" Une coulée de nature " entre ville et campagne
La Vallée des Buis de Buxerolles
La Vallée des Buis de Buxerolles
  • © Juillet 2021 joël jalladeau Courriel 0

La Vallée des Buis de Buxerolles

La flore emblématique
de la vallée sèche
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En tant que site singulier la vallée sèche dispose, à côté de plantes plus courantes, de quelques trésors de biodiversité se rapprochant du milieu méditerranéen comme différentes sortes d’orchidées ou l’astragale de Montpellier.


Une flore rappelant le climat méditerranéen


✏︎Des orchidées sauvages
Les orchidées seraient-elles seulement des fleurs exotiques très à la mode, produits du travail des horticulteurs et donc des plantes sophistiquées ?
Mais non il existe des orchidées autochtones, sauvages, accessibles qui ne déméritent pas face aux espèces tropicales et qui sont remarquables à bien des égards.
Bien sûr, les fleurs sont moins impressionnantes par leur taille et leur texture mais elles témoignent toutefois d'une originalité certaine.

Les orchidées font partie des espèces les plus emblématiques de la végétation basse des pelouses sèches lesquelles réunissent des conditions favorables au développement d’espèces singulières d’affinités méridionales et méditerranéennes que l'on peut observer du printemps à mi-juillet.




Vallée des Buis : plan de situation du site principal accueillant flore et lépidoptères.



Morphologie de la fleur d'orchidée

Les fleurs d'orchidées sont parmi les plus subtiles créations de la nature. Aucune autre famille de plantes ne présente une telle diversité de formes et de couleurs; c'est pourquoi cette famille de fleurs attire fortement l'attention.
Ses représentants connus en France sont souvent ... exotiques ! Les orchidées vendues en jardinerie sont des orchidées tropicales, qui vivent accrochées sur les troncs et les branches dans les forêts primaires. Ce sont des plantes épiphytes, c'est-à-dire des organismes qui poussent en se servant d'autres hôtes comme support.

En France métropolitaine il existe également des orchidées sauvages. Elles possèdent les mêmes caractères que les orchidées tropicales, mais ne sont pas épiphytes : elles se développent en terre.
Et pourtant, dans chaque fleur, on retrouve toujours le même modèle : trois pétales et trois sépales. L'un des pétales est plus grand, plus coloré que les autres et d'une forme particulière : c'est le labelle, fait pour attirer l'attention de l'insecte butineur et le faire plonger au cœur de la fleur.
C'est là, en effet, que se trouve le
gynostème, un organe complexe spécifique aux orchidées. C'est une sorte de colonne formée par les organes reproducteurs mâle et femelle soudés ensemble. Le pollen mâle s'y agglutine en masses compactes gluantes (les pollinies) qui adhèrent aux poils des insectes. Lorsque ces derniers visiteront une autre fleur, il déposera les pollinies sur son stigmate.




Orchidées de la Vallée des Buis

* L'Orchis " homme pendu," orchis anthropophora


Ses inflorescences allongées portent jusqu'à une cinquantaine de fleurs jaune verdâtre sans éperon, nectarifères. La couleur du casque diffère de celle du labelle et les variations de couleur du casque et du labelle vont du jaune verdâtre, fréquent, jusqu'au brun-rougeâtre.


La plante a une hauteur de 20 à 40 cm. L'inflorescence est allongée. Les pétales et les sépales sont verts et bordés de rouge. Ils forment un casque. Le labelle est fortement trilobé avec un lobe médian plus long que les lobes latéraux et se terminant en deux lobules à son extrémité. L'ensemble a la forme d'un homme (d'où son nom).

Un casque simulant la tête, un lobe central, médian divisé en deux lobes terminaux simulant les bras et les jambes.



L'Orchis « Homme-pendu » doit son appellation à la forme particulière de sa fleur rappelant une silhouette humaine.
Cette espèce, qui fleurit d'avril à juin affectionne le substrat calcaire, les pelouses et garrigues.
Il s'agît d'une plante grêle à robuste, le plus souvent de taille petite à moyenne (10 à 30 cm) et multiflore (jusqu'à 60 fleurs). Ces dernières, de taille moyenne, sont plus ou moins ouvertes, de couleur vert-jaune à brun voire orangé.
Longtemps nommée Aceras car sans éperon (
Aceras anthropophorum ), elle a repris sa place parmi les Orchis et reste ainsi la seule du genre sans cet organe.



Un cliché rapproché permet de comprendre la dénomination d'homme-pendu donnée à cette orchidée.

* L'Ophris araignée, Orphris aranifera




L'Ophris araignée dans son habitat.

Ce qui caractérise surtout cette fleur est son labelle brun, de plus de 10 mm, trilobé, d’aspect velouté avec des marques bleutées ou violettes en forme de H ou de X au centre supérieur du labelle, ce qui le fait ressembler à l’abdomen d’une araignée.
Les deux lobes latéraux portent des poils qui, avec leurs sécrétions, incitent l’insecte à la pseudocopulation.
 
Cet ophrys fait partie d’un groupe dont les espèces ne sont pas faciles à déterminer.


* L' Ophrys de la Passion, Ophrys sphegodes subsp. passionis




L'Ophrys de la Passion ressemble beaucoup à l'Ophrys araignée, mais ses pétales sont plus courts, plus larges, aux bords sinueux. Elle pousse aussi de mars à mai.





Son label fortement velu et son champ basal sont de la même couleur, d'un rouge très sombre. Sa macule est gris-bleu formant deux traits parallèles allongés et soudés à la base. Son label est largement velu et ne présente pas ou très peu de gibbosités.


Lorsqu’ils cohabitent avec les Ophrys araignée, de nombreux individus présentent des caractères intermédiaires, et il est bien difficile au non spécialiste de leur attribuer un nom. Florissant sur les mêmes espaces des phénomènes d'hybridation se produisent : d'où la difficulté, pour les non spécialistes, d'identifier les orchidées....


* L' Ophrys abeille, Orchis apifera

Elle se rencontre en pleine lumière ou à mi-ombre, sur sols surtout calcaires, dans les pelouses, les broussailles, les prés ras, rocailles, talus…Elle fleurit fin mai/ juin.


Les 3 pétales sont modifiés : les deux latéraux sont petits et velus, tandis que le dernier est transformé en labelle, une des caractéristiques des orchidées.
Ce labelle trilobé, brun et jaune, velu, ressemble à l’abdomen d’un insecte hyménoptère (abeille solitaire mais pas l'abeille domestique). La fleur imite le corps de l'insecte femelle afin d'attirer un mâle pour qu'il vienne la féconder.


Elle montre 3 sépales en forme de pétale qui vont du rose pâle au mauve foncé dont le supérieur est redressé vers l’arrière.

Les fleurs complexes sont assez variables, mais la forme en U présente sur son labelle est très caractéristique.

* L'Ophrys mouche, Ophrys insectifera doit son nom à l'apparence de sa fleur qui présente l'aspect d'une mouche de couleur sombre. Elle fleurit jusqu'en juillet.


Des photos comparatives sont encore la manière la plus adéquate de faire apparaître les caractéristiques propres de l'ophrys mouche ( au centre ) par rapport aux autres espèces proches :
- sépales verts avec une nervure verte plus foncée
- pétales courts et brun noir
- labelle brun foncé trilobé
- lobe central bifide
- forme du macule central brun-bleu

* Orchis pourpre, Orchis purpurea


Vue générale de l'unique spécimen rencontré. Au sommet d'une longue tige, elle porte de nombreuses fleurs pourpres à violacées.

Savant mélange de blanc et de violet, la grande Orchis pourpre évolue dans les prairies et coteaux calcaires qui tendent à tomber en friche.


Le casque ovoïde de la fleur rouge-brun maculé de stries et points pourpres contraste avec le labelle clair mais ponctué de pourpre.




Cette espèce possède un casque ovoïde brun violet maculé de stries et points pourpres avec un labelle projeté en avant en forme de petit bonhomme épais.
On pense à cet égard à l'orchis homme pendu mais le labelle est ici plus épais et pourrait évoquer plus ou moins, dit-on parfois, les bras et la robe d'une femme.


* L'Orchis bouc, l’Himantoglossum hircinum


Plante vivace, robuste pouvant développer de très gros pieds et une hampe florale pouvant s'élever jusqu'à un mètre ; rosette de feuilles glabres et charnues.

Certaines années, Ophris bouc fleurit en masse.

Il supporte bien la végétation herbacée haute des friches et pelouses grâce notamment à sa haute stature et au développement de ses rosettes en automne quand la végétation est basse.



L’Himantoglossum hircinum a de grandes fleurs verdâtres rayées et ponctuées de pourpre, à odeur de bouc, en épi ample, long.


Sachant que Himas est la «lanière» et glossa la «langue» en grec, les trois lobes du labelle de ses fleurs se déroulent comme des serpentins.
Le labelle est pendant, long de 3-6 cm, à 3 lanières linéaires tordues en spirale, la médiane est 3-4 fois plus longue que les latérales.


* Orchis pyramidal, Anacamptis pyramidalis


Inflorescence typique en forme de pyramide, rose vif, au début de la floraison. Tige haute (35 à 50 cm) avec des feuilles étroites.


Lorsque les premières fleurs du bas s’ouvrent, cette inflorescence a une forme de pyramide, d’où son nom ; mais ensuite, lors de la complète floraison, elle prendra plutôt la forme d’un cône ou d’une cloche.





Le labelle de l’Orchis pyramidal est trilobé et le lobe médian est lui-même échancré. Le labelle se prolonge par un long appendice courbé, l’éperon.

✏︎ L'astragale de Montpellier, Astragalus monspessulanus subsp. monspessulanus

Plante vivace poussant surtout dans le sud de la France mais que l’on peut retrouver parfois jusque dans le bassin parisien.
On la rencontre surtout dans les collines avec une préférence pour les sols calcaires ( pelouses, lieux rocailleux ) comme dans notre vallée des buis ou dans les anciennes carrières voisines d'Ensoulesse.


Plante herbacée basse acaule ( poussant sans tige ) poussant en touffe et formant une rosette au sol. Les feuilles sont composées de 10-20 paires de folioles ovales.



Floraison d'avril/mai. Fleurs roses, purpurines ou violacées réunies en grappe sur un pédoncule au moins aussi long que les feuilles.

Aspects d'une flore printanière


L'Hellebore foetidus, Pied-de-griffon : une des premières fleurs printanières dès mars.


L'Hellebore, plan rapproché.




Violettes de mars.


Polygala vulgaire, plante abondante.



Placenta tenacetifolia


Hippocrepis compas





Gaillet




Salvia pratensis

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Epis de Melampyre des champs, Melampyrum arvense

Aspects d'une flore estivale



Centaurée perfoliée, Blackstonia perfoliata


Floraison de la centaurée perfoliée, Blackstonia perfoliata


  Séneçon de Jacob.

Tanaisie commune.

Linaire.
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Serpolet.

Papillons demi-deuil butinant sur un tapis de serpolet.

Origan commun.



Coronille bigarrée.


Coronille bigarrée : plan rapproché.

Sedum sediform ou Orpin de Nice.

Stachys recta.


Vipérine commune, Echium vulgare.

Fleur de Lin sauvage.


Réséda sauvage.



Anthyllis vulneraria



Mauve alcée.


Centaurée tardive.

Chardon.

Panicaut champêtre


Clématite des haies.

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