Cahors, du pont Valentré …
… à la cathédrale Saint Etienne
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Bâtie dans une boucle du Lot, Cahors est, en quelque sorte, une presqu’île ceinturée de collines vertes qui dominent tout autour.
Deux monuments s'imposent : le pont Valentré et la cathédrale Saint-Etienne.
Depuis le point haut de la Croix Magne le visiteur de passage à Cahors retient d'abord le célèbre pont Valentré et la légende du diable…
…. mais pour l'amateur de vieilles pierres c'est surtout la perspective sur la cathédrale Saint-Etienne et ses deux coupoles ovoïdes qui mérite aussi d'attirer le regard.
Edifiée à partir du XIIe siècle, c'est un des plus vastes édifices français à coupoles sur pendentifs qui combine éléments romans et gothiques.
L'extérieur
La façade massive rajoutée laisse une impression d'austérité et de lourdeur.
Le narthex est surmonté d'un beffroi encadré de deux tours. Un portail à triple voussures est surmonté d'une galerie et d'une rose.
Angle nord-est du cloître et élévation sud du clocher ainsi que le mur de la nef avec la première coupole.
C |
Au dessus du portail on observe une claire voie en brique rouge. |
Au registre inférieur |
Au registre inférieur, de petites arcades trilobées abritent des Apôtres et la Vierge. |
Moïse médite sur le Livre de la Genèse,
Dieu sépare la lumière des ténèbres et créant les anges. Il sépare les eaux du ciel de la terre et créé les étoiles,
Dieu crée les oiseaux, les poissons et les quadrupèdes,
Dieu insuffle la vie à Adam et tire Ève du côté d'Adam.
Dieu introduit Adam et Ève dans le jardin d'Eden.
Adam et Eve chassés du Paradis.
Un ange habille Adam et Ève.
Adam bêche la terre et Ève file la laine dans une maison fortifiée.
Les peintures murales de la coupole occidentale ont été découvertes en 1840. D'abord restaurées en 1891, elles l'ont été encore en 1953 et 1982 . Ces peintures, réalisées entre 1316 et 1324, sont l’un des rares exemples de peinture monumentale gothique conservé aujourd’hui en France et en Europe. Elles témoignent des embellissements apportés à l’édifice roman, à la fin du XIIIe et au début du XIVe siècle. Elles illustrent la lapidation de saint Etienne et des figures de prophètes.
Le martyre de saint Etienne.
Au centre de la composition le saint est agenouillé en prière insensible aux pierres qui lui sont lancées. Autour de l’oculus, treize personnages représentant la société médiévale : nobles, guerriers et paysans semblent participer au martyre d'Etienne, sous les yeux de Saül assistant à la scène l’épée levée.
Des figures de prophètes.
Autour de la scène du martyre, la coupole se divise en huit grands espaces de 4,50 mètres de hauteur, délimités par de larges bandes ornées de rinceaux et de pampres, dans lesquels prennent place les figures de sept prophètes et du roi David. Ces derniers, présentés en témoins de la lapidation d’Étienne, se tiennent dans des édicules gothiques. Placés sur un fond peint en faux appareil qui simule et prolonge l’architecture, ce décor se réfère directement à l’art du vitrail, lequel tend à remplacer, depuis le XIII e siècle, les grands ensembles peints dans les édifices religieux.
Sans prééminence de rang, les prophètes se font face deux par deux en tenant chacun un phylactère sur lequel est inscrit leur nom en lettres gothiques suivi de l’abréviation latine de propheta ; ils foulent au pied des monstres symbolisant les vices que dénoncent leurs prophéties. Ces animaux, repeints lors de la restauration de la coupole à la fin du XIXe siècle, devaient être un fauve, un serpent ou un dragon.
Jérémie et Isaïe,
Esdras et Jonas.
Habacuq et Ezechiel
Le roi David et Daniel.
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