VESTIGES DE L’EGLISE PRIMITIVE

ENCORE VISIBLES AUJOURD’HUI

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Des bâtiments médiévaux ne subsistent que quelques vestiges de nature différente que l’on peut apercevoir soit à la mairie, soit in situ.
ll reste de l'ancienne église quelques éléments sculptés, conservés à l'Hôtel de ville.


Le hall de la mairie de Buxerolles conserve, au premier étage, une statue de saint Jacques le Majeur (statue du XVe siècle), deux chapiteaux gothiques, des éléments de colonnes, un bénitier, provenant de cette première église.

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Buste de Saint-Jacques le Majeur.

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Chapiteau à feuillages.

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Gros plan sur le décor feuillu d’un autre chapiteau.

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Regroupement des vestiges de colonnes.

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Le bénitier


Par ailleurs, il reste de l'ancienne église et de ses annexes quelques éléments sculptés épars çà et là dans la cour de l’ancien presbytère devenu aujourd’hui jardin de l’abbé Colin, curé de Buxerolles de 1929 à 1967.

A la fin du XVIIIe siècle, parallèlement à l'église dont il était séparé par une cour, se trouvait l'ancien presbytère.

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Le presbytère avant sa démolition, vers 1988, vu depuis le sud.
© Région Poitou-Charentes - Communauté d’agglomération de Poitiers / Reproduction Y. Suire, 2007.


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Il ne reste de ce patrimoine bâti qu'une partie d’un mur à l'angle sud-ouest de l'église.
Ce mur de clôture du jardin présente un
départ de portail avec un boute-roue isolé de forme arrondie encore attenant à cette construction.
Faut-il rappeler que ce dispositif permettait de repousser le heurt des roues des véhicules afin d’éviter les dégradations à l’ouvrage provoquées par les moyeux ; le terme plus couramment employé de chasse-roue en donne bien le sens.

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Détail du départ de portail avec ses restes de ferrures.

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La petite porte piétonne donnant accès au jardin.
Près de cette porte on observe l’ancienne citerne du presbytère surmontée d’un mécanisme de puits
qui reçoit les eaux de l’église ; elle est surmontée d’un mécanisme de puits.


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Ces deux pierres superposées servant de margelle à la citerne proviendraient-elles de deux tables d’autels épaisses et taillées en biseau de l’ancienne église ? L’hypothèse en a été avancée.

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Dans cette même cour on peut observer au pied d’un arbre ce vestige mouluré ;
est-ce un chapiteau de pilier de portail ?



Le mur est de la sacristie comporte un remploi sculpté disposé horizontalement ; à l'origine il était peut-être présenté verticalement.
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La partie inférieure est moulurée et la partie supérieure représente un écusson. Ce dernier pourrait représenter une feuille d'arbre - ayant des rayures verticales - inscrite dans un cercle et possédant un pétiole enroulé.

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Au terme de ce parcours imagé rappelant les vestiges de ce que fut l’ancienne église romane du bourg on ne peut que déplorer la disparition d’un édifice certes modeste par ses dimensions, son architecture et son ornementation, mais qui avait sa place dans notre histoire locale.

D’une façon générale on sait que la mémoire des pierres exprime comment une partie de l'humanité s'est un temps définie avec ses problèmes, sa façon de voir et ses tentatives de se perfectionner elle-même ainsi que le monde dans lequel elle se situait. De nos jours, seule demeure la beauté de la pierre métamorphosée par la main de l'homme. Ces quelques traces du passé s'offrent alors en elles-mêmes et pour elles-mêmes au regard des hommes sensibles à une certaine forme de beauté.

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