LES ANGES ADORATEURS,
ACCUEILLANT ET CONDUISANT LES ELUS VERS LA JERUSALEM CELESTE
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Deux anges agenouillés supportent la mandorle du Christ bénissant.
Extrait du linteau de l'ancienne abbaye Saint-Michel à Saint-Genis-des-Fontaines, Pyrénées Orientales.
La vision chrétienne médiévale, situant le paradis dans la hauteur des cieux, s’inscrivait dans la lignée de la cosmographie antique. Cette dernière situait la demeure des dieux dans « l’empyrée », sphère céleste supérieure.
Dans la pensée chrétienne l’empyrée est devenu le paradis céleste, habitat de Dieu et des anges ainsi que séjour des élus qui connaîtront le bonheur éternel découlant de la contemplation béatifique.
Historiquement, l’univers, la société, l’être humain lui-même ont pu être perçus à travers un système marqué par une circulation verticale entre l’au-delà et l’ici-bas, les anges remplissant un rôle de passeurs entre les deux mondes.
C’est surtout le lien étroit que le sacré entretient avec la verticalité que les sculpteurs romans ont inscrit dans la pierre tant sur les tympans que sur les chapiteaux.
Le paradis céleste est la demeure des bienheureux après leur mort. Les élus connaîtront le bonheur éternel découlant de la contemplation béatifique.
Même si l'iconographie chrétienne sur le paradis est moins riche que celle du monde infernal, elle a fait cependant l'objet d'une belle inventivité figurative malgré la grande sobriété avec laquelle les Ecritures évoquent le " Royaume des Cieux "
( Chapitre 25 versets 31,46 de l'évangile de Matthieu sur le " Jugement dernier ".
L’Apocalypse de Jean fut une autre source d’inspiration de sujets paradisiaques ; il est en effet erroné de ne voir en elle que le côté dramatique alors qu’elle débouche sur une éternité de bonheur.
Ange thuriféraire.
Eglise Sainte-Eulalie, Benet, Vendée.
- Les artistes médiévaux représenteront largement dans la pierre comme sur les peintures murales la Parousie, en tant que retour du Christ à la fin des temps.
- Le thème de la Jérusalem céleste s'est naturellement enrichi de celui de l'agneau pascal et du Bon Pasteur.
- Dans le paradis chrétien une place de choix a été réservée à la Vierge en gloire. Le sujet de l’Assomption - thème ascensionnel par excellence - a induit ensuite le thème du couronnement de Marie par son fils.
- La représentation des anges chanteurs et musiciens constitue une autre variante des évocations paradisiaques. En plus des anges musiciens qui soufflaient dans les trompettes du Jugement dernier les sculpteurs réalisèrent de nombreuses galeries d'anges musiciens jouant d'instruments les plus variés.
- Dans les figurations évoquant le passage de la mort à la vie nouvelle, le regard est invité, de la même façon, à se tourner vers le haut. Libéré de ses attaches terrestres, le défunt est accompagné par des anges vers la main du Père qui appelle à Lui le défunt.
Ange portant la mandorle de l'Assomption de Marie.
Eglise Saint-Nicolas, Civray, Vienne.
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