Abbaye de Silvacane
La Roque-d'Anthèon dans les Bouches-du-Rhône, 13.
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Dès 1144, des moines venus de l’abbaye de Morimond, fille de Cîteaux, s’installent sur un lieu désolé et marécageux appelé « Silva Cana » (forêt de roseaux). L’emplacement choisi est une zone rocheuse, dominant les marécages, peu éloigné d’une première hostellerie construite au XIe siècle par quelques pieux ascètes au niveau d’un gué traversant la rivière.
La construction de l'église fut entreprise en 1175.
Le déclin s'amorce à la fin du XIIIe siècle. Conflit avec l'abbaye de Montmajour, la grande Peste, les discordes civiles, pillages par une troupe de vagabonds, les grandes gelées anéantirent les récoltes d'olives et de vin… ébranlent Silvacane.
En 1455, l'Abbaye est rattachée au chapitre de la cathédrale d'Aix-en-Provence et devient l'église paroissiale de La Roque d'Anthéron lors de la création du village en 1513.
Elle subit des dégradations pendant les Guerres de Religion.
Bien national en 1790 à la Révolution, le monastère fut divisé en lots et transformé en exploitation agricole.
La propriété de l'abbaye (anciennement propriété de l'État, ministère de la culture) a finalement été transférée à la commune par convention signée le 9 juin 2008.
L'Abbaye de Silvacane est la plus récente des trois abbayes cisterciennes d'hommes de Provence.
Abbaye de Silvacane. Plan d'après © Serge Panarotto.
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