L’EGLISE ABBATIALE
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Coup d’oeil sur l‘espace intérieur
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Perspective d'ensemble sur la voûte du transept Nord et la voûte centrale.


La voûte angevine se différencie de la voûte du gothique d’Ile-de-France par son caractère bombé rappelant le dôme de la coupole romane.
Le style plantagenêt ou angevin a été aussi appelé style à voûte « domicale ».


Les 3 voûtes en enfilade vues depuis le chevet : choeur, voûte centrale, voûte de la travée subsistante de la nef avec à l'arrière-plan la fenêtre de la façade occidentale.


La voûte angevine du choeur - appareillée comme une coupole - avec ses huit nervures vue depuis la baie axiale du triplet.



La voûte centrale vue depuis la baie axiale du chevet.
Le cliché permet également de percevoir la séparation des travées par des arcs à double rouleau.
Le voûtement est constitué dans sa partie basse de voûtains sur croisée d'ogives et appareillée en coupole de manière relativement limitée en partie haute autour de l'oculus central.


Gros plan sur la calotte de la voûte centrale et sur une partie d'arc à double rouleau.
( La très belle clé de voûte déposée au sol serait celle du croisillon Sud effondré depuis 1935 ).



Perspective sur le choeur depuis la baie axiale du triplet.
( Le lierre montre bien que le cliché est pris de l'extérieur ).


Choeur : arcs, colonnes et chapiteaux intérieurs de belle facture.


Chapiteaux du premier plan de la photo précédente.


Gros plan sur la décoration sobre des corbeilles des chapiteaux du second plan
conformément au principe de la simplicité ornementale du style " plantagenêt ".



Chapiteau recevant les arcs du mur Sud.


Restes de polychromies sur ce chapiteau d'une colonnette gauche de la baie Sud du choeur.
( Cliché pris d'en face côté Nord toujours depuis l'extérieur ).


De belles pierres de légende
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Selon une légende, Béatrix femme du seigneur de Talmont, dame de Machecoul, Luçon et La Roche-sur-Yon, aurait parcouru le chemin entre son château et l'Abbaye des Fontenelles sur un chemin d'épines en guise de pénitence pour se faire pardonner ses péchés.
L’église abrite son tombeau.




Du côté Nord de la nef on trouve un tombeau. Il s’agirait de celui de la femme du seigneur de Talmont, dame Béatrix de Machecoul.
( D'après une carte postale ancienne de la collection Ramuntcho des Archives Départementales de la Vendée ).


Le tombeau est situé dans un enfeu à voûte ogivale. XIII ème siècle.
( Carte postale ancienne, collection particulière ).



Le tombeau en pierre calcaire est surmonté d’un gisant représentant une femme mutilée avec la tête sur un coussin et les pieds sur un lévrier partiellement vandalisé.


Sept petits personnages sous une arcature trilobée sont sculptés sur les côtés du tombeau ( cinq côté face et un à chaque extrémité ).
Si l’on s’en rapporte à la légende populaire, les personnages pourraient représenter des moines évoquant les enfants dont Béatrix dévorait le coeur ; quant au petit chien il pourrait faire allusion à celui dont la dame de Machecoul mangea le coeur...



L’enfeu comporte une arcature sculptée comportant des anges sous leurs dais.


La clé d’arc est constituée d’une tête grimaçante surplombée par un être angélique.
Au-delà de la dimension strictement ornementale de l'oeuvre, le tailleur de pierre, en maniant le maillet et le ciseau, avait -il- à l’esprit, une représentation seconde de nature plus spirituelle ?



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Puisque nous n'avons pas eu l'autorisation de photographier l'intérieur de l'église abbatiale nous ne pouvons pas poursuivre cette évocation imagée des Fontenelles par la piscine à 2 arcs trilobés située sur la face Sud du choeur, lequel abrite également quelques tombeaux, l'un d'eux étant orné d'une crosse.


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