ART ROMAN ET RAPPORTS AU CORPS
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Eglise de Fontaine-d'Ozillac, Charente-Maritime.
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* Le corps dans l'art roman.
Présentation de façon imagée des rapports au corps dans la vision romane du monde tels que les livres de pierre nous les font apparaître.
http://jalladeauj.fr/corps/index.html
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Eglise d'Avy, Charente-Maritime.
Au Moyen Age le corps est contraint par les normes édictées par l’Eglise - institution en situation dominante - mais il résiste cependant à son refoulement total. Pour le dire avec les mots de Jacques LE GOFF « d’un côté, Carême s’abat sur la vie quotidienne de l’homme médiéval, de l’autre Carnaval s’ébat dans ses outrances ». Le cheminement vers la patrie céleste est empêché lorsque les actions humaines ne sont pas régies par le spirituel mais par la dimension animale en nous qui nous tire vers le bas. S’ils sont trop matérialistes les croyants ne pourront approcher l’essence des choses.
L’existence humaine est un combat de tous les instants. Pour mener à bien sa course l’homme doit veiller et ne pas se laisser accaparer par les seules distractions profanes de surface ; en bref, il ne doit pas se laisser absorber par les seules préoccupations d’ordre matériel. Sujet de la faute originelle et des vices le corps l’est aussi du salut et des vertus. Avec leur maillet et leur ciseau les sculpteurs romans ont traduit dans la pierre les rapports au corps vertueux et plus encore vicieux. En d’autres termes, en reprenant l’analyse menée par Jacques Le Goff, il peut être soutenu que « la dynamique de la société et de la civilisation médiévales résulte de tensions : tension entre Dieu et l’homme, tension entre l’homme et la femme, tension entre la ville et la campagne, tension entre le haut et le bas, tension entre la richesse et la pauvreté, tension entre la raison et la foi, tension entre la violence et la paix. Mais l’une des principales tensions est celle entre le corps et l’âme. Et plus encore à l’intérieur du corps même ». ( Jacques Le Goff, Nicolas Truong, Une histoire du corps au Moyen Age, éditions Liana Levi, 2003, p.11 ).
La mémoire des pierres romane révèle une oscillation permanente entre le profane et le sacré autant que ce balancement du corps entre vénération et répression.
Eglise de Ruffec, Charente.
Ce sera l’objet de ce site d’essayer de présenter, de façon imagée, les rapports au corps dans la vision romane du monde tels que les livres de pierre nous les font apparaître.
Crypte de Saint-Parizé-le-Châtel, Nièvre.
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