logo3
Cénotaphe de Saint-Hilaire. Eglise Saint-Hilaire de la Celle. cooltext1530213714

dsc01658
L'église Sainte-Radegonde, à gauche, et la cathédrale, au fond à droite, scandent de leur volume la perspective des toits.


L'époque romane reste aujourd'hui l'une des plus brillantes qu'ait connues Poitiers. La ville était, aux XI et XIIe siècles, le siège d'un des plus grands évêchés de France, le pouvoir politique était aux mains d'une dynastie puissante, celle des comtes du Poitou et ducs d'Aquitaine qui ont été à l'initiative de nombreuses fondations et constructions tant civiles que religieuses. Du passé gallo-romain il ne subsiste que quelques vestiges. Nos informations sont minimes sur les constructions civiles visibles au début du XIe siècle. On ignore presque tout du palais des comtes. En revanche, on appréhende mieux le paysage religieux, car la cité est parsemée de clochers connus par des mentions dans des écrits, par des vestiges archéologiques ou encore par des édifices encore en élévation. Le secteur de la cathédrale comprend la maison-mère du diocèse consacrée en 1025 dont on sait peu de choses, le baptistère qui demeure encore en place aujourd'hui après de nombreux remaniements et de nombreuses petites églises témoignant du développement du culte des saints. Sur le "Plateau" Notre-Dame-la-Grande ( Sainte-Marie Majeure ) attire les fidèles en face du Palais. Aux X et XIe siècles d'autres églises ont été édifiées, dont Saint-Jean de Montierneuf ou reconstruites : Saint-Hilaire-le-Grand, Sainte-Radegonde, d'autres comme Saint-Porchaire furent agrandies. Au XIIe siècle, même si l'élan de construction se ralentit des églises continuent à être bâties ou rebâties comme Saint-Germain et Saint-Hilaire-de-la-Celle. Bref, Poitiers fut un foyer d'art roman tant par ses mises en chantier que par la créativité déployée dans l'ornementation ; les spécialistes ont mis en évidence le fait que tailleurs de pierre et sculpteurs des XI et XIIe siècles ont inventé un style.
lll © Vue partielle de Poitiers au XVIe siècle d'après une œuvre de Nautre François,
Tableau de 1619 intitulé " Le siè§ge de Poitiers par l'amiral Gaspar de Coligny en 1569", Musée Sainte-Croix.
L'appellation de cité "aux cent clochers "s'explique - malgré l'exagération - par le nombre d'établissements religieux présents avant la Révolution.

dsc01651 " Le Plateau " vu de l'est, aujourd'hui. Le cœur de la ville ancienne avec le cône blanc de Notre-Dame-la-Grande surplombant la grisaille des toits au fond à droite.

Au premier plan, la vallée du Clain, l'église Sainte-Radegonde et l'imposante masse de la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul.

___________________________

Cette galerie photos entend modestement préparer la route en présentant divers volets de Poitiers à l'âge roman. Ce travail d'évocation renvoie la recherche érudite aux spécialistes d'archéologie et historiens de l'art. Seule l'étude de leurs travaux peut restituer totalement la saveur de la richesse du patrimoine roman poitevin. C'est donc tout naturellement que nous déclarons notre dette aux auteurs dont les œuvres ont été notre guide : Robert Favreau, Marie-Thérèse Camus, Claude Andrault-Schmitt et de leurs collègues du Centre d'études supérieures de civilisation médiévale ( Cescm ) de l'Université de Poitiers ainsi qu'à Hubert Le Roux, historien régional. ( On consultera avec profit les références en fin de site ).

________________________