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Poitiers, au gré des flâneries
Poitiers, au gré des flâneries
  • © Décembre 2023 joël jalladeau Courriel 0

Poitiers, au gré des flâneries


Les " Trois Quartiers " 2
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* Rue de la Chaîne
Cette voie présente la caractéristique d'une architecture d'immeubles typiques des faubourgs de Poitiers au Moyen Age. C'était des principaux accès au centre ville. La rue doit son nom à la chaîne qui servait la barrer en cas de troubles et à protéger le marché de la circulation le samedi.



Cette très ancienne rue qui fait suite à la rue René Descartes a fait l'objet, dans les années 1980, d'une vaste opération de réhabilitation.



Au n° 24 le
logis construit à partir de 1529 par René Berthelot, maire de la ville, est aujourd'hui le siège d'une partie de la Faculté des Sciences Humaines.
C'est
l'un des premiers édifices de la Renaissance à Poitiers.


La façade sur cour intérieure possède de belles fenêtres à meneaux.
L'espace entre les deux baies à gauche comporte les initiales du maître des lieux : René Berthelot.


La lucarne très ouvragée présente notamment un fronton, une coquille et sept candélabres.


Les portraits en médaillons de René Berthelot barbu et de son épouse au vêtement décolleté ornent la lucarne.
Au dessus des personnages figuraient les armoiries du propriétaire au sein d'une couronne végétale composée de fruits et de feuilles.


A l’angle gauche de la cour, la porte au linteau somptueux donne accès à l’escalier menant aux étages.


Le propriétaire-constructeur s'est fait représenter en buste très en relief ainsi que celui de sa femme.




Le n° 22 présente une demeure à pans de bois et encorbellement
de la seconde moitié du XVe siècle ou du début du XVIe,



Le linteau mouluré aux extrémités arrondies repose sur deux petits culots.
L'écusson sculpté au-dessus du linteau de la porte d’entrée ayant été martelé est devenu indéchiffrable.



En façade, deux des trois soutiens en pierre présentent un profil mouluré décoré par quelques figures, aujourd’hui peu lisibles.



Le personnage le plus perceptible aujourd'hui.


N° 27 Cette maison, est un exemple de surplomb des étages les uns par rapport aux autres ( encorbellements ).
Les baies étroites dont caractéristiques de l'époque.


Elle dispose de deux entrées entourant une boutique.
Beaux exemples d'aisseliers sous l'encorbellement inférieur ( renforts entre une pièce de bois verticale ou oblique et une pièce horizontale ).


N° 16 et 14 Maisons anciennes à pans de bois comme le sont beaucoup dans la rue.



14 Le Moyen Age se soucie peu de la symétrie dans l'ordonnancement des façades.



13 Plusieurs immeubles à pans de bois de la fin du Moyen Âge ont été restaurés en logements H.L.M. au début des années 1980.


* Rue des Trois Rois


Vue partielle de la rue des Trois Rois.



40 et 38 Encore deux anciennes maisons médiévales à l'ossature en chêne et les hourdis ( remplissage des vides entre les bois ) en pierre, brique ou torchis.


Numéros 35 et 37
Deux larges baies symétriques, encadrent la porte d'entrée de la maison bâtie en pierre de taille.



Les restes des pilastres qui décoraient l'entrée et l'oculus qui la surmontait sont encore visibles bien que se ressentant de l'usure du temps.



Au n° 37 la lucarne datant de 1731 témoigne d'un réaménagement ultérieur.



A l'angle de la rue Champagne et de la rue des Trois Rois, une belle maison médiévale à encorbellements qui abrite un artisan cordonnier.
Du fait de l'encorbellement le rez-de-chaussée se trouve en partie protégé des intempéries et l'espace réservé à l'habitation se trouve quelque peu agrandi.
La façade latérale en moellons enduits est plus austère ; les petites fenêtres n'éclairent que l'escalier intérieur en vis.



14 et 12 La façade principale en pan de bois est percée de nombreuses ouvertures.


N° 9
Les boutiques au rez-de-chaussée attestent de la fonction commerciale sans doute aussi passée des immeubles; les étages étant réservés à l'habitation.


N° 6 Maison à colombages. La façade est constituée comme toujours de deux types de matériaux.

* Rue Jean Bouchet



Cette habitation à colombages se distingue par son emplacement à l'angle de deux rues : Jean Bouchet et Saint-Germain.


Les baies peuvent être surmontées d'arcs en accolade comme dans cette maison du XVe.
Ne constituant pas un arc proprement dit, l'accolade est formée de deux courbures opposées (courbe et contre-courbe), symétriques et alternativement convexes (en haut) et concaves (en bas) et dont la rencontre forme un angle aigu au faîte.


Au n° 36 ce sont ces ouvertures refaites qui retiennent l'attention.


Le n°49 fait partie de ces maisons médiévales pour lesquelles le pan de bois a été remplacé par la pierre de taille et le moellon enduit.
La porte du XVe attire le regard.


N° 39 rue Jean Macé.

* Quartier de Montierneuf



Au XVIIe siècle, les frères de Saint Jean-de-Dieu de la Charité ( les Charitains ) édifièrent un hôpital, flanqué d’une chapelle- laquelle abrite aujourd'hui la Maison des Trois Quartiers- dans l'ancien bourg.On remarque les ouvertures cintrées.



L'immeuble d’habitation, qu'est devenu cet ancien hôpital, porte toujours le témoignage gravé de son origine. Une niche autrefois une statue du fondateur des Frères de la Charité.


La façade de l'église Saint-Jean de Montierneuf recèle quelques vieilles pierres décorées réemployées.



Montage présentant des remplois éparpillés dans le mur de façade : rosaces, losanges....



Rue Prosper Mérimée.
L'hôpital Général est construit vers 1688 pour servir d'asile et prodiguer soins et assistance aux malades suite aux crises et épidémies se succédant tout au long du XVIIe siècle.


Les dates de construction figurent sur la petite baie de toiture ( fondation 1689 - reconstruction 1889. )

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