L'abbaye des FONTENELLES,
un site de style angevin en attente d' une remise en valeur

( La Roche-sur-Yon ).
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L’ancienne ABBAYE Notre-Dame des FONTENELLES est située en Vendée
à LA ROCHE-SUR-YON, proche du quartier de Saint André d’Ornay
( ancienne commune ayant fusionné avec sa grande voisine en 1964 ).

Malgré leur état d’abandon les vieilles pierres des FONTENELLES offrent quelques heureuses surprises. Classée monument historique en 1948, l’ancienne abbaye, bâtie sur un petit tertre, tire son nom de la présence de sources d'eau minérale réputées ( les fontenelles ), bien avant la Révolution, pour leurs bienfaisantes propriétés.
Du fait de l'institution de la commende et des Guerres de Religion
l'abbaye connaît bien des vicissitudes, dépradations et incendies. Les bâtiments seront partiellement relevés dans la première moitié du XVIIe siècle avant d'être vendus comme biens nationaux en 1790.
Fondée aux alentours de 1210 l’abbaye ( XIII-XV-XVIIe siècles ) Notre-Dame des Fontenelles est l'une des dernières institutions monastiques de la période médiévale en Bas-Poitou.
Malgré leur état de grand péril, ces vestiges d’une architecture dite de style angevin qui marque la transition du roman au gothique, présentent encore une grande allure et, par suite, méritent une remise en valeur.


Le site des Fontenelles tel qu'il se présente au visiteur à son arrivée.


La façade et le croisillon Nord de l'église abbatiale vus du Nord-Ouest.
La façade Ouest date de 1622. Avant sa destruction partielle la nef comportait deux travées supplémentaires détruites en 1562.


Arcature aveugle ( murée ) du bras Nord du transept. Les moulures toriques reposent sur de fines colonnettes.



Pauvreté architecturale du chevet qui se présente comme un véritable mur peu décoré.
Ce chevet plat est percé d'un ensemble de trois étroites baies jumelées ornées de colonnettes éclairant le volume à l'Est, début du XIIIe siècle.



Restes de la voûte du croisillon Sud effondré.


Les 3 voûtes en enfilade vues depuis le chevet : choeur, voûte centrale, voûte de la travée subsistante de la nef avec à l'arrière-plan la fenêtre de la façade occidentale.
( Les clichés intérieurs sont pris exclusivement de l'extérieur, de loin par les baies ; en effet, l'intérieur du monument n'est pas accessible au public).




La voûte angevine du choeur avec ses huit nervures vue depuis la baie axiale du triplet.


La voûte centrale vue depuis la baie axiale du chevet.
Le cliché permet également de percevoir la séparation des travées par des arcs à double rouleau.


Gros plan sur la calotte de la voûte centrale et sur une partie d'arc à double rouleau.


Choeur : arcs, colonnes et chapiteaux intérieurs de belle facture.




Chapiteaux intérieurs du choeur.

Du côté Nord de la nef on trouve un tombeau. Il s’agirait de celui de la femme du seigneur de Talmont, dame Béatrix de Machecoul.
Le tombeau est situé dans un enfeu à voûte ogivale. XIII ème siècle.
( Carte postale ancienne, collection particulière ).


La salle capitulaire vue depuis la cour de l'ancien cloître.


Les deux ouvertures de la salle capitulaire.
Pilier central et colonnettes engagées reçoivent les arcs des ouvertures d'entrée.


Les pieds-droits datent de la construction de l'église ; les arcs qui les surmontent datent plus probablement des réhabilitations intervenues au XVIIe siècle.



Chapiteaux des pieds-droits ornés de crosses.



Des feuillages rappelant les feuilles de chêne figurent à côté de crosses ici dominantes.


Ce groupe de chapiteaux témoigne du parti pris de sobriété décorative augustinienne.


La salle capitulaire met bien en évidence le voûtement gothique reposant sur la technique de la croisée d’ogives. Elle comporte quatre travées.


Les quatre voûtes aplaties angevines de la salle capitulaire prennent appui sur un pilier central.


Détail du chapiteau central à décor végétal sur lequel prennent appui les voûtes.


Aux angles de la salle du chapitre les arcs retombent sur des culs-de-lampe.


La présence dans une salle capitulaire de représentations diaboliques peut a priori surprendre. Il est difficile de voir, pour des religieux qui se sont mis explicitement sous le regard du Tout Autre, une dévotion au mal incarné par le diable.
Ne pourrait-il pas s'agir plutôt de marquer les esprits en rappelant constamment les difficultés à l'homme, quel que soit son état, de vivre pleinement dans la recherche de l'Absolu?
Ces faciès démoniaques pourraient ainsi être considérés comme des instruments de rappel à l'ordre, des moyens pour l'homme de rester vigilant face à la faiblesse humaine et aux dangers du monde...



Un autre culs-de-lampe sculpté d' angle représentent fort curieusement un masque démoniaque.


Cul-de-lampe comportant un masque humain à la longue chevelure et à la petite barbe.


Perpendiculairement à la nef raccourcie de deux travées sont érigées les constructions monastiques.
Sur ces murs bordant la cour de l’ancien cloître aujourd’hui disparu on peut voir encore quelques corbeaux.



La porte des moines avec ses arcs brisés supportés par d'élégantes colonnettes.


Les ouvertures 1° du passage aux champs 2° du chauffoir ruiné.


Vue intérieure du passage aux champs ; remarquer sa belle ouverture encore partiellement dissimulée donnant sur le chauffoir.


Un bel exemple de modillon des corniches.

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UNE VERSION PLUS COMPLET E
est disponible à partir du lien ci-dessous :

http://web.me.com/joel.jalladeau/fontenelles/index.html


L'ABBAYE DES FONTENELLES :
un site augustinien en péril méritant une réhabilitation

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