècle possède neuf arcatures en plein cintre supportées par des pilastres.



Les colonnes sont couronnées de chapiteaux aux motifs végétaux stylisés et entrelacs.



Ces chapiteaux sont considérés comme les plus anciennes structures romanes du Languedoc.










Sur les souches du cloître médiéval le cloître du XVIIe siècle ,restauré en ce début de XXIe siècle, comporte des arcades en plein cintre supportées par de simples piliers quadrangulaires.



De récents travaux ont permis de mettre en évidence les deux époques de construction du cloître.



Par un déambulatoiredu XVIIIe siècle on peut parvenir à la « crypte » permet d’entrevoir les éléments architecturaux subsistants carolingiens exhumés à la fin des années quatre-vingt à l’occasion de travaux d’assainissement.



Vestiges de substructions romanes du cloître originel roman.



La troisième niche de la crypte comporte de beaux fragments de peintures romanes.



La tour Nord édifiée au début du XIIe siècle comporte trois étages de baies géminées qui possèdent des réemplois de colonnes et chapiteaux antiques. Il faut remarquer le porche avec ses voussures par lequel on entre dans la nef largement reconstruite au XIVe siècle et remaniée au XVIIIe.



Gros plan sur l’un de ces chapiteaux du clocher.



On accède au portail d’entrée dans l’église par un porche voûté d’ogives en boudin du début du XIIIe siècle.



Frustes éléments décoratifs sculptés du porche.




Le portail quant à lui présente des chapiteaux en réemplois : feuillages, pommes de pin, personnages.



Gros plan sur l’un de ces chapiteaux comportant de nombreux personnages.