Belles pierres au fil du temps.
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** C’est dès 1235, sous saint Louis, que l’Epine apparaît sous sa forme latine « Spinam» dans la charte de l’abbaye de la Blanche. Elle est devenue commune indépendante en 1919 après avoir été érigée en paroisse en 1807.
** Il ne faut pas chercher dans la deuxième commune de l’île un plan rigoureux d’urbanisme. Les petites maisons blanches aux volets bleus, coiffées de tuiles roses, réunies par groupes, par îlots, surprennent le nouveau venu.


A l'opposé des constructions récentes qui ouvrent fièrement leurs baies sur le large, les constructions anciennes, assez basses et toutes en longueur, se protègent des vents dominants, privilégiant l’ensoleillement et l’intimité des parcelles.Très recherchées ces maisons de pays bien rénovées vont devenir des résidences secondaires agréables avec leurs murs blancs et leurs volets bleus exprimant toute la douceur et le charme de l’île. La juxtaposition des corps de bâtiment s’explique par la méthode traditionnelle de construction de volumes additionnels au fur et à mesure de l’évolution des besoins de la famille.
Ces constructions sont le reflet d’un savoir-faire artisanal et d’une culture répondant aux besoins des habitants, sauniers-laboureurs ou agriculteurs-pêcheurs.
Il arrivait que les charpentes soient constituées de
mâts de bateaux récupérés, des morceaux d’épaves faisant office de linteaux.
La mise à jour, en 1999, d’une membrure de bateau, lors du réaménagement de la
façade de l’épicerie du bourg, confirme l’emploi des «  bris de mer » dans la construction au XIXè siècle.
D’une façon générale, les constructions s’organisent à l’intérieur d’un enclos, le « cairuy » . Elles s’ouvrent sur des jardins où poussent arbousiers, figuiers, romarins et tamaris à l’abri des murets de pierres sèches que sont les «  murailles » ou des  «  terriers » , ces talus de sable d’antan.

** Dans un pays de terre et d’eau mêlées la pierre est rare. On ne s’étonnera pas de ne pas trouver dans cet espace insulaire rural de prestigieuses ou grandioses perles de pierre. Ainsi, le centre- bourg de l’Epine ne possède pas de monuments particulièrement remarquables : le vent de la simplicité y souffle.
Les belles pierres léguées par les siècles passés seront
- les humbles pierres des maisons de pays,
- celles plus fières d’une " folie ",
- les robustes pierres de piliers d’église,
- ou encore une pierre mégalithique plusieurs fois millénaire,
- sans oublier les fameux moulins que l'on a déjà vus plus haut.