Provence Rhodanienne : Varia
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Saint-Michel de Salon-de-Provence
Au pied du château de l'Empéri, résidence des archevêques d'Arles, sur une petite place de la vieille ville, se dresse l'église Saint-Michel. L'Empéri faisait référence au Saint-Empire Romain Germanique dont dépendait la Provence Rhodanienne.
Saint-Laurent de Pélissanne
Saint-Martin de Sonnaillet
Au Nord-est de Salon-de-Provence, entre Aurons et Vernègues, une petite route conduit à Saint-Martin de Sonnaillet. Le plus simple est de suivre les panneaux "Domaine de la Reynaude"! L'hôtellerie se trouve un peu plus loin que la chapelle.
Saint-Martin a bénéficié d'importantes restauration, bien conduites. On en voit d'abord le très bel appareil de pierres de l'abside. Ailleurs, un petit appareil à joints larges est pris entre les liaisonnages des angles, formés de gros blocs bien taillés. Les rares et très étroites ouvertures sont entourés de très gros blocs à joints serrés.
La partie haute de la façade a été reprise en grosses pierres taillées contrastant avec le petit appareil de la partie basse.
La chapelle Saint-Jean à Alleins
Entre Alleins et Aurons, au nord-est de Salon-de-Provence, la chapelle Saint-Jean se dresse, bien visible, en bordure de la D 16.
Chapelle Saint-Pierre-ès-Liens à Alleins
Au nord-est de Salon-de-Provence, Alleins s'étend autour du château du XVe siècle et de la porte de ville du XVIe siècle dominée par un beffroi.
A la sortie du bourg, sur la D 17D qui mène à Pont-Royal et Charleval, il est conseillé de faire une halte sur le parking ombragé du cimetière, afin d'aller voir une curiosité: la chapelle Saint-Pierre-ès-Liens.
Saint-Blaise des Baux-de-Provence
Très bien restaurée, la chapelle Saint-Blaise, dans l'enceinte du château, présente une très jolie façade. Une porte s'ouvre sous un arc en plein cintre appareillé de claveaux longs et réguliers. Une moulure torique court sur les piédroits et l'arcature. Au-dessus, le mur est percé par un très bel oculus largement ébrasé.
Saint-Jean-du-Grès à Fontvieille
A côté de Fontvieille, sur la D 33A, au nord-est d'Arles, l'ancienne église paroissiale du XIe siècle, Saint-Jean-du-Grès, offre une étrange silhouette avec ses quatre énormes contreforts tardifs.
Comme presque partout où souffle le mistral, il n'y a d'ouvertures qu'au sud: trois petites baies.
Une moulure torique allège l'aspect de la porte de façade en plein cintre.
L'abside demi-circulaire est plus basse que la nef.
Notre-Dame-des-Doms en Avignon
La cathédrale est située sur le rocher qui domine la place où s'élève le Palais des Papes.
Sancta Maria de Domo est un titre qui apparaît en 1085. "Doms" vient peut-être de Domo episcopali, demeure de l'évêque.
Aux XIe et XIIe siècles, son histoire est celle de la rivalité entre le riche et puissant chapitre, et l'évêque qui a des difficultés financières.
Au début du XVe siècle, l'antipape Benoît XIII est assiégé par les troupes du roi de France, Charles VI: malgré sa promesse de se démettre pour mettre fin au Grand Schisme, puisqu'il y a un pape à Rome, Benoît XIII s'obstine. Il finit par s'enfuir et se réfugie en Aragon. Mais dans l'affaire, la tour occidentale de Notre-Dame-des-Doms est détruite à coups de bombarde. Reconstruite peu après, elle date donc entièrement du premier tiers du XVe siècle.
Quant au Grand Schisme d'Occident, il ne se réduit pas à la papauté d'Avignon, parfaitement "légale" lorsque le seul pape élu tenait sa cour dans cette cité et non plus à Rome. Les problèmes ont surgi quand il y eut des papes d'Avignon, de Rome, d'Aragon, de Pise, de Rodez et de Savoie. Dans les bonnes années, il n'y avait que deux papes.
En 1671, le chevet de Notre-Dame-des-Doms est agrandi. Le prix-fait impose, disent les textes de bâtir "conformément au vieux". La travée du choeur et l'abside sont donc un pastiche d'architecture romane.
En 1859 est érigée la statue de la Vierge en haut du clocher.
On peut donc établir les étapes suivantes:
1101-1111: Nef de cinq travées en berceau brisé. Tour occidentale (plus basse que l'actuelle).
1130-1140: Modification de la dernière travée pour recevoir la coupole et la lanterne destinée à éclairer le choeur.
Notre-Dame-du-Val-de-Romiguier à Mornas
Au nord-est d'Orange, dans le Tricastin, légèrement en retrait de la N 7, le village de Mornas s'étire au pied des falaises.
Comme on ne prête qu'aux riches, c'est donc au baron des Adrets que l'on attribue le massacre de Mornas du 8 juillet 1562, au cours duquel on aurait fait sauter les catholiques sur les piques de la soldatesque. Mais c'est un plagiaire qui en est responsable, le seigneur de Montbrun, autre Protestant et admiratif lieutrenent du baron des Adrets: il se serait inspiré du massacre de Montbrison dont nous avons parlé sur ce même site à propos de La Garde-Adhémar. Moins chanceux que son vénéré capitaine, le seigneur de Montbrun sera décapité le 12 août 1575.
En haut du village, entre deux falaises – l'une dominée par le château des comtes de Toulouse – Notre-Dame-du-Val-de-Romiguier fut primitivement dédiée à saint Jean-Baptiste.