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A la redécouverte du Quercy roman 

  • © Août 2023 joël jalladeau Courriel 0

A la redécouverte du Quercy roman 


Église Saint-Hilarion de Duravel : la crypte
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L'église possède une crypte carrée placée sous la croisée du transept. Quatre colonnes partagent l'espace en trois nefs de trois travées chacune. Elle est couverte de voûtes d'arête qui retombent par l'intermédiaire de chapiteaux sur les colonnes centrales et sur des colonnes placées contre les murs. La plus grande partie des murs de la crypte doit avoir fait partie d'une église antérieure à l'église actuelle.
Les chapiteaux au nombre de quatorze sont de factures et de dates différentes. Les chercheurs estiment que ceux contre les murs sont d'une même époque ; les quatre chapiteaux des colonnes centrales seraient un peu plus récents. Ils auraient pu être faits quand la voûte actuelle a été construite. Les autres seraient des remplois. Ils pourraient appartenir à l'église du IXe -Xe siècles. Certains de ces chapiteaux réutilisent des motifs carolingiens.



La crypte est située sous la croisée du transept, alors qu'elle est placée ordinairement sous le chœur. Le pèlerinage sur le tombeau des " Corps Saints " ayant pris de l'ampleur, il aurait été nécessaire d'agrandir l'église au XIIe siècle en créant un large transept débordant au droit de la crypte, un nouveau chœur et en élevant des collatéraux de part et d'autre du vaisseau central.
Les reliques des Corps Saints ont été retirées de la crypte pour être placées dans un sarcophage situé au fond de l'abside, derrière le maître-autel de l'église, lors de la consécration de l'église. Ses dimensions importantes montrent qu'il a été fait spécialement pour recevoir les Corps Saints et qu'il n'est pas celui qui se trouvait dans la crypte.


C'est une crypte-halle comprenant trois vaisseaux de largeurs pratiquement identiques et de trois travées.


À l'origine, deux escaliers latéraux permettaient de descendre dans la crypte à partir des collatéraux. Un escalier à droite et à gauche dans le fond de cette crypte permettait la progression des files de pèlerins venus vénérer ces reliques.


Ces escaliers ont dû être bouchés lorsqu' a été ouvert l'escalier dans l'axe de la crypte partant du vaisseau central.


Vue générale de la crypte : vaisseau central.



Les chapiteaux des quatre colonnes centrales qui supportent la voûte sont plus récents que les chapiteaux latéraux.
Ils pourraient remonter au début du XIIe siècle. Leurs corbeilles sont décorées de feuilles d'eau. Ces larges feuilles s'évasent pour se replier en volutes.
Les tores à la base des colonnes sont fortement débordants.


Derrière ces chapiteaux vers le fond de la crypte se trouve la niche
des " Corps saints " avec un autel pseudo-roman.


La niche primitivement recevait,
à l'époque du sanctuaire carolingien, les reliques de trois ermites de la thébaïde : St Poémon, St Hilarion (disciple de St Antoine) et St Agathon.



Les chapiteaux de chaque côté de la niche comportent des palmettes et des tiges enlacées.





Vue partielle de la crypte côté nord.


Enfilade de colonnes latérales.


Les fameux chapiteaux aux paons.


Le plus beau chapiteau est orné sur deux faces de paons dressés au-dessus d'une palme.


Paon faisant la roue au bec curieusement prolongé en spirale.


Les bases des colonnes sont des réemplois. Sur celle-ci un serpent crache du feu en tordant ses anneaux.


Autre chapiteau orné de paons dont
on ne voit plus que les têtes, les cous et les queues car la partie inférieure du chapiteau a été retaillée en cône lisse pour en adapter la base au diamètre de la colonne sur laquelle on l'a placé.



Base en tronc de cône renversé avec une superposition de motifs de même facture mais de dimension décroissante du bas vers le haut.



Vue partielle des colonnes de la crypte.


Vue partielle de la crypte côté sud.



Crypte côté sud un chapiteau de colonne mur comporte non seulement un beau décor d'entrelacs mais aussi une inscription : BERNARDUS.


Les autres chapiteaux ont une décoration fruste…


… du type feuilles, godrons ( moulures , disques)…






Une base comporte encore un reptile crachant du feu.


Une autre base en tronc de cône renversé présente des séries superposées de triangles.
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