REPRESENTATIONS ROMANES
DES CONFESSEURS DE LA FOI
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Saint Benoît, Abbaye de Fleury, Loiret.
☞De nouvelles formes de témoignage de la sainteté.
On a rappelé précédemment que les modalités de rencontre avec Dieu étaient multiples. Si le martyre, à l’époque des persécutions, avait été considéré comme la forme première d’accès à la sainteté, progressivement dans les premiers temps du christianisme, d’autres formes de témoignage de sainteté furent reconnues.
Le temps des persécutions terminé, des femmes et des hommes n’ont pas eu à faire don de leur sang, mais ont, cependant, témoigné de leur foi ; ils ont « confessé » leur foi en appliquant les préceptes christiques. Par leur vécu et leurs idées ils ont participé à la diffusion de la Bonne Nouvelle.
Par la pratique des vertus chrétiennes, la sainteté en l’absence de martyre, fut perçue comme la marque d’une foi vivante. Par le service de leurs frères humains, l’audace caritative ou par la pure contemplation des femmes et des hommes non martyrs ont gagné ainsi le titre de confesseurs de la foi.
Il faut aussi reconnaître qu’à côté des femmes et des hommes qui ont été très certainement d’authentiques témoins de l’Evangile il en existe d’autres qui sont nés de la volonté populaire de se réclamer de patronages flatteurs.
Faut-il rappeler que la rigueur historique et le sens critique n’ont pas toujours été au cours des siècles ceux qu’ils sont aujourd’hui pour les procès de canonisation.
Les recueils de vies de saints avaient avant tout pour objet d’édifier et non pas de réaliser une oeuvre scientifique ; le fonds historique recevait maints embellissements et le merveilleux dominait volontiers : les saints sont réputés faire des miracles.
L’hagiographie est un genre littéraire soulignant le caractère de sainteté de la personne dont la vie est relatée ; légendes et récits inspirés cohabitent avec des faits historiques. La célèbre Légende dorée de Jacques de Voragine fut ainsi un des recueils les plus célèbres où se mêlent faits authentiques et merveilleux.
☞ Types de confesseurs.
Saint Benoît, Abbaye de Fleury, Loiret.
En dernière analyse, on trouve parmi les confesseurs des saints faisant l’objet d’un culte célébré dans l’Eglise universelle ( grands fondateurs d’ordres monastiques comme saint Benoît de Nursie), des personnalités très populaires comme saint Martin, mais aussi des saints faisant l’objet d’une fête locale, c’est-à-dire célébrée dans des pays, des diocèses déterminés.
Les deux familles de saints se côtoient dans la sculpture, la peinture et l’enluminure romanes.
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