Le Mont et sa baie
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L'ombre de l'abbatiale se profilant sur les grèves.
** Afin que le mont redevienne une île
Après des siècles de poldérisation et d'endiguement, l'ensablement naturel et la progression des prés-salés cernaient le Mont ; après 20 ans d'études, d'importants travaux tendent de redonner au site son caractère réellement insulaire.
La chaussée-digue construite en 1878 et l'immense parking situé au pied du Mont ont été détruits en 2015.
Le barrage, mis en service en mai 2009, permet, avec ses huit vannes, de retenir un maximum d'eau, qui sera relâchée six heures après la marée haute pour chasser au large les sédiments et lutter ainsi contre l'envasement.
Le « pont-passerelle » de 760 mètres, inauguré en 2015, enjambant la baie complète cet ensemble visant au rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel.
Par ces divers dispositifs la nature tend à reprendre peu à peu ses droits et la reconquête maritime du paysage se fait progressivement.
Le Couesnon qui " en sa folie mit le Mont en Normandie ".
Le " barrage " est construit sur le Couesnon afin de redonner au Mont un paysage de grèves régulièrement baigné par les marées en faisant régresser la végétation des herbus qui menace d'encercler l'îlot.
Par sa régulation des eaux, le nouvel aménagement hydraulique redonne au Couesnon suffisamment de force pour chasser les sédiments vers le large, loin du Mont.
Le pont- passerelle actuel permettant l'accès au Mont.
Le Mont à marée montante.
C'est pendant les vives eaux que le Mont redevient une île une vingtaine de jours par an. Il faut pour cela la conjonction d'un coefficient de marée supérieur à 110 et une hauteur en pleine mer d'au moins 12, 85 mètres
* Autres points de vue sur le Mont
Le Mont semblant surplomber les " herbus " pâturés vers la Caserne où paissent les troupeaux.
Les fameux moutons à tête noire de pré salé en pâture devant le Mont.
Le Mont dans la brume matinale depuis le Bec d'Andaine.
* Tombelaine et le Mont Saint-Michel : deux " voisins " de la baie
A 3 kilomètres au nord du Mont s'élève un autre îlot rocheux sensiblement de même superficie que son illustre voisin mais près de deux fois moins haut : Tombelaine.
Perspective depuis le Bec d'Andaine sur les deux îlots qui semblent proches mais qui sont bien différents ; Tombelaine est aussi sauvage que le Mont est fréquenté.
Ce site naturel domine la baie du haut de ses 45 mètres. Il abrite des colonies d'oiseaux nicheurs ; de ce fait le rocher est interdit aux visiteurs entre le 15 mars et le 31 juillet.
Bordée de dunes la pointe sablonneuse est le point de départ des traversées de la baie. Elle renoue ainsi avec une tradition pluriséculaire : jadis les pèlerins parvenaient à ce bout de rivage et entreprenaient ensuite la fin du périple à marée basse.
Des sorties conduites par un des cinquante guides locaux sont régulièrement organisées pour accéder à Tombelaine ou pour aller jusqu'au Mont Saint-Michel à l'instar de ce groupe de marcheurs.
Cet autre groupe, après une marche dans les sables de quelques 3 kilomètres supplémentaires depuis Tombelaine, parvient jusqu'au Mont Saint-Michel.
L'îlot de Tombelaine depuis la face Nord du Mont.
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