Le chevet de l’église Saint-Germain,
Les Aix d'Angillon
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L'église aurait pour origine la chapelle du château des sires de Sully. Elle fut unie en 1120 au chapitre cathédral de Bourges. Après avoir abrité une communauté de chanoines augustins l'ancienne collégiale devint paroissiale en 1678.


La collégiale sera supprimée à la Révolution.

L'édifice connut de nombreuses transformations. Ainsi en 1858, l'église est restaurée : la façade Ouest est totalement reconstruite. Les travaux de consolidation, de reconstruction ou de création de nouveaux éléments architecturaux se sont poursuivies entre 1875 et 1890.



L'ensemble du chevet vu depuis le Nord-Est.

 Le clocher qui s'élève à la croisée du transept est réduit à une souche de maçonnerie de plan carré surmontée d'un beffroi en charpente depuis le XVIIè siècle.




Vue générale du chevet depuis le Sud-Est.
Puisque l'on ignore tout de l'ordonnance originelle de la façade Ouest reconstruite au XIXè siècle c'est le chevet qui retient l'attention en ce qui concerne l'architecture extérieure.



Le mur-pignon entre la nef et le chœur et les trois fenêtres visibles au-dessus de l'abside ont été rajoutés au XIXe siècle.


Les fenêtres absidiales prennent place entre des contreforts-colonnes.


Le diamètre des contreforts-colonnes se réduit à leur extrémité supérieure sur toute la hauteur correspondant à l'arcature aveugle qui entoure le mur de l'abside. Cette diminution de la colonne se rencontre également à Déols, Indre.



Chaque fenêtre est encadrée par une haute arcade qui s'élève du sol.


Les arcades sont ornées soit d'un ruban plissé, soit d'une série continue de pointes de diamant.



L'arcature aveugle couronnant le mur de l'abside est richement décorée. Elle est constituée d'une série de petits arcs monolithes, liés les uns aux autres ; ces derniers sont chargés d'ornements variés tant sur leurs archivoltes que sur leurs tympans. Les colonnettes et les pilastres qui supportent les arcs ont leurs chapiteaux et leurs fûts garnis de torsades, de motifs végétaux…




La corniche à ruban plissé est supportée par des modillons sculptés de têtes humaines ou animalières. Nombreux de ces modillons ont été soit retouchés, soit totalement refaits lors des travaux de restauration du XIXè siècle.



L'abside était flanquée, de part et d'autre, de chapelles à l'instar de celle du Sud subsistante.



Crédit photo : Tripadvisor


On peut encore observer la petite porte d'époque romane joliment décorée de l'élévation latérale Sud.


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