PREHISTOIRE ET PROTOHISTOIRE


Les gravures rupestres ne sont pas rares en Norvège. On les trouve sur des blocs de granit, souvent en forêt, parfois même dans le lit d'un torrent en période de basses eaux.

De 8000 à 1800 avant J.-C., au mésolithique et au néolithique, après le recul des glaces vers les régions polaires, les pétroglyphes représentent des hommes, des animaux (élans, rennes, baleines, marsouins, saumons, oiseaux) et des formes géométriques non identifiables.

De 1800 avant J.-C. à 400 après J.-C., à l'âge du bronze et à l'âge du fer, apparaissent les cupules, sortes de coupes creusées dans la roche et dont l'usage est inconnu. Chevaux et chars font leur apparition, ainsi que des hommes armés.

Les représentations de bateaux, souvent avec des rameurs plus ou moins nombreux, sont abondantes en ces époques préhistoriques, et leur silhouette préfigure celle des bateaux vikings.

Au cours de la période protohistorique, Pythéas de Massilia (ou Pythéas le Navigateur, IVe siècle avant J.-C.) fait le récit de ses aventures, et il semble qu'il soit allé jusqu'en Norvège et peut-être même en Islande.

Au premier siècle de notre ère, Pline l'Ancien parle de la Scandinavie comme d'une île située très loin dans le nord. En 98, Tacite fait allusion aux Scandinaves dans le De Germania. Ptolémée, dans sa Géographie Universelle, évoque la péninsule cimbrienne (le Jylland ou Jutland) ainsi que des îles situées à l'est. Mais ces deux derniers auteurs ne sont jamais allés en Scandinavie; sans doute connaissaient-ils ces pays par des récits de marchands romains décrivant leurs itinéraires commerciaux.

Entre la chute de l'Empire romain et l'époque viking, des peuples germaniques s'installent durablement sur les territoires nordiques.