L'art wisigothique
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☛Les Wisigoths en Espagne: arianisme et catholicisme
Au cours du déclin de l'Empire Romain, des peuples venant de Germanie s'installèrent à l'intérieur de ses frontières. Les plus romanisés furent les Goths, adeptes de l'arianisme, doctrine complexe dont le fondateur, Arius (256 - 336), se réclamait d'Origène (184 – 253).
Ce dernier, dans les trop rares textes qui nous sont parvenus de son oeuvre immense, laisse son lecteur face à des difficultés qu'il ne semble pas surmonter. Origène affirme bien que Dieu est un tout en étant Père, Verbe et Esprit Saint. Mais bien qu'il considère que le Père et le Verbe sont coéternels, il tend à subordonner le Verbe au Père. Ce Verbe, dit Origène, est « un Dieu » qui engendrera d'autres verbes, c'est-à-dire d'autres dieux: ce sont les êtres de raison qui sont dans le même rapport à l'égard du Verbe que le Verbe est au Père.
Ce subordinatianisme conduisit Arius et d'autres à penser que le Christ est un intermédiaire par lequel Dieu a créé toutes choses. Ce n'était, au départ, qu'un problème spéculatif doctrinal, mais les haines personnelles entre les intellectuels et les interventions continuelles de l'Etat romain, ont amené une crise généralisée de l'Eglise qui dura près de soixante ans. Le premier Concile de Constantinople y mit fin en 381, précisant le Credo du premier Concile de Nicée (325).
La condamnation de l'arianisme comme hérésie ne signifia pas son abandon, et les Wisigoths (Goths de l'Ouest selon les uns, ou Goths sages selon les autres) continuaient à en faire leur religion. Ils s'étaient convertis à l'arianisme à partir de 341.
En 418, l'empereur romain d'Occident, Honorius, leur accorda des terres entre la Gironde et l'embouchure de la Loire (Bordelais, Charente, Poitou).
Mais dès 414, la péninsule hispanique ayant été envahie par les Suèves et les Vandales, Rome avait envoyé contre eux les Wisigoths comme fédérés de l'Empire romain. Ceux-ci, après avoir expulsé les Vandales et repoussé les Suèves en Galice, trouvèrent le pays fort agréable, la terre suffisamment fertile, et ils s'y installèrent.
En fait les Wisigoths avaient été eux-mêmes repoussés vers le Sud par les Francs. Ils occupaient une grande part de l'Aquitaine dans un triangle Toulouse – Bordeaux – Poitiers. Mais en 507 Clovis les battit à Vouillé (à moins que ce ne soit un peu plus au Sud de Poitiers), et en 508 à Toulouse. Les Wisigoths se replièrent sur une partie de la Provence, le Languedoc (Septimanie) et l'Espagne.
A l'intérieur, la situation n'était pas meilleure. Les sujets hispano-romains étaient catholiques, et du côté des Wisigoths les nobles étaient incapables de concevoir un intérêt du royaume au-delà de leur intérêt propre et immédiat. Le clientèlisme amena leur perte au début du VIIIe siècle.
La première grande réforme, que l'on peut considérer comme fondatrice de la nation espagnole, vint de Léovigild, roi des Wisigoths d'Espagne de 567 à 586. Il rejeta en Galice les Suèves, menace sérieuse après leur conversion au catholicisme en 560. Les troupes byzantines, qui avaient débarqué en 552, furent repoussées sur la côte Sud-Est. Cela lui permit de vaincre son fils Herménégild – qui s'était allié à eux après avoir été converti au catholicisme par l'évêque Léandre – et de le faire exécuter.
En 586, mourut Léovigild, unificateur de l'Espagne et dernier roi wisigoth arien. Le bilan de son règne ne se limite pas à de simples batailles remportées. Abandonnant le manteau de fourrure des rois Goths, il adopta le double manteau rouge des empereurs byzantins. Les monnaies qu'il fit battre à son effigie (des sous d'or) se substituèrent dans le royaume aux pièces byzantines. Il fit de Tolède sa capitale, et, après avoir battu les vascons, il fonda Victoriacum (Vittoria). Il édicta une loi selon laquelle les mariages entre Goths et Romains étaient possibles, afin qu'il n'y ait plus deux peuples, mais seulement des sujets hispaniques du roi de Tolède.
Par contre, il ne parvint pas à faire l'unité religieuse du royaume dans le cadre de l'arianisme. Celle-ci sera réalisée par son fils Récarède, mais dans le catholicisme.
Récarède, héritier du royaume et roi de 586 à 601, fut converti au catholicisme en 587 par Léandre de Séville, et il imposa cette religion à tous ses sujets au cours du troisième Concile de Tolède de 589. Dès lors, l'arianisme ne fut plus toléré dans le royaume wisigothique. En 612, une loi fut néanmoins promulguée contre l'arianisme, signe que l'hérésie n'était pas anéantie.
En 636, Isidore (né entre 560 et 570, mort en 600 ou 601), succéda à son frère Léandre sur le siège épiscopal de Séville. Son espoir fut d'associer l'Eglise aux décisions politiques majeures, de façon telle que rien ne se pût faire sans l'aval des évêques. Ainsi l'Eglise devait-elle participer éminement à l'acte de succession: « Une fois le prince paisiblement décédé, que la noblesse de tout le peuple, associée aux évêques, désigne en un commun Concile le successeur au trône » (Concile IV de Tolède, canon 75). La sacralisation de la relation entre le roi goth et le peuple devait permettre à l'Eglise d'ordonner la vie politique selon ses principes.
En 654, Réceswinthe (roi de 653 à 672) remplaça les lois wisigothiques par le Liber ludiciorum, loi unique pour les Wisigoths et les Hispano-romains, favorisant les mariages mixtes entre les deux peuples. C'est vers la fin de ce siècle que fut édifiée l'église de Quintanilla de las Viñas.
Santa Maria de Quintanilla de las Viñas
Toute la péninsule était donc finalement unifiée sous un même gouvernement et dans une même religion... Du moins en théorie, car les conflits étaient incessants entre les chefs. Le grand rêve d'harmonisation politique d'Isidore de Séville prit fin à la mort de Récesvinthe: complots, coups d'Etat, assassinats prirent la place des règles de succession. Les Juifs furent contraints de se convertir, et souvent victimes de meurtres.
Et il advint qu'un prétendant au trône de Tolède, dont le nom mérite de rester dans la mémoire universelle pour symboliser l'une des plus grandes sottises politiques de l'Occident chrétien, Akhila, eut la catastrophique idée de demander l'aide d'un berbère musulman, Tariq ibn Ziyad. Celui-ci ne se fit pas trop prier et franchit en 711, avec 7000 hommes, le détroit qui porte son nom. En trois ans, la péninsule fut occupée, à l'exception d'une partie de la Cordillère Cantabrique: le futur royaume des Asturies.
En 718, le royaume chrétien des Asturies fut fondé par Pélage (Pelayo) qui en fut le premier souverain et remporta en 722 la bataille de Covadonga. Ainsi commença la Reconquête (Reconquista), qui s'achèva en 1492 quand Ferdinand II d'Aragon et Isabelle de Castille chassèrent de Grenade le dernier souverain musulman.
☛Isidore de Séville et la Renaissance wisigothique
Isidore de Séville fut « le véritable architecte spirituel de la civilisation wisigothique », comme l'écrit Jacques Fontaine. Son influence fut incomparable dans le domaine des lettres et de la théologie, et peut-être aussi dans le domaine de l'architecture. Certes, on n'a pas retrouvé d'inscriptions de dédicaces mentionnant son nom, mais devant les nombreuses pages de ses Etymologies consacrées au vocabulaire technique de l'architecture et des beaux-arts, comment penser qu'il se soit tenu à l'écart des réalisations? La culture forme un tout, au point qu'il est possible qu'il y ait un lien entre le goût pour les citations et les compilations dans l'oeuvre d'Isidore, et la profusion des remplois de fragments provenant de monuments antiques dans les églises wisigothiques : « Des deux côtés, la démarche suit les mêmes cheminements, pour atteindre des fins analogues: pèlerinage aux sources antiques encore accessibles et adaptation de fragments recueillis, intégration de ces éléments antiques en des ensembles nouveaux » (Jacques Fontaine, L'art préroman hispanique I, p. 121).
Le rayonnement culturel lié à la pensée et à l'action d'Isidore s'est propagé du Sud au Nord, de Séville à Tolède, notamment sous l'archiépiscopat de saint Ildefonse de Tolède (vers 606 – 667).
Il y eut de grandes églises, à Tolède, Mérida, Cordoue, etc. Les envahisseurs musulmans les ont détruites, et les seuls témoins de l'architecture wisigothique sont quelques petits édifices situés dans la moitié nord de la péninsile. Nous n'en présenterons que deux: San Pedro de la Nave et Quintanilla de las Viñas.
☛San Pedro de la Nave
L'église de San Pedro de la Nave, sous son angle Nord-Ouest.
L'église fut « découverte » et identifiée par le grand archéologue et historien don Manuel Gomez Moreno (1870 – 1970). Située près de Zamora, sur une rive de l'Esla, elle était dans un triste état d'abandon et presque en ruine lorsque Gomez Moreno l'étudia, en 1906, et proposa de la dater de la seconde moitié du VIIe siècle. Elle fut classée Monument National en 1912.
A peine retrouvée, elle fut menacée d'anéantissement lorsque les grands travaux hydroélectriques commencèrent en Espagne, au cours des années 1920. Le directeur du Musée Provincial de Zamora alerta Gomez Moreno qui était alors Directeur Général des Beaux-Arts. La translation de San Pedro de la Nave fut décidée et effectuée en 1930 et 1931. Sous la direction de Gomez Moreno et de l'architecte Alejandro Ferrant, l'église fut démontée, transportée pierre par pierre, restaurée et remontée à la sortie du village d'El Campillo.
Tout contribue à la beauté de cet édifice: la variété en couleurs et dimensions des pierres, la structure offrant une diversité de volumes, les trois étages de toitures. Le décor extérieur est rare: des impostes sculptées et deux étroites fenêtres bilobées de part et d'autre du porche Nord. Les deux colonnes centrales soutiennent chacune un chapiteau au décor assez fruste. Hormis les trois portails, il y a peu d'ouvertures. D'où qu'on la contemple, l'église paraît équilibrée, solide, austère mais sans sévérité.
La tour lanterne carrée qui éclaire l'intérieur ne se trouvait pas sur l'édifice en ruine. C'est une construction du XXe siècle. L'architecte est parti d'une hypothèse raisonnable. Ce volume architectural polyèdrique ou cylindrique, qui sert généralement de base à une coupole, est appelé cimborrio en Espagne. On peut risquer le mot ciborium (Viollet-le-Duc écrit cyborium dans son Dictionnaire raisonné), en remarquant toutefois que ce terme désigne plutôt un baldaquin placé jadis au-dessus de l'autel. On rencontre aussi, parfois, l'orthographe cymborium.
Sauvée des eaux, San Pedro de la Nave aurait mérité que l'on protégeât mieux son environnement: de laides constructions en souillent les alentours immédiats.Mais, une fois à l'intérieur, l'émerveillement prend le pas sur les désagréments extérieurs.
Malheureusement, comme cela arrive trop souvent, il est interdit de photographier à l'intérieur, à moins d'obtenir une autorisation de l'évêque de Zamora.
Qu'il soit au moins permis d'en dire quelques mots. A l'impression d'équilibre extérieur correspond un sentiment d'harmonie lorsqu'on pénètre à l'intérieur. Une douce lumière en baigne la structure. On se promène dans un espace que les différences de niveaux des voûtes et la multiplicité des piliers, des colonnes fuselées et des arcs en fer à cheval font croire plus complexe qu'il n'est en réalité.
L'émotion redouble lorsqu'on découvre les sculptures des chapiteaux, les frises des impostes. Ces divers éléments sont sculptés très profondément en taille de réserve. Deux chapiteaux retiennent surtout l'attention.
Daniel dans la fosse aux lions se tient debout en posture d'orant, les pieds plongés dans une eau que viennent boire deux lions. Sur le tailloir, une inscription: VBI DANIEL MISSUS EST IN LAQUM LEONUM (Où Daniel est envoyé dans le lac des lions). Au-dessus, sur l'épaisse imposte, des oiseaux picorent des grappes de raisin dans des rinceaux.
Sur les côtés, deux apôtres dont les noms sont inscrits, Philippe tenant au-dessus de sa tête ce qui ressemble à une couronne développée sur un plan, surmontée d'une croix entre deux fleurs de lys; sur l'autre côté, saint Thomas tenant un livre sur lequel est écrit ENMANVEL (Emmanuel).
Un autre chapiteau met en scène le sacrifice d'Isaac. L'énorme main salvatrice de Dieu paraît dans la nuée pour épargner Isaac. Derrière Abraham, un bélier aux belles cornes broute des feuillages. Sur le tailloir: VBI ABRAHAM OBTVLIT ISAC FILIVM SVVM OLOCAVPSTVM DNO (Où Abraham expose son fils Isaac comme offrande d'holocauste au Seigneur).
Sur les côtés figurent, avec leur nom gravé dans la pierre, saint Paul, et saint Pierre portant une grande croix. Sur l'imposte: des oiseaux dans des rinceaux, des grappes de raisin et, au centre, une pomme de pin.
Des motifs variés ornent d'autres chapiteaux: visage humain, personnage tonsuré, oiseaux et grappes de raisin, rinceaux, figures géométriques. Par endroits, des frises décorent le mur.
Bien des personnes ayant souhaité que San Pedro de la Nave ne fût pas réduite à n'être qu'un musée, depuis 2000, trois fois par an – le 23 janvier pour la Saint Ildefonse, le 29 juin pour la Saint Pierre et Saint Paul et le 18 décembre – la messe est célébrée selon le rite wisigothique. Ce rite, que les Espagnols nomment rite hispanique (ou parfois, à tort, rite hispano-mozarabe) fut remplacé en 931 par le rite latin, sans perdre pour autant sa valeur. Dans la nuit du 17 au 18 juin 2011, un pèlerinage eut lieu sur les 25 km qui séparent Zamora, la capitale provinciale, de San Pedro de la Nave. Son succès laisse penser qu'il se reproduira à l'avenir.
[La fête du 18 décembre date du 10e Concile de Tolède de 656: c'est la fête de l'Expectation (l'attente) du Saint Enfantement de la Vierge Marie. Fête d'origine wisigothique, puisqu'elle fut instituée pendant le règne de Réceswinthe, dernier grand roi de cette nation avant la décadence]
Notons que la célébration de l'eucharistie dans le rite wisigothique n'est pas un fait rarissime en Espagne. Dans un certain nombre d'églises (dont la liste partielle est donnée dans l'article de Wikipedia indiqué ci-dessus), la messe est ainsi célébrée régulièrement... et même quotidiennement dans la cathédrale primatiale de Tolède. Pour ceux de nos amis qui ne comprennent pas l'espagnol et qui auraient quelque inquiétude à propos de cette liturgie, disons qu'elle est si peu hérétique que le pape Jean-Paul II le 28 mai 1992 a célébré dans ce rite l'office de l'Ascension.
☛Quintanilla de las Viñas, église Santa Maria
Le paysage, vu de l'église.
La petite église Sainte-Marie de Quintanilla de las Viñas, très à l'écart du plus proche hameau, domine un vaste plateau cultivé, avec pour horizon les monts de Lara.
Elle ne se présente pas sous son plus bel aspect, car nous n'en voyons d'abord qu'un mur tardif destiné à clore l'édifice dont la nef s'était écroulée. De l'église primitive, il ne reste plus que l'abside et le transept, raccourci de chaque côté. Les archéologues la datent de la fin du VIIe siècle, ou du tout début du VIIIe siècle.
Le plan de l'église Santa Maria. Remarquons que la forme générale en croix latine s'est substituée à la croix grecque.
Sitôt qu'on la contourne, sa beauté se dévoile. L'appareil est très différent de celui de san Pedro de la Nave: les pierres, jaunes et grises, posées à joints vifs carrés, sont de dimensions importantes et de taille soignée, très régulière. Sous le ciel bleu, avec un soleil d'été qui accentue les contrastes, des teintes qui rappellent celles des roches de la Montagne Sainte-Victoire, l'édifice semble attendre un nouveau Cézanne.
Trois frises superposées, en taille de réserve, ornent le chevet plat de l'abside. Les deux frises inférieures se prolongent sur les côtés et sur les murs Est des croisillons. Sur la frise inférieure on trouve des rinceaux de vigne, des grappes de raisin, des vrilles, des palmettes, etc. Au centre, ce sont des oiseaux (coqs, colombes, paons, etc.) ainsi que trois monogrammes. La frise supérieure présente des quadrupèdes (taureaux, agneaux, lions, etc. ainsi que des animaux fabuleux (griffons, chimères). L'ensemble est inspiré de motifs sassanides tels qu'on en a trouvé à Ctésiphon (près de Bagdad, en Irak).
C'est dans le croisillon Sud que se trouve l'entrée. L'accès à l'abside est surmonté d'un grand arc wisigothique. Les éléments de décor sont du plus haut intérêt.
L'arc repose sur des impostes sculptées. A droite deux anges tiennent un cercle entourant la figure du Soleil. A gauche l'imposte de la Lune est brisée, et un ange a disparu. Rappelons que dans les premiers siècles de l'ère chrétienne, et encore dans la culture wisigothique, le Soleil et la Lune symbolisaient le Christ et l'Eglise. Au-dessus de l'arc, un Christ bénissant est sculpté sur une grosse pierre. L'arc est orné de motifs semblables à ceux des frises inférieures des murs extérieurs.
Cet arc est un peu moins outrepassé que l'arc « classique » wisigothique. En général, l'arc wisigothique a un outrepassement de 1 / 3. Ici, son outrepassement est de 1 / 4. Sur l'imposte de droite, on peut lire: + OC EXIGVVM EXIGVA OFF DO FLAMMOLA VOTVM (Hoc exiguum exigua offert Deo Flammola votum) = « La modeste Flammola offre à Dieu ce modeste présent ». On ne sait ni qui est Flammola, ni quel est le présent. Pour avoir son nom ainsi inscrit, sans doute s'agit-il d'une noble dame. A-t-elle financé la construction de l'église, ou des sculptures? Aucun document n'a permis de le savoir.
A terre, dans l'abside, deux blocs sculptés semblent être les pendants des impostes de l'arc, bien qu'on ne sache pas où ils prenaient place. On a cru que s'y trouvaient représentés le Christ et la Vierge. Mais Jacques Fontaine pense que l'indéniable parenté avec les impostes de l'arc incline à y voir le Christ et l'Eglise. « Cette série de quatre images constitue donc un ensemble au symbolisme très patristique, voire très hispanique: figures astrales et humaines du Christ et de son Eglise, telles qu'Isidore de Séville en avait donné l'éxégèse allégorique dans son Traité de la Nature » (L'art préroman hispanique, vol. I, p 208).