TRAVERSEES DE LA VIE
A L'AUBE DU XXIe SIECLE
Condition des hommes et " retour " du religieux
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Sur le chemin de la vie l'homme naît, mène - éventuellement - de belles années, puis avec la maturité il essaie de conserver un air jeune et puis, soudain, il prend douloureusement conscience qu'il est devenu vieux... C'est de ce temps qui passe - trop vite - qu'est faite une vie humaine ! Au cours de son existence l'homme actuel vit le plus souvent à " la va-comme-je-te-pousse ", dans l'instant présent, le plus souvent sans s'interroger sur l'être, sans méditer sur les fins dernières. C'est une situation vécue bien différente de celle des hommes des temps passés qui croyaient pour la plupart à une puissance extérieure à ce monde et au temps que ce soit sous la forme de dieux ou de Dieu. L'homme contemporain connaît ses origines ; s'il n'a pas vaincu le temps il a maîtrisé l'espace. Il a tendance à prendre en main son destin sans se référer à une Providence comme au long des siècles précédents. Alors que la science - qui fait l'orgueil de l'homme par les lois qu'elle énonce - nous a plus appris sur l'être humain et sur le monde durant le siècle écoulé qu'au cours de tous les millénaires passés, elle reste muette sur l'être de l'homme, les fins dernières, le sens de la vie. La science est, la science explique ; toutefois ne reste-il pas en dehors de son champ une place pour autre chose ? L'aventure humaine est aussi d'ordre spirituel.  On croyait en avoir fini avec toute idée de transcendance et beaucoup pensaient que les hommes s'accomoderaient d'une existence réconciliée avec elle-même. Or, au tournant du siècle, religions et attitudes religieuses sont encore sur le devant de la scène du monde.  La fin du XXe siècle aura été marquée par le reflux des grandes grandes croyances collectives et la montée de l'individualisme. Les rapports au monde  changent ; le champ religieux se transforme dans une société en mouvement. Sur une toile de fond d'indifférence, il arrive que les questions majeures de notre présence au monde - vie, mort - continuent à apparaître comme un appel de sens. Un nouveau paysage spirituel  permet de mieux comprendre notre époque  marquée par le manque de repères pour baliser le chemin de notre existence.   A la façon de voir imposée par l'institution ecclésiastique, dans une situation de chrétienté, succèdent aujourd'hui, dans un contexte de retrait des croyances religieuses traditionnelles, de multiples propositions : athéisme assuré de lui-même, agnosticisme, simple indifférentisme, bricolage individualisé de croyances, religions historiques ...  Il est vrai qu'au prochain millénaire, les résidents sur le sol de France devront construire leur vie, non plus dans une société institutionnellement chrétienne, mais dans un contexte culturel et religieux multiforme.  Sur un fond d'incroyances massives et face aux formes vagues de religiosité à la mode ou confronté aux autres religions  établies, le christianisme n'est plus le seul pôle autour duquel s'effectue en France la recherche spirituelle.  Et si pourtant la voie de l'espérance  passait par le chemin des Béatitudes ?  Et si le christianisme, loin d'avoir épuisé les virtualités de la Bonne Nouvelle, n'en était qu'à ses débuts à l'aube du nouveau siècle ?

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** CROIRE A L'ENTREE DU XXIe SIECLE
Voies plurielles versus voix à entendre.

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Evocation du combat spirituel entre le Bien et le Mal. Chapiteau de la tour-porche de l'abbaye de Fleury, Saint-Benoît-sur-Loire ( Loiret ).

Quelle place occupe la religion dans la société française sécularisée ? Comment se manifestent aujourd'hui les formes d'expression du religieux ? Au-delà des vains débats opposant créationnistes et matérialistes, indépendamment des semaines agitées du premier trimestre 2009 tristement marquées par les inadmissibles et désastreux propos négationnistes d'un évêque intégriste, chaque homme se doit toujours de construire le sens de sa vie. La Grande Loge de France en a même fait un axe de réflexion lors d'un colloque organisé en mars 2009 : " laïcité, spiritualité, religions, franc-maçonnerie ". Aujourd'hui comme hier l'homme doit faire des choix existentiels. A quels repères se fixer pour baliser le chemin de notre existence ? La faillite des grands systèmes idéologiques, l’insatisfaction liée au matérialisme du quotidien, un certain vide du politique incapable de fournir des raisons d’agir et d’espérer ont creusé une béance dans le cœur de l’homme du XXIe siècle. Un espace a été libéré pour la recherche spirituelle.Il faut voir comme un signe des temps, la multiplication ces dernières années des ouvrages sur les religions et la reprise de débats sur le " retour " du religieux. Aujourd'hui, c'est sur le Web même que Dieu est présent. Un nouveau paysage “religieux” se forme. Sur la Toile les sectes, les groupes minoritaires disposent de la même tribune que les religions institutionnalisées traditionnelles. Ainsi, la spiritualité est de retour, spécialement sous la forme d’une recherche de sagesse et d’une quête de sens. On croyait en avoir fini avec toute idée de transcendance et beaucoup pensaient que les hommes s'accomoderaient d'une existence réconciliée avec elle-même. Or, au tournant du siècle, religions et attitudes religieuses sont encore sur le devant de la scène du monde. La fin du XXe siècle aura été marquée par le reflux des grandes grandes croyances collectives et la montée de l'individualisme. Les rapports au monde changent ; le champ religieux se transforme dans une société en mouvement. Sur une toile de fond d'indifférence, il arrive que les questions majeures de notre présence au monde - vie, mort - continuent à apparaître comme un appel de sens. Un nouveau paysage spirituel permet de mieux comprendre notre époque marquée par le manque de repères pour baliser notre existence. A la façon de voir imposée par l'institution ecclésiastique, dans une situation de chrétienté, succèdent aujourd'hui, dans un contexte de retrait des croyances religieuses traditionnelles, de multiples propositions : athéisme assuré de lui-même, agnosticisme, simple indifférentisme, bricolage individualisé de croyances, religions historiques ...

** L'HOMME FACE A LA MORT
Au soir de son existence lorsqu'il lui faut tout quitter

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Enormes mains saisissant une âme effrayée. Extrait du tympan de la cathédrale d'Autun ( Saône-et-Loire ).

La vie humaine est faite d'ans qui succèdent aux ans, d'ombres et de lumières. L'homme marche sur une route incertaine, harcelé par le doute, un halo de mystère entourant sa destination finale et c'est difficilement soutenable. L'existence individuelle ne peut être pensée sans la mort, cette fin tant redoutée. Puisque l'aventure humaine se déroule à l'ombre de la mort, elle s'accompagne nécessairement, du point de vue individuel, de la question du sens de la vie. L'idée que chacun se fait de la mort informe sa vision du monde. Les conceptions de la mort, à une époque donnée, dépendent étroitement de l'évolution générale de la société qui les tient. Alors qu'en est-il de la mort dans un monde régi par le progrès technico-scientifique et un individualisme de plus en plus poussé ? Absurdité de la condition humaine ou sortie de l'ombre pour aller à la rencontre de la Lumière, c'est-à-dire mort ressuscitante ouvrant sur l'espérance chrétienne ? A chacune, à chacun de se situer ! ___________________________