DES EDIFICES du Sud-Ouest DU PUY DE DOME : Chambon-sur-Lac, Besse-et-Saint-Anastaise : l'éloge du caractère.

** Au sortir de la Couze de Chaudefour, Chambon-sur-Lac comporte deux édifices
qui méritent de retenir l'attention.




Dans le cimetière s'élève au-dessus des tombes une chapelle funéraire des X et XI e siècles.



La chapelle sépulcrale en rotonde
est un édifice de plan centré avec une travée droite au niveau de la porte.



Au fronton une mosaïque décorative, avec alternance de pierres claires et sombres,
comme il est fréquent dans l'art roman auvergnat.



De façon classique la corniche est supportée par des modillons à copeaux ;
des niches de plan rectangulaire agrémentées de colonnettes rompent la circularité de l'édifice.



Toutes les colonnettes sous entablement comportent
des chapiteaux sculptés à décor végétal, humain ou animalier.



Sirène-poisson.



Personnage tirant la langue.



Griffons buvant dans une même coupe.



Aigles ailes déployées.




L'église, de la fin du XIIe et du début du XIIIe siècles, est un petit édifice roman qui a subi de nombreux remaniements. Les apports de la Couze de Chaudefour ont exhaussé le sol d'un mètre quatre-vingt.




Au-dessus du pignon d'un porche gothique un linteau en bâtière
évoque la lapidation de saint Etienne.



Etienne reçoit dans sa dalmatique ( vêtement liturgique des diacres ) les pierres qui lui sont lancées ; il les présente à un ange qui les montre à Dieu représenté par une main bénissant.


** Besse-et-Saint-Anastaise : Une pittoresque bourgade de montagne
qui possède une ancienne collégiale fortement remaniée au cours des siècles.



Située au bas de la ville, l'église Saint - André a été édifiée en lave de Besse, à la fin du XIIe siècle,
mais le choeur de 1555 a été refait au XIXe ( afflux des pélerins vers Notrte-Dame de Vassivière )
et des chapelles latérales ont été ajoutées aux XVII e et XVIIIe siècles.



Avec ses voûtes basses l'édifice possède un caractère certain.
La nef romane, très sombre, de la fin du XIIe siècle comporte d'étroits bas-côtés.
La voûte en berceau plein cintre est supportée par des piles cylindriques.



Des chapiteaux figurés couronnent les piliers de la nef.
Encore faut-il s'accoutumer à la profonde obscurité qui règne dans l'édifice pour les percevoir convenablement.



" L'homme-singe tenu en laisse ": un thème fréquemment traité emprunté aux traditions médiévales.
Une autre interprétation est possible : A. et R. Blanc proposent de voir dans cette image le " vieil homme " en nous, tenu par un lien, ne cherche pas à progresser et cherche à s'emparer de la boule de pain ( représentant le fruit de l'effort ) de l'homme nouveau "...



Porteurs de quadrupèdes.

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Sur le troisième pilier de droite de la nef, le festin et la mort du mauvais riche.

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Sur le même pilier évocation d'une scène de la Bible.




A droite, à l'entrée du choeur, la passion de Saint André.