* * Eglise Sainte-Radegonde :
un clocher-porche et un chevet romans **
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L'angle de prise de vue permet d'appréhender très simplement les différences de style entre les diverses parties de l'édifice : une nef gothique relie une tour-porche et un chevet romans.
Le vocable en quelques mots :
Radegonde, reine et moniale
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Fille du roi de Thuringe, elle avait treize ans quand les fils de Clovis s'entendirent pour assassiner son père et s'emparer de son pays, en 531.
Elle échut comme butin de guerre à Clotaire, alors roi de Soissons qui voulut l'épouser. Elle devint reine durant une vingtaine d'années, épouse d'un mari brutal et débauché.
En 555, les Thuringeois s'étant révoltés, Clotaire tua son frère ; révoltée par la violence du roi et de son entourage, elle s'enfuit à Tours, à Candes, à Saix et finalement arriva à Poitiers.
Puis, elle obtint d'entrer en religion.
Elle fonda le monastère de la Sainte Croix ( elle obtînt de l'empereur d'Orient un fragment de la Croix du Christ ). Elle donna à la communauté une abbesse en la personne d'une de ses amies, demeurant elle-même simple moniale tout en exerçant toujours une influence.
L'église telle que le visiteur la voit en arrivant du cœur de la ville.
L'édifice en quelques dates
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Radegonde, fonda une petite église Sainte-Marie-hors-les-murs, pour servir de sépulture à ses sœurs moniales de l'abbaye Sainte-Croix. ( Il n'était pas possible à l'époque d'enterrer les morts à l'intérieur des murs de la cité ).
Radegonde y fut elle-même inhumée en 587. La renommée de la sainte fit que l'église prit rapidement son nom et devint une église de pèlerinage.
Divers édifices se succédèrent.
Une campagne de reconstruction débute au commencement du XIe siècle. C'est à ce moment-là - 1012 -que l'abbesse de Sainte-Croix, Béliarde, qui a autorité sur le collège de chanoines de Sainte-Radegonde, redécouvre le sarcophage de la reine « dans une fosse ».
Il semble que l'incendie de la Saint-Luc en 1083 soit intervenu en cours de construction. L'édifice fut reconstruit à la fin du XIe siècle. Une grande partie des constructions date donc de cette époque ( le chœur, le déambulatoire ou la crypte entre autres ).
L' église est dédicacée le 18 octobre 1099. De cet édifice roman sont conservés la base du clocher-porche érigé à l'ouest de l'église et le chevet à déambulatoire qui enveloppa la vieille abside.
On peut noter la qualité de deux chapiteaux historiés du rond-point du déambulatoire : le Péché originel et Daniel dans la fosse aux lions.
La nef a été reprise au XIIIe siècle en recourant à un type de voûtement angevin et on conserva le chevet roman.
Le portail roman a été remplacé au XVe siècle par un portail gothique flamboyant.
Le parvis ouest, limité par son périmètre de murets de pierre de taille, appuyé sur des lions (XVe siècle), est un exemple bien conservé de parvis de justice.
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