A la redécouverte du Quercy roman 

L'abbaye de Marcilhac-sur-Célé, 46160
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Ce centre religieux millénaire a une histoire riche et mouvementée. L’existence de l’abbaye Saint-Pierre est attestée depuis le Xè siècle. Celle-ci accueille une communauté de plusieurs dizaines de moines bénédictins. Elle bénéficie de dons pécuniaires et fonciers qui lui permettent d’entreprendre, vers 1050, la construction d’une vaste église abbatiale sur le plan de la célèbre église de Conques. Le chantier s’achève au milieu du XIIe siècle par la construction d’une salle capitulaire ornée de chapiteaux historiés. C'est au XIIIe siècle que Marcilhac atteint son apogée, Pendant la guerre de Cent ans, les « grandes compagnies » précipitent le Quercy dans la ruine et la désolation. L’abbaye est pillée, brulée et détruite en partie vers 1373.
Il faut attendre la fin de la guerre pour que l’église abbatiale  soit reconstruite (de 1450 à 1462), en style gothique.

L'abbaye dresse sa tour carrée au-dessus du village.


  
La partie romane (XIe et XIIe siècles) de l’ancienne abbaye de Marcilhac comprend deux espaces. D’une part, les ruines de la partie occidentale de l’abbaye, d’autre part, la salle capitulaire.
I-Les vestiges

L'accès à ces émouvantes ruines de l'abbatiale…

Les voussures du portail sont supportées par des colonnettes coiffées de chapiteaux.

Corbeilles ornées de feuillages et entrelacs.


Bases élégamment sculptées des colonnettes.

Saisissantes vieilles pierres s'élançant vers le ciel.


Les nouveaux arcs gothiques sont brisés en ogive alors que les anciens arcs romans étaient en plein cintre.

Restes de piliers cruciformes reposant sur des socles cubiques.

Chapiteaux de la nef plus grossiers et anciens que ceux de la salle capitulaire. Quadrupèdes adossés aux queues enlacées, attaqués par un autre animal…

Daniel dans la fosse aux lions.

Daniel est assis les mains sur les genoux ; il est entouré de lions qui ne l'attaquent pas.
Le portail méridional

L'arc en plein cintre surbaissé, bordé d'un boudin, au-dessus duquel prennent place des bas-reliefs.

Vue d'ensemble du portail méridional.
Datant de la première moitié du XIe siècle, il correspond à une étape importante dans ce qui allait devenir le tympan roman.

Vue perspective vers le tympan du XIe siècle.

Remplois carolingiens sans doute quelque peu archaïques réalisés autour de 1080.
En haut le monde céleste couronné par la voûte en plein cintre qui évoque les cieux.
En bas le monde terrestre damiers et écailles de poissons.

Au centre le Christ siège sur son trône entre le soleil et la lune (aujourd'hui disparue ). Il bénit d'une main et tient le Livre de Vie de l'autre.
Deux anges portent les instruments de la Passion : à gauche, des verges ; à droite, les clous et la couronne d'épines.

Saint-Pierre portant traditionnellement ses clefs..

Saint Paul dont l' épée a disparu.
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