Cool Text La Croix-arbre de vie_                               dans l'art 144325835276380

Images médiévales singulières
de l’espérance libératrice chrétienne

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  • L’image de la Crucifixion n’est pas dans l’Eglise primitive régie par les mêmes canons qu’aux siècles suivants. Dans le premier art chrétien les images ne montrent pas le supplicié. La Résurrection et le retour glorieux sont privilégiés ; symboles et allégories de la croix glorieuse sont utilisés : vigne, poisson, agneau, bon pasteur, chrisme….L’important pour les premières communautés était la victoire que le Christ avait remportée sur la mort, l’attente de son retour et l’espérance du salut.
  • Puis, dans une seconde étape iconographique, lorsque la figuration du Christ crucifié dans son corps apparaît - rendant ainsi témoignage de son Incarnation et de sa Passion- il est représenté avec une tonalité encore glorieuse, notamment avec les yeux grands ouverts. L’ image met encore en avant davantage le message de la victoire du Christ sur la mort que la souffrance provoquée par le supplice.
  • La Crucifixion connaîtra son âge d’or aux IXe-XIIe siècles avec les images équilibrées et sobres du Christ souffrant et mort sur la croix, le visage donnant une impression d’accablement dans un port restant majestueux, les yeux clos.


  • Si le Christ souffrant, mort en croix, finira par triompher dès l’époque médiévale, le modèle toutefois ne s’est pas encore complètement imposé à l’âge roman où l’on peut encore trouver notamment certains Crucifiés conservant les yeux ouverts, impassibles et le corps droit des formes d’expression artistique à tonalité plutôt glorieuse des temps iconographiques précédents.
  • Qu’est-ce à dire sinon que la Croix deviendrait paradoxalement signe d’espérance libératrice. Du gibet de mort naîtrait une vie nouvelle ; en bref, la croix de simple poutre de supplice deviendrait arbre de vie.
  • C’est ce seul aspect particulier que le thème de la Croix-arbre de vie dans les formes artistiques des temps romans s’attachera à évoquer.


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L’enfeu de l’église Saint-Hilaire le Grand à Poitiers, Vienne, protège une dalle sculptée d’une vigoureuse et luxuriante végétation surgissant du pied de la croix : c’est une rare représentation de la croix-arbre de vie. De la croix naît la vie nouvelle, le noir Vendredi saint ne doit pas être disjoint de la joie pascale. N’est-on pas là en présence d’un raccourci fort évocateur du paradoxe chrétien de la croix ?
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Cliquer sur le lien ci-dessous pour accéder au site :
La croix-arbre de vie dans l’art roman
http://jalladeauj.fr/croix-arbredevie/

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Le symbolisme de l’arbre. Nous rappellerons d’abord que le symbolisme naturel de l’arbre permet de représenter le mystère de la vie avant de souligner la fréquente présence des arbres et de l’arbre de vie en particulier dans l’ imagerie romane.

Par le bois de la croix. Dans le christianisme, mort et résurrection ne peuvent être disjoints. Sans doute l’accent est-il mis moins sur la mort - sans l’oublier- que sur les fruits de cette mort elle-même. De même que le grain de blé tombé en terre meurt et porte beaucoup de fruits, le corps du Christ mort sur la croix fournira une abondante moisson. En d’autres termes, par la croix du Christ se réalise un véritable retournement des choses : du supplice terrible on passe à une promesse de salut apporté par le triomphe du Christ sur la mort.


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