LA BASSE-AUVERGNE ROMANE :
LE PUY-DE-DÔME NORD.
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L'Auvergne est l'un des hauts lieux de l'art roman français. Cinq églises du Puy-de-Dôme
ont ainsi reçu l'appellation d'« églises majeures » car elles constituent des joyaux de l'art roman
auvergnat. Toutefois, à côté de ces remarquables manifestations architecturales et sculpturales
il existe toute une constellation d'édifices discrets, rustiques qui méritent d'être reconnus.
La richesse de l'Auvergne romane est telle qu'elle peut difficilement - même au
modeste titre d'invitation à la découverte - être présentée en un seul site. N'est-il pas courant,
en effet, de dire que plus de deux cent cinquante édifices romans sont présents en terre auvergnate !
Un choix est donc indispensable même s'il est forcément arbitraire. C'est pourquoi nous nous en tiendrons
ici aux édifices romans de la Basse - Auvergne, région qui correspond grosso modo aux limites actuelles
du département du Puy-de-Dôme.
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http://jalladeauj.fr/phem/index.html
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Chaque architecture romane régionale possède évidemment ses caractères propres.
Toutefois, le roman auvergnat, qui semble avoir pris pour modèle l'ancienne cathédrale romane
de Clermont-Ferrand, aujourd'hui remplacée par un édifice gothique, apparaît bien typé.
Les matériaux à la disposition des bâtisseurs y sont pour partie, de même que la rapidité
relative avec laquelle nombre d'églises ont été édifiées, ce qui leur confère une certaine
homogénéité.
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La sévérité première des édifices est atténuée par le jeu des formes, la pureté des lignes,
l'harmonie des proportions et une ornementation extérieure élégante bien que discrète
( la polychromie et la disposition des pierres jouant leur rôle décoratif ).
Par l'emboîtement et l'étagement de leurs volumes ( absidioles, massif barlong,
clocher octogonal ) les chevets constituent un des éléments les plus caractéristiques
des édifices auvergnats.
Si l'on ajoute à cela leur composition décorative typée, avec à l'intérieur,
les arcs en mîtres, et, à l'extérieur, les mosaïques de parement ( damiers et rosaces ),
les modillons à copeaux des corniches ainsi nommés parce que leur facture évoque les fragments
de bois produits par les varlopes et rabots on dressera un tableau de caractéristiques
propres au roman auvergnat.
En revanche, et relativement à d'autres pays d'art roman, à la belle ordonnance
des chevets s'oppose la pauvreté de la décoration de la plupart des façades et des portails
de l'Auvergne romane.
Les exceptions, si belles qu'elles soient, comme Notre-Dame-du-Port
à Clermont-Ferrand ou Saint-Hilaire-la-Croix ne font que confirmer la règle.
Clermont-Ferrand : Notre-Dame du Port, un des joyaux de l'art roman auvergnat.
Mozac ou le plus haut degré de la sculpture.
Ennezat, référence dans l'art roman auvergnat.
Saint-Hilaire-la-Croix : l'éloge d'un discret bijou.
Saint-Myon : le charme de la modestie.
Thuret : une attachante rusticité.