LE CLOÎTRE et LES ENFEUX
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Des bâtiments monastiques des X-XIIe siècles, qui abritaient une importante communauté de religieux bénédictins, ne subsiste, de nos jours, que l'espace du cloître. Ce dernier disparut en grande partie au début du XIXᵉ siècle, faute d'entretien. Ses matériaux servirent alors de carrière aux habitants du village.
Il subsiste du cloître roman, voulu par l’abbé Bégon (1087-1107) quelques beaux vestiges, notamment les arcades de la galerie occidentale et le grand bassin central, en serpentine.


Espace du cloître élevé à la fin du XIᵉ siècle, en contrebas du transept sud de l'abbatiale.


Arcades subsistantes et galerie reconstituée de l'ensemble claustral.


Furent épargnées, à l'Est, deux petites arcades ouvrant sur l'ancienne salle capitulaire

Subsistent également les baies qui mettaient en communication la galerie occidentale du cloître et le réfectoire des moines.


Détail des baies géminées et colonnes doubles coiffées de chapiteaux.



Le grand bassin claustral, quant à lui, a été remonté et restauré à partir des éléments d'origine.
Par la qualité de la pierre utilisée - une serpentine de coloration vert foncé - comme par la beauté de son ordonnance et de son décor sculpté, ce bassin, malheureusement privé de sa vasque centrale, représente un monument majeur dans l'art de la construction monastique.


Une trentaine de chapiteaux provenant des arcades disparues sont exposés dans la salle lapidaire au sous-sol du musée Joseph-Fau. Sur les corbeilles et les tailloirs, à côté des thèmes animaliers ou des anges, tout un monde de moines bâtisseurs, de guerriers, mais aussi d'acrobates et de montreurs de singes, fait revivre pour nous la société de ce début du XIIᵉ siècle.


Un des plus fameux chapiteaux du cloître dit des moines bâtisseurs.

Détail : moine-maçon et ses outils.

Détail : moine-sonneur d'olifant.

Guerriers à pied en armes. Noter les clous sur le bouclier.

Figuration classique de deux oiseaux buvant à la coupe.

Visage émergeant de feuillages.

LES ENFEUX
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Difficile de pas évoquer les enjeux à la suite du cloître car l'abbé Bégon fut un grand bâtisseur ; c'est sous son abbatiat entre 1087 et 1107 que fut élevé le cloître.


Les enjeux sont accolés à la façade Sud de l'église.

L'enfeu de l'abbé Bégon contre le mur extérieur de la nef

Deux plaques de serpentine encadrent une sculpture représentant le Christ avec un nimbe crucifère entouré de sainte Foy et de l'abbé.
L'épitaphe de l'abbé Bégon gravée indique sa contribution à la construction du cloître.

Ici repose un abbé Expert en la loi divine Homme agréable au Seigneur Répondant au nom de Bégon. Il développa ce cloître Qui s'étend vers le midi.
Et apporta ses soins diligents
A l'accomplissement de plusieurs bonnes œuvres
Homme vénérable et digne de louanges
A travers les siècles.
Qu'il vive dans l'éternité
En louant le roi suprême.


























Deux des chapiteaux coiffant les colonnettes de l'enfeu.

Présence d'un autre enfeu avec des modillons ornementaux ; au premier plan des sarcophages retrouvés.

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