I- LES COLOMBIERS
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Les colombiers édifiés à proximité des grandes demeures dont ils dépendent, sont probablement les pigeonniers " à pied " les plus anciens conservés dans leur forme sensiblement originale. Ce sont des tours rondes, garnies de boulins du bas jusqu'en haut de l'espace intérieur ; leur nombre dépend de la superficie du domaine.
Buxerolles peut s'enorgueillir d'en posséder deux sur son territoire : ceux des manoirs de la Charletterie et de la Loubantière.

DECOUVERTE PAR L'IMAGE
DU PIGEONNIER A PIED DE LA CHARLETTERIE
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Le colombier du manoir de la Charletterie.
Lorsque les arbres ont perdu leurs feuillages la tour du pigeonnier peut être aperçue depuis la rue de la Charletterie.

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Mais c'est depuis l' espace public du parc de la Robla qu'il peut être le mieux apprécié dans son écrin de verdure. Observez bien les toitures hier et aujourd'hui !!!


Le colombier remontant au XVIIe siècle est du type tour à pied, de forme cylindrique, indépendant de la demeure principale. Il comporte une toiture conique en poivrière parée de lucarnes.

Les murs extérieurs présentent un crépi très fin. Cela pour empêcher les prédateurs (rats, belettes, fouines...) de grimper.

Cette action est renforcée souvent par la présence d'un
larmier ou randière


qui forme une sorte de bandeau constitué d’un alignement de pierres plates placées en saillie d'une dizaine de centimètres, qui ceinture extérieurement les pigeonniers à pied. Outre son aspect esthétique, il a dans la plupart des cas, a un but  pratique : empêcher les prédateurs de parvenir jusqu'au nid en stoppant leur ascension et

Dans certains colombiers ronds ou carré, le bandeau est absent ; c'est le cas ici.



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Corniche et lucarnes après et avant réfection de la toiture.



corniche fait la transition avec le toit. C'est elle qui donne l'allure de la toiture par son avancée plus ou moins prononcée. Dans certains colombiers, elle permet de passer de l'hexagone ou de l'octogone à une toiture ronde.

Au sommet de l'édifice la

Elle est constituée par des pierres plates de forte assise placées en ressaut d'une dizaine de centimètres pour assurer l'égout du toit dans les meilleures conditions, c'est-à-dire rejeter l'eau des pluies en faisant retomber les gouttes loin du mur.
 
La corniche stoppe aussi la progression des fouines, belettes et rats vers les nids et ceci d'autant plus qu'un bandeau ou larmier n'a pas été prévu.
Elle supporte la charpente et les lucarnes d'envol.


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Lanternon après et avant réfection de la toiture.

lanternon qui donne une autre allure au bâtiment. Haut et effilé, se présentant sous forme de clocheton hexagonal, il coiffe le sommet de la tour.
Après réfection la pièce majeure d'ornement qu'est le lanternon reste couvert d'ardoises. Toutefois on observe qu'il n'a pas conservé, probablement pour des raisons de coût, sa belle forme hémisphérique dans sa partie sommitale.

La toiture est couverte en partie haute par un
épis de faîtage sont un élément à la fois utilitaire et décoratif qui surmonte le lanternon. Il a une utilité d’étanchéité en protégeant le poinçon en bois de la charpente des infiltrations de pluie. Selon les régions il peut être en plomb ou en zinc mais également en poterie vernissée.

Les


Dans certains pigeonniers l’épi est couronné d’un pigeon en vol ou à l'arrêt ; parfois il comporte également une girouette.

Les lucarnes, sortes de petites fenêtres permettant l'entrée et la sortie des pigeons, ainsi que l'aération du colombiers.
Elles sont réalisées en pierres de taille et installées en assise sur la corniche.
Elles sont d'une grande diversité dans leur aspect et rivalisent dans leur beauté avec celles du château environnant.

 Leur rôle essentiel étant de laisser les pigeons libres de sortir à l'extérieur ou de les tenir enfermés au colombier. Sur certains colombiers, ces lucarnes pouvaient être obturées le soir par des grilles ou des volets en bois actionnés du sol par une poulie.

Ces ouvertures sont souvent orientées au sud et à l'est, à l'abri des pluies et vents dominants de la région. Le soleil réchauffe ainsi le colombier l'hiver et ses rayons n'y pénètrent pas l'été. Ici on ne semble pas vraiment en avoir tenu compte puisque les quatre lucarnes ouvrent toutes les directions.



APERCU DU PIGEONNIER DE LA LOUBANTIERE
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Les ouvertures sont toujours peu nombreuses et placées en hauteur.

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Que devine -t-on -en hiver- pointant au-dessus des toits ? C'est bien sûr le sommet du colombier érigé à l'ouest du domaine de la Loubantière. Mais pour l'apercevoir il faut aller sur le chemin reliant l'Ormeau à la Vallée où il se laisse deviner à l'arrière-plan d'un champ. ( Iinéraire de rando 7 B du Grand Poitiers ).

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Il se classe parmi les pigeonniers isolés circulaires de type sur pied séparé du corps de logis résidentiel afin d'éviter les dégradations sur la toiture.
Ne serait-il pas, vue sa taille apparente, plus petit que celui de la Charletterie ? Par suite le nombre de boulins pourrait être inférieur.
A l'origine possédait-il des murs lisses munis d’un bandeau en saillie nommé larmier ou randière ceinturant l'édifice afin d’interdire l'escalade des nuisibles ? Le pigeonnier-tour à toiture conique en poivrière possède une couverture en belles tuiles plates qui aurait bien besoin de rénovation mais les dépenses afférentes à la rénovation doivent être telles qu'elles sont probablement dissuasives sans aide d'institutions de protection du patrimoine…Rappelons qu'il pourrait remonter à l'an 1528 !!!




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