Un site pour BUXEROLLES alors qu'il existe déjà celui de la municipalité ?
Certes, mais le nôtre n'est pas en concurrence ; il se veut complémentaire en développant le dernier point " balades " du site officiel de la commune.
Nous nous sommes promenés dans notre commune, à pied, en vélo, en voiture ( lentement ), nous avons levé les yeux, baissé le regard, discuté avec les Buxerollois et pris des photos.
Au départ, nous avons fait des balades buissonnières, allant au hasard. Mais, pour plus de commodité, nous avons regroupé les clichés par thèmes.
Nous avons voulu relever un défi : montrer qu'il y avait des choses et des sites intéressants dans une zone où il n'y a ni monument historique ni point de vue remarquable ni attraction quelconque, rien qui " vaille le détour " au sens des guides touristiques.
Nos prédécesseurs nous ont laissé des témoignages de leur passage : constructions, paysages. Sachons les regarder, sachons les préserver pour les transmettre à nos enfants. BUXEROLLES affirme son dynamisme sans jamais délaisser la richesse de son histoire.
** L'éperon rocheux qui deviendra Limonum ( en celte : l'ormeraie, POITIERS ) est protégé par les vallées de la Boivre et du Clain. Sur la périphérie, les plateaux calcaires tombent en falaises abruptes sur les vallées ne laissant place que par de rares brèches au passage des hommes et des animaux et, plus tard, à l'expansion de l'habitat.
Il reste à BUXEROLLES quelques témoignages de la première occupation humaine :
- un os taillé, deux rouelles du paléolithique ( époque des chasseurs de l'ère glaciaire )
- des haches en pierre polie du néolithique (époque de la sédentarisation ).
- le bilan 2003 de la DRAC signale les " traces d'un petit établissement agricole du premier âge du Fer ( bâtiment sur poteaux, silos à grains, sépulture ...)".
** Au deuxième siècle avant J.C., les Celtes pénètrent en Gaule. Les Pictons ( leur nom donné par les Romains viendrait de leur habitude de se peindre le corps ) occupent alors notre région et fondent Limonum. Ils se rallient rapidement à Rome et la région connaît trois siècles de " paix romaine ". On a trouvé des sépultures gallo-romaines au Planty.
BUXEROLLES se situe sur le passage d'une très importante voie romaine, la via Turonensis reliant Rotamagus ( ROUEN ) à Burdigala ( BORDEAUX ) par Caesarodunum ( TOURS ), Limonum et Mediolanum Santonum ( SAINTES ). Elle se scinde en deux dans notre cité. Tout près passe la Portus Namnetum ( NANTES ) - Avaricum ( BOURGES ).
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Le lieu-dit " la grosse borne " témoigne sans doute de la présence jadis d'une ancienne borne milliaire telle celle du chevet de la chapelle de Saint-Pierre les Eglises, ici représentée.
** Les campagnes se peuplent très largement. La christianisation de la province progresse lentement.
A partir du neuvième siècle, le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle se développe et connaît une ampleur considérable : il compte parmi les trois grands pèlerinages de la chrétienté avec ROME et JERUSALEM.
Buxerolles voit ainsi passer les pèlerins empruntant le " chemin de Tours " qui suivait les voies romaines. D'ailleurs, il reste des traces dans la toponymie : la rue de la Croix du Bourdon, à Poitiers, qui joint notre croix de Saint-Eloi à une croix en bordure de la route de Bignoux et le quartier des Trois Bourdons, route de Bordeaux.
Maintenant, la paroisse de BUXEROLLES ( du latin buxus : buis ) peut s'établir. Au XIe siècle, une église est élevée à l'emplacement de l'actuelle église du bourg. Les domaines seigneuriaux s'installent : la Loubantière, la Charletterie, voire un troisième non loin du bourg.
** A la Révolution, BUXEROLLES compte à peine trois cents habitants, puis le développement s'amorce et enfin s'accélère après la seconde guerre mondiale pour atteindre 10700 âmes en 2007.
C'était une commune agricole avec un vignoble très étendu. Le vin était exporté vers ORLEANS à partir du port de Lessart. Le phylloxéra à la fin du XIXe siècle détruisit cette culture.
Une commune rurale devenue la troisième ville de la Vienne.
Aujourd'hui, il ne reste qu'une ferme sur la soixantaine que la commune a pu historiquement compter. Des zones artisanales les remplacent et fournissent des emplois à la partie de la population buxerolloise qui n'est pas employée dans les entreprises, services et administrations de la grande voisine poitevine. Autour de l'Hôtel de Ville, inauguré en 1978, se construisent des logements, des services et des équipements publics.
Mais quand on entend "castors " dans la région, on traduit souvent par Buxerolles. Un peu d'histoire ...
Après la guerre de 39-45, les mal logés sont nombreux ( exode rural, destructions...). Dans plusieurs villes, des hommes se réunissent et entreprennent de construire eux-mêmes leurs maisons en s'entraidant. Ce fut le cas à Poitiers. Des terrains sont cherchés : rien sur la ville mais 20 hectares sont à vendre à Buxerolles.
Les Poitevins s'inspirent de l'exemple de Pessac qui eut pour créateur un prêtre docker et fondent, fin 1949, une société, le " Comité ouvrier du logement ". Chacun donne de son temps et de l'argent ; 8000 mètres cubes de pierres sont récupérées ou extraites dans les carrières de Lavoux et rapportées à Buxerolles.
Un an après, le plan de masse est défini : des maisons individuelles avec un jardin, la plupart de plain-pied, des places pour les jeux des enfants et les rencontres, des chemins tranquilles...
Il faut d'abord tracer les routes, refaire la Voie Romaine ( des " chirons " ont été utilisés pour remblayer ). Au départ, il n'y aura que cinquante maisons de construites sur les cent cinquante prévues. Les Castors, qui pensent à tout !, ont acheté un terrain pour édifier un groupe scolaire terminé en 1953. En 1954, cent quarante quatre pavillons sont habités.
Un toit ne suffit pas : des arbres sont plantés ( les Castors sont écolos avant l'heure ), des commerces avec logements voient le jour, ainsi qu'une salle des fêtes en 1957. En 1962, l'église Notre-Dame de l'Annonciation sera bénie par Mgr Vion.
Les Castors, un exemple de solidarité et d'entraide, un quartier recherché où il fait toujours bon vivre.
Les visages pluriels de la terre des buis
- La cité aujourd'hui
- Patrimoine et histoire
* Trésors cachés ** Belles pierres
- L'empreinte spirituelle
* Eglises ** Croix
- Patrimoine et nature
* La vallée du Clain ** Les vallées sèches
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La plupart des photos ont été prises depuis le domaine public ( la rue, les espaces verts ... ) et tous les lieux sont localisés sommairement afin de respecter la liberté et l'intimité des habitants.
Cependant, certains Buxerollois nous ont gentiment ouvert leur porte ce qui nous a permis de prendre des clichés de meilleure qualité ; qu'ils soient ici remerciés.
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Repères bibliographiques.
Ces albums photos commentés ne sauraient exister sans les travaux des auteurs et historiens régionaux qui nous ont accompagnés tout au long de ces itinéraires de découverte.
Seule la lecture de leurs écrits pourra en restituer toute la vérité et la saveur.
- CORDEBOEUF Michel - Vienne, Richesses à découvrir, Editions Patrimoines et Médias, Chauray,1999.
- INVENTAIRE GENERAL DU PATRIMOINE CULTUREL - Eglise paroissiale Saint-Jacques- et Saint-Philippe, dite " église du bourg ", 2007.
- LE GOFF Emmanuelle, PAIN Armelle et FORESTIER Carine - Le patrimoine des communes de la Vienne - tome 2, Flohic éditions, Paris, 2002.
- PARVIS - 2007 - L'église Saint-Jacques et Saint-Philippe de Buxerolles ( Vienne ).
- SAPIN Michel - Quand il fallait bouter..., La Gazette des Buis, n°7
- THIMONIER Joseph - Buxerolles, le Pays des Buis, Les éditions du Pont-Neuf, Poitiers, 1999. Ouvrage clé dont il faut souligner l'important travail de recherche de l'auteur.
- Carte IGN 1727 E, série bleue, POITIERS, 1: 25000.
- Topo-Guide - Poitiers et ses environs... à pied et à VTT, ref. P861, 2002.
- L'association : " BUXEROLLES : HISTOIRE ET PATRIMOINE ", Mairie de Buxerolles. publie chaque année un magazine intitulé : LA GAZETTE DES BUIS
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Ce site n'entend pas se substituer à celui de la commune dont il se veut avant tout complémentaire. Aussi convient-il de se rapporter au site officiel de Buxerolles pour toute recherche d'informations spécifiques.
Mairie de Buxerolles : Buxerolles, La Mairie, La citoyenneté, La vie quotidienne, L'économie, Les actualités, La balade, Pratique.
http://www.buxerolles.fr/
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LesVirouneux d'O Bourg.Groupe folklorique et de traditions populaires du Poitou.
L'association entend faire revivre les coutumes des paysans poitevins du XIXe siècle.
http://pagesperso-orange.fr/virouneux/
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Sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle en Poitou-Charentes
http://www.cc-parthenay.fr/parthenay/creparth/compostelle/francais/arthist/poitou.htm#CHATELLERAULT
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Pour d'autres regards sur diverses communes, sur la mémoire des pierres romanes ainsi que sur un état des lieux de la société française et de la condition des hommes à l'orée du XXIe siècle on peut consulter le site portail de Joël JALLADEAU , "Du temps, de l'espace et des hommes. Nouveaux regards à l'entrée du XXIe siècle ":
http://jalladeauj.fr/portailgeneral/index.html
* MANOIRS DE BUXEROLLES
De belles et secrètes demeures en terre de buis
Michèle et Joël JALLADEAU, 2011
http://jalladeauj.fr/buxmanoirs/index.html
* LA MAISON DE LA BARRE A BUXEROLLES
Michèle et Joël JALLADEAU, 2012
http://jalladeauj.fr/labarre/index.html
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