Un dernier regard
sur ce petit patrimoine mémoriel
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♦️Le cimetière de Buxerolles fait encore partie des cimetières traditionnels de type minéralisé comportant peu de végétation, même dans sa nouvelle partie.
On sait que le cimetière paysager se définit par des espaces plus importants réservés aux plantations et par l’aspect architectural de l’espace occupé par les tombes.
En somme la tendance contemporaine, intermédiaire entre le cimetière traditionnel minéralisé et l’espace vert, qu’est le cimetière paysager, n’a pu être suivie sans doute par choix des élus communaux ou/et par contraintes financières et disponibilités d’espace.
Quoi qu’il en soit, à chaque retour de novembre, on assiste encore, bien qu’elle faiblisse, à la volonté de perpétuer à cet espace le souvenir du défunt.
♦️Le fleurissement est une pratique encore généralisée.
Aujourd'hui, les chrysanthèmes - reflets d'éternité- sont indissociablement liés à la Toussaint date à laquelle ils fleurissent les cimetières.
Pour l’Église catholique romaine, le 2 novembre est un jour consacré à la commémoration des morts. Traditionnellement, les familles se rendaient au cimetière et fleurissaient les tombes de leurs proches.
Aujourd’hui, cette tradition semble s’être quelque peu marginalisée, et nombreux sont les Français qui ignorent même l’existence de cette fête.
Si dans l’imaginaire collectif, les vacances de la Toussaint sont l’occasion d’une évocation des morts, c’est souvent à travers l’imagerie de la fête d’Halloween, devenue populaire en France depuis une trentaine d’années.
Ainsi, le rapport que les Français entretiennent à la mort semble avoir énormément changé depuis la fin du XXe siècle.
Toutefois la pratique du fleurissement se maintient encore chez ceux pour qui le jour des Trépassés dit encore quelque chose.
Ce serait au début du XIXe siècle, dans la région de Toulouse, que le chrysanthème prit son usage actuel lequel se serait par la suite généralisé.
Si les courants migratoires qui amenaient aux cimetières des villes comme des campagnes des flots de pèlerins tendent à perdre de leur intensité, la sensibilité contemporaine se manifeste encore dans une certaine mesure à la Toussaint par la visite au cimetière, le fleurissement des tombes ou des urnes du columbarium. C’est l’occasion pour les visiteurs, l’espace d’un moment, de se rappeler leurs chers disparus.
♦️Un éclairage ultime tant sur leur auteur en particulier que sur la condition de l’homme en général peut être donné par ces « quelques mots de la fin », philosophiques ou humoristiques, mais toujours pertinents trouvés dans un lieu de mémoire ou un autre.
« Le livre de la vie est un livre Suprême
Qu’on ne peut ni refermer, ni rouvrir à son choix ».
« Je fume, tu fumes, il fume. Nous fûmes ! »
« Repose en paix, jusqu'à ce que je te rejoigne.
ou ( inversement ) souviens toi que je t’attends »
« Vous qui passez, souvenez vous que j'ai été comme vous et que vous serez comme je suis »
« Il n’y a pas de manque dans l’absence. L’absence est une présence en moi. »
« J’étais un être superficiel. Aujourd’hui, j’ai gagné en profondeur »
« Je suis hors je »
« Date de fabrication en haut à gauche, date de péremption en haut à droite »
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Références
ARIES Philippe-Essais sur l’histoire de la mort en Occident, Seuil, 1977.
ARIES Philippe- L’homme devant la mort, tomes 1 et 2, Seuil, 1985.
CHARLET Christian - Le Père-Lachaise, Gallimard, 2008.
DUPONT André et JALLADEAU Joël - Une version de " Le cimetière, petit patrimoine ignoré " peut être vue dans la Gazette des Buis, n° 12 , Janvier 2017.
TUBEUF Georges- Traité d’architecture théorique et pratique, 1925.
VALVERDE José, HUGUES Hervé - Le cimetière du Père-Lachaise, éditions Ouest-France, 2007.
Allo le ciel, le portail de la vie : http://alloleciel.fr/
Deces-info.fr
La Nouvelle République du Ier novembre 2015 - Le cimetière est le témoin de l’histoire de la commune.
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