Communauté d'Agglomération urbaine :
Poitiers, Buxerolles
___________
☞POITIERS
Poitiers, la ville souvent décrite comme la ville aux cent clochers, fut jadis aussi la ville aux trois " S ", Sainte, Sale et Savante. En l'occurence la ville sainte possède encore quelques croix.
Croix devant l'église Sainte-Radegonde ; sans doute est-ce le monument d'un ancien cimetière ( 1807, date gravée sur la croix sommitale ). Colonne en pierre avec moulures en relief et en creux sur socle à plusieurs niveaux reposant lui-même sur une plate-forme en partie arrondie.
Croix de mission à Saint-Hilaire-le-Grand. Placée initialement à l'extérieur ( 1817 ) la croix de bois est de nos jours adossée au pignon intérieur du croisillon Sud de l'église.
Sa date figure au milieu d'une couronne d'épines au croisement des bras. Des cœurs en laiton ornent tant son fût que la traverse.
Croix au pignon Sud du bras du transept dans la partie ancienne du mur en moellons de l'église Saint-Hilaire-le-Grand.
L’enfeu au mur sud du transept de l'église de Saint-Hilaire-le-Grand protège une dalle sculptée d’une vigoureuse et luxuriante végétation surgissant du pied de la croix : c’est une rare représentation de la croix-arbre de vie. De la croix naît la vie nouvelle, le noir Vendredi saint ne doit pas être disjoint de la joie pascale. N’est-on pas là en présence d’un raccourci fort évocateur du paradoxe chrétien de la croix ?
Le génial sculpteur de cette œuvre dévoile en une seule image l’ineffable.
Croix adossée à un mur, faubourg du Pont-Neuf. Monument sur emmarchement, base et socle moulurés portant la date de la mission de 1923.
La singularité de la croix repose sur les extrémités en losange des bras.
Croix de chemin rue de la Croix du Bourdon. Monument sobre de type colonne octogonale sur socle à deux niveaux et plate-forme en ciment.
Au Moyen-Âge, le bourdon était un objet aidant non seulement à la marche, mais ce bâton était aussi employé par les pèlerins pour tenter de faire face aux brigands et à repousser les animaux sauvages.
Croix de chemin au carrefour D6, rue du Breuil Mingot, ferme de Châlons.
Sans doute élevée à l'origine en vue de la protection des récoltes.
Des bras courts légèrement abattus.
Route de Bignoux, rue du Prunier.
Croix latine en pierre sur assise carrée et petit socle se rétrécissant vers le haut.
Croix de mission en bois dite de la croix Rouge ( 1705 initialement ). au pied du coteau de Montbernage, rive droite du Clain, à proximité du pont Joubert.
Sobre croix de chemin du faubourg de la Cueille Mirebalaise. Le monument est au carrefour de six rues d'importances diverses.
La colonne se rétrécit du bas vers le haut. Des inscriptions sont peu lisibles sur le socle.
Yves Bourdonneau rappelle que cette croix de 1820 fut élevée pour commémorer le retour des libertés religieuses, en d'autres termes la " nouvelle alliance " du trône et de l'autel " ( Le nouveau piéton de Poitiers, 2008, p. 82 ).
La croix sommitale repose sur une table coiffant des moulures en saillie et en creux du fût.
Croix de chemin, Les Raimonières, Breuil Mingot.
Fût chanfreiné reposant sur un socle en pierre grossièrement taillé.
Les bras sont particulièrement courts.
Des inscriptions sont devenues difficilement lisibles.
Croix du cimetière de la Pierre Levée ( 1931 ).
Monument " Erigé par le comité poitevin du souvenir français
Lieutenant colonel Rufigny Président
aux soldats morts pour la France 1914 1918."
Monument récent reprenant le style des lanternes des morts avec ses ouvertures et table d'autel.
Détail de la partie sommitale : croix pattée.
Croix de cimetière de l'Hôpital des Champs.
Une colonne cylindrique avec moulurations sur emmarchement à trois niveaux.
Une vue rapprochée permet de distinguer le tracé d'une seconde croix sur la croix sommitale.
Cimetière de Chilvert. Les gradins au-dessus desquels s'élève la colonne sont ici de type circulaire moins fréquent ; en revanche, des moulurations analogues en relief et en creux.
La croix du cimetière de la Cueille est différente de celles des autres cimetières. Elle se dresse sur un piédestal pyramidal en maçonnerie.
De plus elle n'est pas en pierre mais en fer forgé.
☞BUXEROLLES
Le rocher et la croix de chemin du Pas de Saint-Jacques., rue des Buis.
Au pied de ce calvaire, côté nord, se trouve un gros bloc calcaire aux formes naturelles fort singulières que les pèlerins n’hésiteront pas à transformer en objet de culte.
Il s'agit d'un rocher présentant deux marques encore visibles aujourd’hui : l'une des cavités qu'on y observe serait, selon une très ancienne tradition populaire, l'empreinte du pied de saint Jacques, tandis qu'une autre aurait été formée par l'extrémité de son bâton.
A l’époque médiévale l'eau de pluie recueillie dans ces cavités était considérée comme miraculeuse.
Au XIXe siècle une grande croix fut dressée au-dessus du rocher, comme pour réellement christianiser le site de manière un peu plus orthodoxe.
La croix en bois fichée sur un petit socle reposant lui-même sur une base en maçonnerie; elle porte une statue du Christ en fonte.
Croix de chemin dite "la Croix Mériot", route de la Vallée près du château d'eau.
La croix, en métal et peinte en noir, est fichée dans un socle fait d'un seul bloc de pierre rectangulaire, placé debout. Seul le socle est ancien.
La croix a été bénite le 21 novembre 1735, comme le rapportent les registres paroissiaux. "Bénédiction de la Croix Meiaust. Le vingt un décembre mil sept cent trente cinq, j'ay bénis la croix que Monsieur Coullaud peintre a fait faire, après en avoir demandé la permission à Monseigneur l'évesque, en présence de Monsieur de Monsou et de Monsieur Deruy".
( Archives départementales de la Vienne 9 E 51/1. 1733-1760 : registres des baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse de Buxerolles)
Renversé en 1992 par un véhicule, le monument a alors perdu sa croix. Reconstituée selon des témoignages oraux, celle-ci a ensuite été restituée sur le socle d'origine.
De section carrée, les bras de la croix se terminent chacun par un gland de chêne en fonte.
Détail : un gland de chêne en fonte termine chaque extrémité des bras de la croix. Ne pourrait-on dire tout aussi bien qu'il s'agit d'une pomme de pin ; la durabilité de celle-ci en fait un signe d'éternité ?
Croix dite de Saint-Eloi sise à l'angle de la route de Bonneuil-Matours et de la rue de la Charletterie.
Il est intéressant de noter qu'un troisième embranchement prend place à ce carrefour qui a pour nom " rue de la Croix du bourdon ". Cet intitulé est lourd de signification : sans doute qu'autrefois certains pèlerins de Compostelle l' empruntaient-ils .
Son fût de section ronde est monté sur un socle presque carré à trois niveaux, dont le premier est mouluré, eux-mêmes placés sur une base plus grande et de forme rectangulaire.
Selon l'inscription portée sur ses bras, la croix a été érigée le 9 novembre 1844. Endommagée en 1996, elle a été restaurée en 1998.
Croix de mission place de l'église du bourg : à l'angle des rues Omer-Bernier-Hippolyte-Véron.
La place occupe l'angle formé par les rues Omer-Bernier à l'ouest et Hippolyte-Véron au nord. Elle est délimitée à l'est par l'église et l'ancien presbytère. Vis-à-vis de l'église elle est couverte d'arbres sur l'emplacement de l'ancien cimetière qui se situait là jusqu'en 1873 tandis qu'au nord se trouvent la croix de mission et le monument aux morts.
Une première croix a été érigée là lors de la clôture solennelle de la mission donnée à l'occasion du Concile œcuménique du Vatican et qui s'est tenue entre le 9 janvier et le 6 février 1870. Les Archives de l'Evêché rappellent que l'on a porté " une croix de mission en procession depuis l'église jusqu'au chemin de la croix de Saint-Jacques ( actuelle rue des Buis ! et on revint par le chemin de la Sablière de la Barre ( chemin de l'Egalité ). La croix fut plantée au coin nord-ouest du cimetière et tous après le missionnaire crièrent pleins de joie et de contentement : vive Jésus ! vive Marie ! ".
La croix actuelle a été érigée lors de la mission de février 1933.
Orientée vers le nord-ouest, la croix est en ciment armé. Elle est plantée dans un socle en pierre comportant trois niveaux : d'abord, au sol, une large base ; celle-ci est surmontée par un second étage cubique lui-même coiffé par un autre élément parallélépipèdique.
La croix actuelle légèrement déplacée lors du réaménagement de la voirie.
La croix de section carrée possède des arêtes abattues. Elle porte une statue du Christ en fonte.
Croix à l'angle des rues Omer-Bernier / Antoine-Thimonier.
Cette croix aurait été érigée dans les années 1930.
En 1986, le réaménagement du carrefour entraîne sa dépose ; elle fut restaurée par un menuisier local.
Plantée dans un socle en béton, la croix en bois dont le fût de section carrée comporte des angles chanfreinés.
A la croisée de deux allées principales, l'une nord-sud, l'autre est-ouest, a été érigée la croix dite de cimetière.
Elle est placée sur un socle en béton carré constitué de quatre niveaux : d'abord, au sol, une large base surmontée par un second et troisième étages cubique dont les angles sont à pans coupés ; un quatrième niveau de taille encore inférieure coiffe l'ensemble.
Le fût et les branches sont de forme octogonale. Elle ne comporte pas d'autre décoration que les angles abattus de son fût.
Les extrémités des branches de la croix se terminent par un élargissement en forme de flèche.
__________________