L'abbatiale Saint-Pierre d'Airvault ( 2 )

** Consoles et chapiteaux de la nef





Gros plan de la partie supérieure d'une des colonnes de la nef.
Des statuettes gauches et frustes encadrent les fûts de colonnes.


Chapiteaux côté nord
En progressant de l'entrée de l'église vers le choeur.



Une femme debout les mains croisées représente l'Eglise ; un cavalier avec un bouclier ovale
transperce de sa lance un dragon dont on perçoit les anneaux.
Illustration de Saint Georges délivrant une jeune femme qui allait être dévorée ou évocation
du combat que le chrétien doit effectuer en permanence contre le mal ?
La victoire sur le dragon évoquerait alors sa conversion réussie, le retournement victorieux
de l'homme qui aurait maîtrisé son propre dragon intérieur, en d'autres termes, ses passions.




Le " duel "ou l'image de la lutte entre deux modes d'être qui s'affrontent et se combattent.
Illustration de la dualité présente en chaque homme et de la lutte continue
que chacun doit livrer entre deux tendances antagonistes - le bien et le mal - qui se partagent notre être profond.
Le vainqueur de l'affrontement remportera l'objet placé entre les duellistes,
c'est-à-dire dominera l'âme humaine et déterminera sa conduite.




Des cavaliers, aux grosses têtes marchent en file au pas lent de leur monture
dont la crinière et l' harnachement sont bien soignés.
Qu'évoquent-ils dans l'esprit de l'imagier qui les a réalisés ?




Scène de funérailles.
Un corps étendu est porté par deux hommes.
Devant le groupe, un moine tient un bénitier.



Chapiteau dit de l'école du savoir.
Sous un tailloir en damier, de jeunes masques humains aux oreilles ouvertes accentuées
sont à l'écoute d'un homme surplombant, d'âge plus mûr, qui leur dispense son enseignement.




Les noces de Cana.

Trois personnages sont attablés de front ;
Marie entre deux convives montre du doigt un poisson ( symbole de Jésus ).
A droite, des jarres vides sont entassées ; répondant à la parole de Marie : " ils n'ont plus de vin ",
un serviteur apporte une cruche...




Daniel et les lions.
Les jambes pliées, ses pieds ne touchant plus terre, Daniel s'élève vers la cité céleste.
Les lions ont abandonné leur cruauté et semblent vouloir lécher le vieil homme.
Il s'agit d'une évocation de la mort et de la résurrection du Christ.


Chapiteaux côté sud
En progressant de l'entrée de l'église vers le choeur.




A gauche, le phénix, oiseau mythique vivant plusieurs siècles et qui, une fois brûlé,
renaissait de ses cendres. A droite, une femme, un linge pendu à son bras, s'approche du
personnage central au vêtement long qui serre un livre sur sa poitrine.
L'homme qui a ses jambes repliées et dont les pieds ne touchent plus le sol semble en état d'élévation.
Que voulait réellement signifier l'artiste ?
Peut-on voir dans cette image une illustration de l'apparition du Ressuscité à Marie Madeleine ?





Une représentation de l'histoire de Jonas et de la baleine.




Chapiteau dit du renouveau.
Sous un tailloir richement orné, est représenté un entrelac de lacets à deux brins
à larges boucles se terminant par des palmettes dans lesquelles passent des pommes de pin,
évocatrices de fécondité et de renouveau.




Le personnage d'angle est dans une position de soutien.
Les oiseaux, symboles d' énergies et de forces spirituelles, picorant la pomme de pin,
symbole du renouveau, vont aider l'homme - renouvelé - à mener à bien ce qu'il a entrepris ( ? )




Une évocation du thème du retournement.(Croisillon sud ).
Cette sculpture montre qu'il faut toujours éviter devant une image
de n'en voir que l'apparence ; l'imagier se sert des positions des personnages
pour signifier leurs dispositions intérieures. Au lieu de voir dans cette sculpture
une image de mauvais goût, sans doute faut-il y voir plutôt une démarche de retournement :
l' homme en voie de se libérer du poids de ses passions, en d'autres termes, en train de se libérer du " vieil homme ".






D'un entrelac de lacets à trois brins émergent des masques humains.







Devant d'autel des XI ou XIIe siècles, conservé dans le collatéral nord, au revers de la façade.
Il a été découvert en 1888 lors de travaux dans le choeur de l'église.
Le Christ siège dans une mandorle, entouré des symboles des quatre évangélistes dans les écoinçons extérieurs.
Quatre apôtres, réunis deux par deux, l'entourent. Ils tiennent des livres ou des phylactères
dans deux paires d'arcades en plein cintre sur colonnes décorées.