surprenantes.
L'église Notre-Dame telle qu'elle apparaît au visiteur, dans sa blonde arkhose locale, édifiée sur un plateau à 13 km au Sud d'Issoire.
D'emblée, le regard est frappé par le chevet pentagonal avec ses arcs et sa corniche à modillons.
Au-dessus de l'abside, une partie fortifiée a été rajoutée à une époque ultérieure.
Le clocher carré, lui, est du XIIIe siècle.
Chacun des cinq pans coupés comporte un arc en plein cintre supporté par des colonnes encastrées dans les angles.
Les fûts de colonnes, lisses ou torses, sont surmontées de chapiteaux sculptés tels ces griffons.
Le décor de chaque arcature de l'abside est différent.
L'ornementation tranche avec la sévérité habituelle de l'architecture romane habituelle auvergnate.
Gros plan sur deux corbeilles des chapiteaux supportant les arcs en plein cintre.
Au lieu des seuls modillons à copeaux traditionnels, la corniche dispose de modillons où s'est exprimée toute la verve du tailleur.
Le registre des artistes s'étend des fidèles représentations animalières telle cette belle chèvre aux sabots fendus...
... jusqu'à la représentation osée de l'appareil du désir !
La liberté d'expression semble grande sous les toits ! Ici, une évocation de l'expression courante " se prendre la tête entre les mains ".
Le portail latéral Sud comporte quatre voussures supportées par des piedroits sculptés.
Une des sculptures décorant un des chapiteaux du portail Sud côté gauche : plusieurs personnages sont unis par un lien.
Sculptures encadrant la porte : à gauche, en haut, un moine, vêtu de l'habit du traditionnel habit de bure, tient de sa main gauche une bourse serrée sur sa poitrine. S'agit-il d'une nouvelle condamnation de l'avarice ? Le fait qu'apparaisse sous sa manche droite une énigmatique cotte de mailles laisse ouvertes des interprétations plus fines.
En dessous du moine figure un poisson ; situé à l'entrée de l'église, il est permis de penser qu'il symbolise le Christ.
En desous du poisson, une femme allaite des serpents ; sans doute, une évocation de la luxure. Les reptiles nourris par la femme nue illustrent les passions mauvaises desquelles l'imagier nous dit qu'il conviendrait de se préserver.
Sculptures encadrant le côté droit de la porte.
La corbeille du chapiteau comporte un homme les pieds tournés en dedans et les genoux serrés et maintenus par les mains ; en d'autres termes, la démarche du personnage est rendue impossible ; il ne peut progresser " intérieurement ". Par ailleurs, le tailloir comporte un masque feuillu.
En haut, une tête humaine encapuchonnée surmonte une fleur.
Au-dessous, une fleur et un curieux personnage qui pourrait-être en position d'oraison ?
Les vantaux ouvragés du portail avec leurs ferronneries dateraient des XIV et XVe siècles.
Chapiteaux du choeur : le plus bel ensemble : des hommes nus, barbus et assis et un ange.
Gros plan sur l'ange bénissant.
Un des hommes nus assis.
Un aigle.
Une chouette, oiseau nocturne, mange une grenouille. Si la chouette est un symbole de clairvoyance et de spiritualité alors que le crapaud figure plutôt le mal, le démon, ce chapiteau pourrait alors être interprété comme une illustration du combat entre le Bien et le Mal.
Oiseaux buvant dans une coupe : thème roman traditionnel.
Sirène à double queue.
Une autre sirène à double queue.
De beaux masques feuillus.
Dans le narthex, on observe des chapiteaux très frustes ; ici, une femme et un enfant émergent d'un ensemble végétal : renouvellement de la vie ?
Dans la nef, cet oiseau rapporterait-il un rameau d'olivier à Noé ?