Evocations paradisiaques
La face latérale droite du chapiteau est complexe et résume la fin du chapitre VI. "Quand il [= l'agneau] a ouvert le cinquième sceau, j'ai vu sous l'autel les âmes de ceux qui ont été égorgés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils portaient" (Apoc. VI, 5). L'agneau est sur l'autel. A l'intérieur, figuré par un autre rectangle, se trouve le livre scellé des sept sceaux. Au-dessus de l'agneau, une étoile: "Les étoiles du ciel sont tombées sur la terre, comme un figuier secoué de grand vent, jette ses figues vertes" (Apoc. VI, 13). De part et d'autre de la scène deux symboles des évangélistes sont encore en place: l'homme (Matthieu) et le boeuf (Luc). Le chapiteau est endommagé sur ce côté aussi, dans la partie haute. On peut supposer que figurait le lion (Marc) et l'aigle (Jean). La main ouverte ne semble pas être celle de Dieu, car son geste n'est pas de bénédiction. Peut-être est-elle celle de l'ange du chapitre VII dont subsiste aussi une aile: "Et j'ai vu un ange monter du soleil levant avec le sceau du Dieu vivant. Il criait à grande voix aux quatre anges à qui on a donné de nuire à la terre et à la mer: Ne nuisez pas à la terre ni à la mer ni aux arbres tant que nous n'aurons pas marqué au front les serviteurs de notre Dieu" (Apoc. VII, 2-3). Ce n'est qu'une hypothèse. Abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, Loiret.
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