L'église Saint-Sauveur à Figeac, 46100
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Placée au bord des rives du Célé, l'abbaye Saint-Sauveur fût à l'origine de la naissance de la ville de Figeac. Elle fût fondée en 838 sous la tutelle de l'abbaye de Conques. Cette situation engendra de nombreux conflits, qui cessèrent en 1096 lorsque le pape Urbain II décréta l'indépendance des deux abbayes et le rattachement de Figeac à l'abbaye de Cluny.
Consacrée en 1093, l’église Saint-Sauveur n’est terminée qu’au XIVe siècle après avoir connu des dégradations multiples au cours de l'histoire.
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De l’édifice primitif, il ne subsiste aujourd’hui que l’abbatiale et la salle capitulaire. La nef est romane (XIe-XIIe siècle), le transept et le chœur sont gothiques (XIIIe siècle), ainsi que les chapelles latérales de la nef (XIVe siècle).
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Vue extérieure sur le clocher et les chapelles de la nef depuis la place de la Raison.
L'aménagement de cette place à la Révolution à l'endroit des bâtiments conventuels isole l'église de son environnement premier.
| Des bâtiments monastiques, il ne subsiste plus que l'abbatiale et la salle capitulaire.du XIIIe siècle qui, après avoir été l'espace de réunion des moines, devint un lieu de culte au XVIIe siècle ( chapelle Notre-Dame-de-Pitié ). Elle conserve un décor de boiseries peintes et sculptées du XVIIe, consacrées à la Passion du Christ. |
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La façade et le clocher ne datent que de 1825.
Elévation intérieure
Ce qui frappe en entrant dans cette abbatiale ce sont ses grandes proportions. Ensuite c'est son caractère composite par suite des campagnes de construction romane et gothique. Si l'élévation a été souvent remaniée, le plan au sol reste toutefois celui que dessinèrent les premiers bâtisseurs |
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Le plan est celui d'une église romane de pèlerinage avec son déambulatoire permettant de circuler dans tout l'édifice. Elle comprend une nef à collatéraux, un transept important sur lequel s’ouvrent deux chapelles rectangulaires, une abside assez profonde entourée d’un déambulatoire avec trois chapelles absidiales .
Roman dans ses parties basses, le vaisseau central est remanié dans ses parties hautes et revoûté à l'époque gothique.
Quant à l'élévation du vaisseau central, les grandes arcades en plein cintre et le mur jusqu'au bandeau soulignant l'étage des tribunes sont romans.
| La nef de sept travées présente des différences sensibles entre le côté nord et le côté sud. |
Dans ce dernier, en effet, au dessus des arcades en plein cintre à double rouleau, s’allonge sous les fenêtres la tribune aux baies géminées inscrites dans un grand arc.
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Au sud les grandes arcades romanes en plein cintre sont surmontées de tribunes qui ont disparu du côté nord, lequel a été refait au XIIIe siècle, de même que l'étage des fenêtres hautes et les voûtes de la nef.
Au sud, ces tribunes aujourd'hui murées s'ouvraient sur le vaisseau central par des baies géminées aux arcs brisés encadrées par un grand arc, surmontées de fenêtres du XIIIe siècle.
Chapelle d'abside.
Fenêtre absidiale en plein cintre.
Colonnettes supportées par de petits chapiteaux végétaux.
Quatre personnages debout, bras dressés ou tendus vers le voisin.
Ce chapiteau décoratif est situé en face du précédent.
De grands chapiteaux historiés.
Christ en gloire.
Scène de martyre.
Des chapiteaux ici et là
| * A l'exception des chapiteaux de certaines travées qui sont modernes, |
les chapiteaux romans recevant les grandes arcades ont été conservés.
Ils présentent un décor d'entrelacs et de palmettes., de galons perlés, de fleurons…
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* Les grands arcs d'origine du transept possèdent de beaux chapiteaux figurés.
Adam et Eve de part et d'autre de l'arbre.
Des fauves aux prises avec des dragons.
Palmes.
| Masques émergeant de feuillages. |
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Autres éléments remarquables
Au fond de la nef la vasque des fonts baptismaux date du XIIIe siècle.
De beaux chapiteaux romans ont été déposés dans l'église : belle sirène.
Sous un autre angle ce sont en fait des sirènes bi-caudales qui sont sculptées..
Deux anciens chapiteaux sont présents au fond de la nef faisant socles aux bénitiers.
Ces chapiteaux finement ouvragés proviennent de l'ancien porche d'entrée détruit en 1823.
De belles roses éclairent les bras du transept. On pourra remarquer, ici les nervures de la voûte ornée de bâtons brisés.
Figure de culot de colonne supportant une nervure aux bâtons brisés.
L'étage inférieur des croisillons demeure roman ; de savoureux corbeaux sculptés ornent la coursive.
Les motifs sont variés : objets, fleurs, animaux, personnages…
Figure classique d'une tête monstrueuse engoulant une malheureuse créature / Un homme esquissant un pas de danse / Un atlante.
Un autre atlante et un monstre encore plus " gourmand " que le précédent…
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… car ce sont deux personnes qu'il saisit.
Mais aussi un pieux orant.
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