Saint-Sernin de Toulouse© 2012 Photos, Emmanuelle Jalladeau ; réalisation, Joël JALLADEAU Contactez moi

Fleuron de l'art roman du Languedoc

ARCHITECTURE EXTERIEURE ET ORNEMENTATION
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L’aspect extérieur de l’église se ressent de la lenteur des travaux de la construction qui s’est poursuivie sur plusieurs siècles ; des éléments gothiques sont venus s’adjoindre aux dispositifs initiaux.
Le passage du
mélange pierre-brique à la brique seule peut être observé en maints emplacements. La pierre l’emporte dans les parties les plus anciennes comme le chevet et les portails du transept ; les parties où domine la brique sont plus tardives. Le caractère onéreux de la pierre a contraint les constructeurs à ne recourir qu’à la brique notamment dans les parties hautes du monument. Les différences de couleur des matériaux saute aux yeux de l’amateur des belles pierres.

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Vue nocturne de Saint-Sernin

C’est le chevet, partie la plus ancienne de l’église, qui permet d’imaginer le mieux les dispositions architecturales initialement programmées. Le clocher, quant à lui, montre deux étapes de construction; une surélévation gothique prenant appui sur les deux niveaux romans.

Le transept s’ouvrait à l’extérieur par chacun des croisillons.
Au nord subsiste une porte très remaniée qui permettait les échanges avec le cloître.
Mais le portail qui retient l’attention est celui du flanc sud appelé «
  porte des Comtes » en raison de l’enfeu des comtes de Toulouse qu’il comporte.
L’architecture de la porte des Comtes est le plus ancien accès de l’édifice ; elle constitue un avant-corps monumental, couronné par une
corniche à modillons, qui n’est pas sans rappeler les portes de ville antiques.
Le portail dispose de
scènes sculptées se rapportant au salut des âmes et à la damnation qui remonteraient aux années 1082-1083.

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Chapiteaux de la porte des Comtes

Sur ce même flanc sud de la nef, au niveau de la cinquième travée se trouve la porte Miègeville. Elle doit sa dénomination au fait qu’elle donne sur la voie du milieu de la cité ( mieja vila, en occitan).
C’est aux années 1110-1115 qu’il faudrait faire remonter le portail roman comportant un beau
tympan dont la présence est plutôt assez exceptionnelle en la région.
Bien que Renaissance on ne peut pas ne pas mentionner un autre portail précédent le premier, vestige de l’enceinte de l’abbaye.
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En arrière-plan de la porte Renaissance apparaît la porte Miègeville.

Il faut ajouter
les reliefs en marbre de saint Pierre et de saint Jacques qui encadrent la porte.

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Un ange du tympan de l’Ascension

La façade occidentale de la basilique surprend le visiteur venu d’autres provinces romanes par son état d’inachèvement et sa simplicité.Son caractère massif n’a pas l’élégance de l’étagement du chevet. Le décor sculpté d’origine a largement disparu.
L’appareillage de protection actuel n’arrangeant pas évidemment l’impression visuelle. On distingue cependant
cinq arcades surplombées par une rosace sans remplage.


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Le lourd massif en brique de l’accès ouest de l’église.

Après avoir présenté les grandes lignes structurelles de l’église, on s’attardera davantage sur la façade méridionale qui abrite les deux portes au décor méritant d’être largement présenté.

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