* * La façade sculptée
de Notre-Dame-la-Grande,
fleuron de l'art roman poitevin **
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Son nom ancien était " Sancta Maria Major " ; alors pourquoi ce vocable alors que nombre d'édifices romans ont des dimensions plus grandes ?
Sans doute, pour la distinguer d'autres églises de même appellation élevées à Poitiers ( N.D l'Ancienne ou ND la Petite ) ou tout simplement parce que consacrée à Marie, son appellation latine est vite devenue en français " Notre-Dame-la-Grande ".
Si ce ne sont donc pas ses dimensions qui font la grandeur de ce monument ce sont ses proportions et la qualité artistique de son ornementation qui ont fait sa célébrité.
Bâtie au XIe siècle, Notre-Dame fut dotée au XIIe siècle d'une façade sculptée qui en a fait une œuvre exceptionnelle.
La collégiale Notre-Dame-la-Grande dans son site au sommet du " Plateau ".
Essai de reconstitution du quartier animé
de Notre-Dame-la-Grande à la fin du Moyen Age.
© Ville de Poitiers. Dossier réalisé par Mylène Sultan.
Les images sont de Philippe Biard, Claude Quiec, François Brosse et Jean-François Binet
de Studio Différemment pour Mirabilibus.
in L'EXPRESS -Poitiers au temps des cathédrales. N° 3263 / 15 janvier 2014.
Le Gros Horloge, beffroi de quarante mètres de hauteur, érigé vers 1385-1387 par Jean de Berry s'est dégradé au fil des siècles au point qu'il a fallu le démolir vers 1815.
Au nord se trouvait un cloître dont quelques vestiges sont aujourd'hui réinstallés en face dans la cour de la faculté de Droit .
Les arcades sauvegardées de l'ancien cloître établi au XIIIe siècle au nord de l'église.
Détail d'un des chapiteaux des vestiges claustraux.
A la découverte d'une façade
à la façon de la tradition médiévale des églises peintes ...
Les nuits d'été Notre-Dame la Grande – l’un des fleurons de l’architecture romane en Poitou, – se pare de couleurs proches de celles que lui avaient données les bâtisseurs à l'époque médiévale.
Lors des POLYCHROMIES du 21 juin au 16 septembre le spectateur assiste à un incroyable voyage dans le temps en percevant cette façade comme pouvaient le faire les fidèles huit siècles en arrière grâce à ce fabuleux spectacle qui permet de retrouver pour un temps les apparences polychromes qu'elle devait avoir au Moyen Age.
A noter que le résultat peut être différent de celui présenté ici car les projections polychromiques varient selon les jours de la semaine ). Il y a aujourd'hui sept tableaux dont les appellations sont : Minérale, Végétale, Marie, Radegonde, Byzantine, Lapis-Lazuli et Pur Pigment. A chaque nom, une couleur dominante différente. (Création de la compagnie Skertzo ).
Mais attention c'est seulement lors des nuits d'été...
...le monument - hier noir - de nos jours clair se présentera à vous sous un tout autre aspect
Les travaux de restauration entrepris depuis 1992 se voient à merveille dans l'éclat et la blancheur retrouvés de la pierre soulignés par les rayons d'un soleil matinal de printemps. En effet, au fil des siècles, une épaisse pellicule noire l'avait recouverte dissimulant fortement son ornementation.
Sancta Maria Major en quelques dates
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D'une première église on sait seulement qu'au Xe siècle il y avait une collégiale dont il ne reste qu'un soubassement en hémicycle dans la crypte et une partie de mur au nord.
De 1030-1040 date le chevet à déambulatoire et trois chapelles rayonnantes.
Entre 1050-1080 la nef fut construite avec un voûtement en pierre.
La dédicace de l'église a eu lieu le 9 juillet 1086.
Vers 1090-1130 la nef fut allongée de deux travées et la façade primitive détruite et fut remplacée par la façade-écran qui fait aujourd'hui son renom.
Du cloître construit au XIIIe il ne reste que quelques arcades après sa destruction en 1859 lors de la construction des halles.
Aux XVe-XVIe siècles des chapelles offertes par des notables et un porche gothique ont été construits.
La façade-écran, à laquelle nous nous consacrerons seulement ici, comporte trois niveaux séparés horizontalement par deux corniches.
1° Au premier niveau deux arcatures encadrent le portail.
Puis le programme iconographique de la proclamation du message chrétien commence par une frise retraçant le mystère de l'Incarnation.
2° Au niveau au-dessus de la frise, la progression se poursuit avec la grande aventure du salut.
3° Au niveau supérieur, la façade comporte un fronton orné d'une mandorle finement ciselée.
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