CRYPTE EN LANGUEDOC ROMAN
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✏︎ Eglise de Saint-Gilles, Gard.
Curieusement la crypte se situe sous les six travées occidentales de la nef. Elle présente un plan irrégulier de trois vaisseaux à trois travées, pour sa partie ouest, et, pour la partie orientale de deux vaisseaux de trois travées dont la travée centrale où fut retrouvé au XIXe siècle le sarcophage de Gilles. Un voûtement d’ogive lancé postérieurement à la conception des piliers est à noter.
La crypte est une immense église basse, pour laquelle on a utilisé la déclivité du terrain et dont les dimensions donnent une idée de l’importance du pèlerinage qui s’y déroulait : la crypte doit avoir 60 m de longueur, et l'église haute 98 m.
On est tout de suite impressionné par l'ampleur de la crypte achevée au milieu du XIIe siècle. Il fallait pouvoir recevoir la foule des pèlerins qui venaient prier sur le tombeau de saint Gilles en venant d'Arles, et avant de reprendre la route de Saint-Jacques de Compostelle. 
La nef de la crypte et les grandes croisées d'ogives lombardes.
Autre angle de vue.
La crypte n'est pas située sous le choeur, comme dans la plupart des églises, mais sous les six premières travées de la nef, à cause de la déclivité du sol rocheux, mais sans doute aussi pour ne pas avoir à déplacer le tombeau de saint Gilles. 
Collatéral nord de la crypte. Les cintres des croisées d'ogives sont très surbaissés. Elles sont dites "lombardes" en raison de leur origine. Ce sont des nervures de section rectangulaire qui ne sont pas intégrées à la voûte, et servent à renforcer les arêtes sur les diagonales.
Certains gros pilastres de la nef de la crypte sont chemisés d'un parement de pierres cannelées. Des petits pilastres sont ajoutés aux angles pour recevoir les arcs de la voûte. 
Collatéral sud de la crypte, dont c'est la partie la plus ancienne.
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