Eglise Santa Maria Maior de Tarouquela
L'église Sainte Marie Majeure est tout ce qui reste d'un monastère de religieuses bénédictines qui y exista jusqu'au XVIe siècle.
Fondé au XIIe c'est au siècle suivant, déjà sous la réforme bénédictine, que l'édifice actuel fut construit. De profondes transformations eurent lieu aux XVII - XVIIIe siècles. L'église a été restaurée dans les années 1970.
L'église dans son site.
Sur le côté sud s'élève le clocher surmonté d'une couverture pyramidale.
La façade ouest se distingue des façades habituelles par ses lignes horizontales (trois frises saillantes).
Le portail occidental comporte un tympan, décoré d'un motif floral, peu courant - fleur de lys symbole marial-, semble gardé par deux quadrupèdes placés sur les impostes de chaque côté du portail.
Ces sculptures, que les gens de la région appellent les chiens de Tarouquela, dévorent par les jambes de malheureuses créatures humaines nues.
Ces représentations devaient être destinées à éloigner le mal; elles ambitionnent de rappeler aux pécheurs les punitions effrayantes qui les attendent.
Les chapiteaux sur lesquels reposent les voussures comportent des corbeilles relativement petites ayant souffert de l'usure du temps.
Un homme, agressé par une bête, tient une croix en vue de la repousser / Des oiseaux sont menacés par un serpent / Un personnage s'accroche à des volutes.
La figure type Hercule, qui comme atlante, supporte le tympan.
Un acrobate pose ses pieds sur la nuque / Une corbeille très endommagée / Une sirène classiquement tient sa queue.
Le pendant de l'atlante, côté sud, est une grosse tête animalière.
Le portail sud a la même structure que le portail principal, mais à tympan lisse, ici soutenu par deux oiseaux (un hibou et un pélican).
A droite du portail sud prend place la chapelle funéraire Saint-Jean-Baptiste construite entre 1481 et 1495 devenue aujourd'hui sacristie.
Le portail sud ne comporte que deux archivoltes nues de tracé brisé reposant sur des chapiteaux sculptés.
Les consoles portent le tympan nu.
Ayant moins été endommagés par les intempéries les chapiteaux présentent des thèmes courants de l'art roman.
Deux oiseaux buvant dans la même coupe à l'angle de la corbeille / Deux reptiles enroulés.
Console et corbeille comportent des oiseaux / Un quadrupède lutte avec un serpent.
Vue extérieure partielle de la façade latérale nord. Le chœur est plus bas que la nef.
La fenêtre aux chapiteaux sculptés.
*
Le décor de l'arcature plein cintre.
Ces fenêtres sont aujourd'hui fermées par une grille de fer.
Vue partielle de la corniche à modillons ; des objets, des animaux, acrobate et figures humaines nues…

L'arc triomphal séparant la nef du chœur attire d'abord le regard lorsqu'on pénètre à l'intérieur du bâtiment. Le monument a été agrandi au XVIIe ou XVIIIe siècle (pour installer le retable principal) en réutilisant les pierres de taille romanes.
L'arc triomphal avec son riche décor.
Détail de l'arc triomphal du côté extérieur : le décor consiste en motifs de pointes de lance .
Détail de l'arc triomphal du côté intérieur : des têtes de tigres ou de loups.
L'intérieur du chœur a conservé l'essentiel de son décor originel. Ici on peut observer, dans les parties hautes, deux fenêtres qui prennent place au-dessus d'une frise ; ce sont des vestiges de l'ancienne structure extérieure de l'édifice.
*
Vue partielle du côté sud.
Là encore les sujets d'inspiration romane ornant les chapiteaux peuvent être observés.
D'autres vieilles pierres et éléments structurels romans pourraient être encore observés dans les parties basses de l'édifice. Ainsi, ces arcatures plein cintre.
*
.
_________________