Le prieuré St Jean et l’église Saint Astier, Catus 46150
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Situé à 20 km au Nord de Cahors, le prieuré Saint-Jean de Catus dont l’église est aujourd’hui église paroissiale sous le vocable de Saint-Astier, a été fondé par l’abbaye bénédictine Saint-Michel de Cluse, en Italie, dans la seconde moitié du 11e siècle. L'importance du prieuré de Catus n'apparaît qu'à partir de 1216. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, les bâtiments réservés aux moines ainsi que l’église sont construits. Le monastère connaît son apogée au XIIIe siècle, puis vient une période de décadence, accélérée par la guerre de Cent Ans. Momentanément abandonnée, puis partiellement reconstruit au XVIe siècle comme de nombreux autres prieurés du Quercy, il s’éteint à la Révolution pour être vendu en diverses parcelles. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que l’ensemble des bâtiments conventuels commence à être restauré.
L’église Saint-Astier, autrefois connue comme l’église du prieuré Saint-Jean.
Le prieuré est devenu l’église Saint-Astier au XVIIe siècle .
Le portail d'entrée au sud a été ouvert au XII e siècle. Le tore repose sur des chapiteaux sculptés sur colonnettes.
Chapiteau provenant du cloître.
Vue d'ensemble de l'église et de l'ensemble claustral. D'étroites et petites baies éclairent la nef.
Un imposant clocher carré domine les différents volumes de la nef centrale et des collatéraux. Il comporte une quinzaine de baies.
Arcs-boutants du XVIe siècle.
Sur le flanc nord prend place la salle capitulaire de l'ancien prieuré.
D'après les travaux des chercheurs le style de la sculpture du cloître et de la salle capitulaire permet de dater la construction, ou la reconstruction des bâtiments conventuels du milieu du XIIe siècle.
Porte plein cintre permettant l'accès au dortoir des moines.
L'ancienne salle capitulaire vue de l'extérieur.
Elle dispose de deux fenêtres géminées et d'une grande ouverture ouvrant autrefois sur le préau.
La grande ouverture centrale restaurée.
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Frise décorative de rosaces ceinturant la porte et chapiteau avec personnage en buste.
L'autre corbeille présente un homme accroupi.
Une des deux baies géminées restaurées.
Les chapiteaux de ces fenêtres sont ornés de feuillages, rinceaux…
… et de petits personnages d'attitudes différentes.
Le prieuré ayant été vendu comme bien national entre 1792 et 1796 et réparti entre plusieurs propriétaires, a servi de remises et de caves.
Non loin de la salle capitulaire on peut encore observer des bâtiments où prenaient place le réfectoire des moines et les cuisines…
… comportant encore cette porte.
Église Saint-Hilaire à Salvezou, 46150 près de Catus
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Situé au-dessus d'un petit vallon ouvrant sur la vallée du Vert, le village de Salvezou était organisé autour d'un château aujourd'hui disparu et d'une église du XIIe siècle.
L'église a été remaniée au XVIe siècle, époque à laquelle elle reçut son décor peint.
L'église était la chapelle castrale d'un château qui a été détruit en 1935 à l'exception d'une petite tour de flanquement située dans le cimetière.
I - Aspects extérieurs
L' église est un petit édifice rural comportant une nef unique à deux travées, un chevet plat et une chapelle latérale ajoutée au XVII ou au XVIIIe siècles.
L'édifice comporte un clocher-mur surplombant la deuxième travée.
Les trois baies du clocher mur.
L'intérieur est éclairé par des fenêtres étroites en plein cintre.
II - Des peintures murales du XVIe siècle
À l'intérieur, d'importants vestiges de peintures dissimulées sous un badigeon du XVIe siècle ont été mis au jour et ont conduit à des travaux de restauration en 1989.
Comme il n'a pas été possible lors de notre passage d'entrer dans l'église photographier directement ces œuvres nous présenterons trois clichés réalisés par IntraMuros SAS 2023 @ https://www.intramuros.org/publication/decouvrir/97.
A- Sur le mur sud de l'église
Adam et Ève de part et d'autre de l'arbre autour du tronc duquel est enroulé le serpent tentateur.
B- Sur le mur nord de l'église
* Des hommes en armes et un personnage coupant du blé. La fuite en Egypte avec Marie et l'Enfant sur une monture.
La large bande noire horizontale est une litre funéraire qui était apposée lors du décès du seigneur des lieux.
https://catus.fr/tourisme/decouvrir-catus/
* Une évocation du « Dict des trois morts et des trois vifs »
Trois jeunes nobles partant à la chasse au faucon rencontrent trois cadavres qui leur rappellent leur fin inéluctable.
Détail de la scène : un des chasseurs montre un cadavre et une inscription en occitan.
Afin d'expliciter le sens de cette évocation nous joignons également une autre peinture sur le même thème photographiée à l'église Notre-Dame d’Antigny, Vienne ( 86 ).
Trois élégants jeunes et riches chevaliers à cheval qui partent à la chasse avec leurs chiens et leur faucon. En chemin ils rencontrent près d’une croix de cimetière trois cadavres putrides grouillant de vers. Les trois vivants sont terrifiés par cette rencontre au cours de laquelle les morts leur rappellent combien la vie est brève et les invitent à se préoccuper de leur salut.
La mort te crie de son sépulcre : « Ce que tu es, je le fus, ce que je suis, tu le seras » (saint Césaire d’Arles, sermon au peuple ).
Dans les deux évocations la leçon médiévale de vie est la même : Richesse, honneur et pouvoir sont dépourvus de valeur au moment du trépas. C’est une réflexion sur la brièveté de la vie, une mise en garde contre les vanités de l'existence terrestre et l'importance de la recherche du salut de l’âme.
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