Le petit peuple des MODILLONS
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D'une manière générale on sait qu'il n'y a pas sous les corniches de projet symbolique global comme il peut y avoir des programmes iconographiques entiers sur les tympans ou sur les chapiteaux.
Toutefois, parce qu'il demeure une représentation de la culture médiévale, cet art des modillons, quoique marginal, mérite de ne pas être ignoré.
Le petit monde des modillons est loin d'être uniforme et n’est pas sans saveur ; malgré leur apparence banale, relativement aux modillons de certains édifices, certaines formules ornementales des corniches de Bois-Aubry offrent toutefois d'agréables surprises.
Elles se présentent comme des figurations fantaisistes, délicates ou frustes, révélant la verve du sculpteur et l'âme d'une époque. Les modillons relèvent d'un art populaire témoignant aussi bien des préoccupations de la vie courante que de l'imaginaire médiéval. Ils n'en demeurent pas moins d'une grande saveur et d'une belle expressivité.
Ce qui frappe dans cette balade à travers le petit peuple des toitures c'est la créativité des sculpteurs. Si la verve du tailleur s'est souvent donnée libre cours, sous les toits de ces havres de paix et de salut consacrés à la célébration du Tout Puissant la liberté d'inspiration semble élevée puisque des figurations humaines jouxtent des ornementations géométriques, des représentations animalières ou des objets de la vie courante ...
Soit qu'ils reflètent la quotidienneté, soit que l'imaginaire s'y s'étale en toute fantaisie, les modillons débordent de vie. De ce point de vue les modillons des corniches de l'ancienne abbaye de Bois-Aubry ne dérogent pas à la règle.
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