L’abbaye d’ALET - LES - BAINS : des vestiges monumentaux surprenants.
********************

Entre l’Aude et les montagnes prennent place les ruines architecturalement complexes de l’abbaye Sainte-Marie. Un petit monastère a été fondé dans la seconde moitié du VIIIe siècle. Dédiée à Notre-Dame l’abbaye suit la règle bénédictine. C’est entre les dernières années du Xe siècle et la fin du XIIe siècle qu’elle connaît son apogée.
Après la tourmente albigeoise l’abbatiale devient cathédrale en 1318. Un choeur gothique est édifié. L’abbaye sera détruite par les protestants en 1577 avant de se voir privée de ses chapelles rayonnantes afin de permettre la construction d’une route au XVIIIe siècle ( l’actuelle nationale 118 ) ....



L’ancienne abbatiale romane en grès rouge telle qu’elle se présente au regard depuis la rue dont la construction a nécessité historiquement la destruction d’une partie de l’ancien édifice gothique... Située entre un cimetière et l’ancien évêché transformé en hôtel ces magnifiques ruines laissent une forte impression.
On note la présence de contreforts à ressauts ; des colonnes engagées surmontent ces contreforts.



Des chapiteaux à feuillages viennent couronner les colonnes engagées. L’influence antique se fait fortement sentir.



La corniche ceinturant le sommet du chevet sert de tailloir à ces chapiteaux.



Les baies étroites sont encadrées de longues colonnettes. La niche axiale comporte des arcs trilobés. Deux rangs de billettes couronnent le tout.



L’abside de plan polygonal est couverte d’une voûte en cul-de-four ; cinq niches sont aménagées dans l’épaisseur des murs.




L’abside ouvrait sur la nef par un arc triomphal richement ornementé prenant appui sur deux colonnes à chapiteaux.



Tailloir et corbeille du chapiteau droit sont richement ouvragés ; même l’astragale est décorée de boules.



Le mur latéral Sud de la nef romane.



Le portail d’entrée de l’église ( côté Sud de la nef ) possédait des colonnes dont les chapiteaux ont disparu.



Seuls vestiges : des tailloirs sculptés de palmettes parmi lesquelles émergent, d’un côté, un ange ...



... et de l’autre, un personnage en prière.



Par ailleurs, trois hauts reliefs ornent l’ornementation de la façade Sud de la nef : un lion chevauché par un homme dont on n’aperçoit plus que la jambe ...



.. un félin...



... un taureau.



Une baie haute en plein cintre côté Sud de la nef avec des motifs décoratifs à boules.



Petite baie richement ornée sur la façade méridionale de la nef.



La porte du clocher Saint-Michel à section carrée dispose d’une archivolte prenat appui sur des chapiteaux sculptés et des tailloirs finement ciselés.



Le chapiteau le moins endommagé.



Intérieur de l’église-cathédrale : lors de la seconde moitié du XIIe siècle de l’ampleur aurait été donnée à la nef avec la décision d’élever des tribunes sur les bas-côtés permettant d’accueillir un plus grand nombre de pélerins. A doite vestiges intérieurs du clocher Notre-Dame.



Intérieur de l’église-cathédrale : colonne engagée et chapiteau sur la tribune Nord de la nef.



Le clocher Notre-Dame vu de l’extérieur depuis l’espace menant à l’entrée Nord de l’abbaye ( accès actuel de la salle capitulaire ).