Réalisations préliminaires
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Il n'est pas sans intérêt de souligner après ce parcours imagé des portes de la basilique que d'autres constructions ont permis à Antoni Gaudi de tester certaines nouveautés architecturales. Nous présenterons quelques images de deux de ces réalisations.



L'église de la Colonia Güell
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Il s'agit d'un lieu de culte commandé par un industriel Eusebi Güell, pour créer une ville ouvrière construite pour les besoins d'une industrie textile moderne à Santa Coloma de Cervelle à douze kilomètres de Barcelone. Outre l'usine, ses bureaux, ses commerces, des maisons, des équipements culturels et de santé ainsi qu'une église.
Les travaux commencèrent en 1908. Le projet consistait en un édifice double : sur une " crypte " devait s'élever une église à laquelle on accéderait par un large escalier qui fût bâti puis modifié ultérieurement.
En 1914 alors que seule la nef inférieure est terminée le patron de l'industrie textile tombe malade et la famille Güell décida d'abandonner le projet. Pour l'objet de notre étude Gaudi aura toutefois pu expérimenter des innovations architecturales qu'il utilisera pour la construction de la Sagrada Familia.
C'est ainsi que les colonnes originales de Gaudi se retrouvent dans toute l'église tant à l'intérieur qu'à l'extérieur comme le montre les divers clichés suivants.


La crypte dans son site ; au-dessus les témoins de ce qu'aurait pu être l'église. si le projet avait été réalisé.


Vue du porche.


Vue du porche et de l'entrée de l'église.




Vue générale de l'intérieur de l'édifice.



Les colonnes inclinées sont à remarquer.


Sous un certain angle se dégage l'mpression d'une petite forêt de colonnes.


Les fenêtres dépassent les murs incliné et ont une forme de lucarne ; du point de vue ornemental l'emploi de trencadis - mosaïques réalisées à partir d'éclats de céramique - est en grande partie utilisé. Une des ouvrages les plus connus de Gaudi est le projet de cité-jardin jamais réalisé comme telle que Güell avait commandé à l'architecte.


Le park Güell
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Ce devait être à l'origine une cité-jardin que le mécène de Gaudi, Eusebi Güell, lui avait demandé d'édifier sur une colline. Conçue sur le modèle anglais (son nom initial Park Güell est conservé ) elle devait comporter une chapelle et en tout 60 maisons. Mais le coût de construction augmenta dans de telles proportions que seules furent achevées quatre maisons et le parc.
Le Park Güell fut ainsi édifié entre 1900 et 1914. Il devint propriété de la ville de Barcelone en 1923. Il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en 1984 pour sa contribution au développement de l'architecture et des techniques de construction à la fin du XIXe siècle et au début de XXe siècle.


On retient couramment l'escalier gardé par une emblématique fontaine en forme de salamandre menant jusqu'à l'espace des Cent colonnes, qui n'en compte en fait que 86.


Cette réalisation devait servir de marché et fait référence à une forêt.


Dans le parc on trouve diverses constructions expérimentant les fameuses colonnes inclinées hélicoïdales.


Les colonnes des allées sont une imitation de troncs d'arbres.



Détail : union entre les colonnes et les voûtes.



En un certain sens certaines de ces innovations architecturales retenues pour ces deux réalisations peuvent être considérées comme ayant été des sortes de tests pour les solutions adoptées pour la construction de la Sagrada Familia afin d'éviter l'utilisation de contreforts dans les murs.
Gaudi chercha ainsi comment passer de la verticalité des piliers classiquement construits ; il conçut des colonnes en forme d'arbre qui s'inclinaient avec la hauteur pour soutenir les voûtements ; c'est à ce titre que nous en avons fait figurer ici quelques éléments en tant qu'essais.


Intérieur de la basilique de la Sagrada Familia : Pour la projection verticale de l'édifice l'architecte, après des années de recherche, mit au point une structure innovante sans contreforts grâce à l'invention de colonnes arborescentes et de voûtes hyperboliques ; les colonnes structurées en arbre permettent aux charges des voûtes de se transmettre jusqu'au sol à travers les ramifications.

Bref aperçu sur la maquette " polyfuniculaire " d'Antoni Gaudi
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 Ce type de maquette permet a permis à l'architecte de calculer la répartition des charges à l'aide de ficelles et de sacs lestés


Vue générale de la maquette, du plafond au sol par le jeu d'un miroir.


Plan rapproché de la maquette suspendue.



Plan rapproché de l'édifice vu dans le bon sens par l'effet de miroir.



" L'arc caténaire : visible dans les combles. Le principe: une chaîne ou une corde suspendue à chaque extrémité cherche la stabilité, l'équilibre, en créant une courbe. Si on invertit cette courbe, on obtient un arc svelte, facile à construire, qui se soutient par lui-même, qui n’a besoin ni de contreforts ni d’arcs-boutants. Les combles sont construits à partir d’arcs caténaires en brique plate. En maintenant toujours la même proportion et en ne variant que la largeur, Gaudí construit des voûtes de différentes hauteurs qui donnent ce profil sinueux du toit en terrasse.

Les voutes hyperboloïdes : La maquette stéréo funiculaire: le plan de l'édifice est dessiné sur une planche qui est ensuite suspendue et de laquelle pendent, soutenus en deux endroits, des fils ou des chaînes qui forment ainsi un arc caténaire. De chacun de ces arcs pendent des voûtes subsidiaires, ce qui permet que le volume s'instaure et s'anime, quoique suspendu tête en bas.
Mais si l'on place un miroir sous l'ensemble ,on découvre l'édifice dans le bon sens. "

La Sagrada Familia Introduction : L'artiste : Antonio Gaudi 1852/1926
http://www.ac-grenoble.fr/college/sand.la-motte-servolex/spip31/IMG/pdf/sagrada_familia_version_courte.pdf
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